avec la participation de Irène Pereira
Associer anarchisme et pragmatisme peut semble incongru au premier abord. Le pragmatisme parait en effet renvoyer à l’adaptation à la réalité telle qu’elle, et donc au néolibéralisme. L’anarchisme vise un changement radical de la société. Pourtant, lorsque l’on sort de l’usage courant du pragmatisme pour son usage philosophique, des affinités se font jour.
An-arché, c’est en grec l’absence de principe premier. Or c’est le refus de toute fondation première que proclame le pragmatisme philosophique. Le refus de l’absolu est bien aussi ce que revendique Proudhon qui récuse tout fondement immanent ou transcendant à l’ordre politique.
La mise en avant de l’action contre l’intellectualisme de la tradition philosophique, voilà qui caractérise le pragmatisme. C’est de l’action que surgit les idées affirme pour sa part Proudhon. L’anarchiste syndicaliste Fernand Pelloutier fait quant à lui de l’action directe la notion centrale tant du syndicalisme que de l’anarchisme.
C’est également dans les idéaux devenus instruments de transformation immédiate du réel articulé à un projet de transformation social que se jouent les affinités entre pragmatisme et anarchisme.
C’est donc à un parcours qui entrecroise tradition anarchiste, syndicaliste révolutionnaire et philosophie pragmatiste que nous vous invitons afin de jeter des hypothèses sur ce que peut-être ou pourrait être l’action de transformation sociale aujourd’hui.
CEDRATS
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