67éme JOUR DE LA GREVE DE LA FAIM : 3éme RAFLE POLICIERE DE 42 SANS
PAPIERS GREVISTES !
Jetés comme des chiens devant les hôpitaux du CHR, de Saint Vincent à
Lille, de Roubaix, de Tourcoing et de Valenciennes depuis des semaines,
après la rafle des 60 du 15 juin 07 qui a déclenché la grève de la faim,
après la rafle du 1er août 07 de la Bourse du travail, voilà la 3éme rafle
devants les urgences des hôpitaux de 40 grévistes de la faim.
Les CRS et les policiers les ont conduit à la PAF porte d’Arras, d’Anzin
et dans les commissariats. Cette rafle policière a pour objectif de trier
les grévistes de la faim comme ils l’ont fait le 1er août à la Bourse du
travail et incarcérer certains dans les centres de rétention pour les
expulser à 67 jours.
Il s’agit là de la répétition du scénario du 15 juin qui avait vu les
tribunaux casser les arrestations préfectorales, puis celui du 1er août
qui avait vu l’envoi à Toulouse, Rennes, Bordeaux, puis à Roissy pour
l’expulsion des 11 guinéens grévistes de la faim par Royal Air Maroc et
Air France à Conakry.
La Présidence de la République, le Quai d’Orsay n’ont-ils pas exercé le
chantage de la mort de grévistes de la faim lors de l’audience accordée à
l’Ambassadeur de Guinée ?!
Au 67éme jour, cette nouvelle rafle est une euthanasie criminelle
pratiquée par l’Etat, ses représentants à tous les niveaux sur des
grévistes de la faim.
La rafle de ce matin est aussi la réponse répressive à l’échec des
serpents associatifs commissionnés par le Préfet pour duper les grévistes
de la faim et du Préfet lui même qui par voie de presse avait appelé les
grévistes de la faim à se déplacer en Préfecture pour y prendre possession
des « documents de circulation en attendant le réexamen des dossiers ».
Les questions sont donc : Comment la préfecture peut-elle établir des «
documents de circulation » et puis arrêter et trier les grévistes de la
faim pour les expulser ?
Ou s’agit-il d’une rafle pour remettre de force aux grévistes de la faim
les dits « documents de circulation » avec l’aide des serpents associatifs
et des prétendus « médiateurs » Parisiens qui ont été conviés à se réunir
avec les « doyens de la communauté Diakanké à la Mosquée de Paris » ?
Cette rafle, c’est la poursuite de la pratique du n’importe quoi par les
plus hautes autorités de la République.
Comment l’Etat peut-il annoncer publiquement la mise à disponibilité des
documents officiels et légaux qui permettent de « circuler librement » et
rafler les destinataires grévistes ? Voilà une équation que l’état de
droit doit régler, que la justice doit tranchée si d’aventure certains
grévistes devaient devenir les otages des autocrates
SARKO/HORTEFEUX/CANEPA.
La rafle est aussi une tentative de soustraire les grévistes de la faim à
la solidarité populaire grandissante. Le scénario avait déjà été vu à
Hazebrouck lors de la brève hospitalisation des 6 grévistes, dès le
lendemain ramené sur Lille pour mettre fin à la contagion de la
mobilisation populaire dans les Flandres ; Au CHR, à Roubaix, à Tourcoing
les populations de plus en plus sensibilisées ne cessent de manifester
leur réprobation de l’acharnement répressif honteux et scandaleux contre
les grévistes de la faim. Le dernier exemple est Tourcoing où hier soir le
Comité Citoyen des Habitants de la Bourgogne, quartier populaire, et
l’Association Sportive Bourgogne-Tourcoing ont installé une grande tente
pour abriter les grévistes de la faim au 67éme jour des intempéries. Voilà
ce qui fait peur à SARKO/HORTEFEUX/CANEPA.
Le CSP59 espère qu’à l’orée des 70 jours, l’Etat, son représentant dans la
Région, va prendre la mesure de la gravité urgente de la situation et
sauver l’honneur de la République et du grand peuple de France en mettant
fin au calvaire insupportable que vivent les grévistes de la faim.
Fait à Lille le 21/08/07