De tous temps, l’imprimerie fut suspecte aux puissants. Le médium des idées est dangereux par nature. Quoi d’étonnant qu’à contrario ce véhicule de la pensée soit le moyen privilégié de ceux qui tentent de soulever le poids de l’oppression. A Lyon, on peut remonter le temps et constamment trouver cette donnée hautement sociale.
La période 1830-1850, de l’avènement de Louis-Philippe à celui de Napoléon III, fait surgir canuts et imprimeurs lyonnais dans une histoire commune d’abord pour l’émergence de revendications sociales, puis politiques avec la libéralisation du régime et la Seconde République. Les uns et les autres seront réduits au silence par le coup d’Etat du 2 décembre.
L’Écho de la Fabrique, le journal des canuts, premier journal ouvrier, en est l’illustration la plus connue. Mais la pétition en direction des députés pour la réforme du Conseil des prud’hommes lancée par les canuts en février 1831 amènera quelques ennuis avec la police à Jean-Marie Boursy, imprimeur 19 rue de la Poulaillerie...
Le 12 novembre 2012 à 18h15 aux archives municipales (1 place des archives, 69002).
Laurent GONON, imprimeur lyonnais, docteur en gestion, chercheur en sciences sociales. Commissaire de l’exposition « Des imprimés et des hommes » organisée par la Bibliothèque de la Part-Dieu, fin 2011, il est aussi descendant de Bernard, gérant de L’Écho de la Fabrique.
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