Max Frérot gagne devant la cour européenne des droits de l’homme

Faisant partie de la branche lyonnaise d’Action Directe, Max Frérot, 50 ans, a été incarcéré à vie, après sa condamnation en 1992, notamment à Lyon puis dans les prisons parisiennes de la Santé, Fleury-Mérogis, Fresnes et maintenant à Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Il a obtenu gain de cause mardi 12 juin devant la cour de Strasbourg qui considère comme mesures arbitraires, atteintes à la dignité et traitements dégradants le fait de se dénuder sans cesse pour des fouilles à corps, le viol de son droit à une correspondance privée et la longueur excessive de la procédure (plus de six ans pour une seule instance). Un préjudice moral de 12.000 euros doit lui être attribué par l’État français.

 Un arrêté étend la pollution du Rhône sur 200km

C’est maintenant en aval jusqu’à la Drôme et l’Ardèche, sur une longueur de plus de 200 km, qu’il est interdit de pêcher et de consommer les poissons pêchés dans le Rhône, depuis le mercredi 13 juin. La pollution du Rhône aux PCB (produits de la famille des dioxines), dangereuse pour l’homme, l’animal et l’environnement avait entraîné déjà un arrêté d’interdiction en amont et en aval de Lyon. Meyzieu et Décines ont d’ailleurs porté plainte contre l’État pour son inertie depuis 1980. Mais cette pollution ne cesse de s’étendre...

 Le Bistroy va-t-il être obligé de s’arrêter ?

Café-concert historique des pentes de la Croix-Rousse, le Bistroy est subventionné, pour offrir des premières scènes à des jeunes formations musicales, par la mairie de Lyon qui dans le même temps lui ordonne des fermetures administratives ! En première instance, la justice l’a condamné pour nuisances sonores à des amendes de 7500 euros et 450 euros de dommages et intérêt aux riverains. En appel, ce mercredi 13 juin, le procureur a requis les mêmes peines. Le verdict sera connu le 12 septembre 2007. Les pentes de la Croix-Rousse seront-elles réduites au silence !

 À SFR, on s’laisse pas faire !

Une manifestation de la Part-dieu à Bellecour a réuni ce jeudi 14 juin de nombreux employés qui ne baissent pas les bras parmi les 582 du centre d’appel de Lyon, malgré l’obstination de la direction qui veut délocaliser en donnant à la sous-traitance les appels effectués actuellement de Lyon, de Toulouse et de Poitiers.

 Tric des âniers sur le Grand Lyon : les équevilles non ramassées pour 250.000 habitants

On ne sait pas si c’est à dos d’ânes que l’entreprise Monin assurait en 1902 sur plusieurs communes de l’ouest de la banlieue lyonnaise, la collecte des ordures, ou équevilles comme on dit à Lyon, en tout cas, même si aujourd’hui ils sont motorisés, ceux qu’on appelle éboueurs à Paris, ce sont ici les âniers. La solidarité ouvrière était là lorsque les travailleurs de Monin Ordures Services, pour la plupart immigrés, ont fait un grand tric (une grève dure) [1] [2] en février 1977, après Penarroya en 1972. Cela a fait beaucoup parler de cette boîte, qui aujourd’hui s’est conglomérée en une filiale de Suez : SITA MOS.

Et v’là ty pas que ses 180 âniers font le tric à durée indéterminée en intersyndicale depuis ce jeudi 14 juin. Ils refusent que le Grand Lyon, qui aurait exclus cette fois SITA MOS de l’appel d’offre, ne les renvoie comme des équevilles et ne s’occupe en rien que ce sont des humains qui ont envie de servir encore. Le tric est reconduit chaque jour tant qu’ils n’auront pas l’assurance d’être repris par le Grand Lyon. C’est ainsi que les équevilles ne sont plus ramassées dans tout le cinquième et tout le neuvième arrondissement, les 2/3 du huitième arrondissement de Lyon et aussi Écully, Dardilly, Champagne au Mont d’Or, St Didier au Mont d’Or, Limonest, Poleymieux, Curis, St Germain au Mont d’Or, Collonges au Mont d’Or, Couzon, La Tour de Salvagny, Charbonnières, Craponne, Marcy l’Étoile, St Genis les Ollières, Oullins, Francheville, Tassin la Demi Lune et Ste Foy les Lyon. La moitié des âniers sont des agents territoriaux de la Courly, ou Grand Lyon, tandis que l’autre moitié sont employés d’entreprises privées sujettes à appels d’offre. Les bagarres entre les multinationales, comme Veolia, qui se verraient bien raffler la mise, se font au détriment des travailleurs en place.

Avec la chaleur ça commençait à sentir mauvais dans certains quartiers, mais, après assurance de garder leur travail avec le Grand Lyon, les âniers reprennent le ramassage des équevilles dès le mercredi 20 juin.