Une délégation composée de huit personnes (six représentants des familles, un représentant de la Ligue des Droits de l’Homme et un de Resovigi) a été admise aujourd’hui à rencontrer Monsieur le Secrétaire général de la Préfecture, accompagné par une inspectrice générale de la DASS et une personne représentant la "Veille Sociale".

Les délégués ont pu présenter et décrire leur inquiétude au quotidien avec ce souci lancinant de l’approche du jour de l’expulsion :

« Qu’allons-nous devenir ?.. »

566 personnes sont concernées, Français et Etrangers...Une proposition les habite tous : « Pourquoi ne pas pérenniser le plan froid pour toute l’année ? ». Monsieur le Secrétaire général fait état d’un budget qui ne peut être dépassé, et indique que par rapport à l’an dernier, un mois supplémentaire a été ajouté. Il assure la délégation que les cas de chacun seront examinés d’ici le 30 mai et qu’il ne peut être question que des familles restent à la rue, qu’il sera aussi tenu compte aussi de la situation administrative de chacun. Mais alors, pourquoi attendre et organiser la sortie avant les solutions ?

Il évoque le problème posé par une famille qui aurait refusé le logement proposé... Le père de famille fait justement partie de la délégation et tient à rétablir la vérité : "En arrivant dans la chambre proposée dans un hôtel, il constate qu’il n’y a qu’un lit pour toute la famille qui compte deux enfants, de plus, une vitre est cassée et le froid envahit la chambre. Il en fait la remarque à l’hôtelier lui demandant d’ajouter un lit pour les enfants et de faire réparer la vitre... Le propriétaire de l’hôtel s’empresse de téléphoner à la veille sociale pour dire que cette famille refuse la chambre proposée.." Ces chambres coûtent suffisamment cher pour répondre à des normes minimales de qualité. Il n’y aura aucune réponse...

Le représentant du Préfet rappelle que La Favorite, qui accueille des femmes isolées ou isolées avec enfants restera ouverte, avec une création de 15 places supplémentaires. La délégation s’en félicite. Cela tend à démontrer que la volonté politique permet de trouver des solutions. Le maintien de l’ensemble des lieux d’hébergement dits du « plan froid » coûtera toujours moins cher que les mises à l’hôtel au cas par cas...

Les associations remettent enfin une pétition signées par plus de 300 concitoyens qui veulent soutenir ces personnes, et demandent l’arrêt des expulsions sans relogement décent et durable, la défense du logement social, le droit au logement pour tous, et la réquisition des logements vides.

Solidaires des personnes victimes de la fin du plan froid, les associations qui les soutiennent demandent avec elles : que vont-elles devenir ?