Brèves locales du 9 au 15 juillet 2007

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On peut désormais trouver, lorsqu’il y a matière, le lundi sur Rebellyon, un certain nombre de brèves locales. Vous pouvez participer à la rédaction de celles de lundi prochain, en rajoutant vos brèves en répondant à l’article. (Lire les brèves)

(Lire les brèves précédentes)

- Histoire d’équevilles et d’âniers pas contents en suspens

Vous savez que les âniers de la Sita-Mos ont fait un tric [1] de six jours du 14 au 20 juin. (C’est dans les Brèves du 11 au 17 juin) Ils avaient peur de ne pas être retenus dans l’appel d’offres du Grand Lyon, ce qui s’est révélé être exact. Et bien, c’est qu’ils ont remis ça vendredi 6 juillet, mais c’est surtout lundi 9 juillet que 250.000 habitants du Grand Lyon ont senti que les poubelles n’étaient plus ramassées. Les âniers ont néanmoins repris dès le 11 juillet en parlant de grève-escargot.

Bien leur en a pris, puisque le 13 juillet au petit matin on apprend que le tribunal administratif de Lyon a décidé d’annuler toute la procédure d’attribution pour vices de forme, en estimant que les règles de publicité de cet appel d’offres n’ont pas été respectées. Les âniers de Sita-Mos ont bien fait de revendiquer, mais ils ont eu chaud. Patatras ! Toute la consultation devra être reconduite à zéro par Gérard Collomb, le président du Grand Lyon ! Pour être retenu cette fois-ci, le patron de Sita-Mos devra présenter un projet de budget avec beaucoup plus d’emplois précaires pour que ça coûte moins cher !!

Pour éviter tous ces désagréments et tous ces licenciements à la clé, ne serait-il pas plus simple que tous les âniers soient employés par le Grand Lyon et non pas seulement 50% comme c’est le cas actuellement. On pourrait prendre modèle sur le service "Assainissement" du Grand Lyon, qui a une gestion exemplaire, bien plus en tout cas qu’une entreprise privée.

- Il ne faut pas s’inquiéter, ...tout est normal

  • A Portes les Valence, le 10 juillet, deux wagons transportant des voitures, 4x4 et gros modèles BMW, ont été incendiés. La piste d’un incendiaire n’est pas écartée, il s’agirait d’un acte criminel. La conscience de la destruction de la planète se répand-elle de plus en plus ? Cependant, ces actes de sabotages ne sont pas revendiqués...
  • Mais le capitalisme revendique-t’il la destruction de la planète ?
    On apprend en effet seulement le 11 juillet que trois des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas, au nord de Montélimar, ont été arrêtés pour maintenance. Les autorités appellent à ne pas s’inquiéter alors que « le scénario "catastrophe" est envisagé » même si, selon ses "responsables", « il ne devrait pas avoir lieu »... La principale raison serait le colmatage... Est ce que cette dégradation des réacteurs est dûe à un maniaque saboteur ? Rien n’est dit à ce propos. Tout est normal...

Souvenons-nous qu’en 1986/87, un certain Nicolas Sarkozy était déjà chargé de mission au ministère de l’intérieur et c’est lui qui avait décidé que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière ! Dommage que les mensonges ne s’arrêtent pas à la frontière des ministères ou de l’Élysée !

- Chasse au pauvre : les glaneurs interdit de marché à la Croix Rousse

Comme dans les Cévennes, à Lyon il faut traquer le nécessiteux, la victime des temps modernes : l’empécher de vivre. C’est pourquoi la mairie du 4ème arrondissement fournit depuis 15 jours des sacs plastiques aux commercants du marché du boulevard pour que les produits alimentaires invendus ou invendables ne soient pas laissés à portée de main des glaneurs. Fini les récoltes sur le marché de la Croix-Rousse pour alimenter les copains, un repas de soutien ou une fête. Finie la bouffe à l’oeil quand on a plus un sou ! Fruits, légumes, mûrs ou pourris sont tous rassemblés dans un même sac pour éviter la récupération. Certains commercants qui faisaient déjà la gueule quand on récupérait sur leur stand interdisent maintenant l’accès à leur sac poubelle. Lamentable.

- Aux Subsistances, la nouvelle borne biométrique n’est toujours pas conforme aux exigences de la CNIL

Après l’article d’une comédienne en résistancerésidence aux Subsistances et une saisie de la CNIL, la société « Easydentic, parce que vous êtes unique » a installé un autre modèle pour tenter de se conformer aux exigences de la CNIL.

La nouvelle borne n’est toujours pas conforme et une procédure est en cours du côté de la CNIL. Le seul système qui pourrait être validé serait l’identification par la paume de la main... On touche là toutes les limites de la Commission.

Néanmoins cela obligerait les Subsistances à totalement modifier la borne ; et les diverses publications et pressions pourraient les faire renoncer à leur système.

- Au tribunal des mineurs de Lyon

Cela se passe au troisième étage du nouveau palais de justice. Il n’y pas que l’aspect répressif, il y a ce qu’on appelle l’assistance éducative où on explique à l’enfant pourquoi on le sort de sa famille. Mais, beaucoup d’affaires sont constituées par des vols de téléphones portables. On peut se demander si on n’a pas fabriqué ces fameux portables uniquement pour qu’enfants et adolescents sachent ce que c’est que la froideur d’un palais de justice, ce que c’est que de passer devant le ou la juge ! Autrefois, et il n’y a pas si longtemps, on règlait les problèmes de ce type au sein de la communauté, ou même du quartier. Maintenant c’est la tolérance zéro chère à Gérard Collomb, comme à Sarkozy : tout doit se passer au palais d’injustice. C’est ce qui a eu lieu dernièrement à Lyon, un enfant a dû se présenter devant la juge des mineurs pour le vol d’un bonbon... Authentique !

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  • Le 20 juillet 2007 à 17:06, par Smlp

    Pas de glanage des invendus sur les marchés c’est aussi l’illustration d’une volonté de gaspillage et de surproduction de certains aliments. Cet esprit de gaspillage et de surproduction est mondial : l’idée de ne pas s’en servir pour nourrir ceux qui en ont besoin aussi.

    On surproduit mondialement, le Nord est gavé, il gaspille jusqu’à n’en plus pouvoir alors que le sud de la planète crève la faim.

    Eh bien sur le plateau de la Croix Rousse, c’est le même état d’esprit qui domine : surproduire et gaspiller plutôt que donner à ceux qui en ont besoin.

    C’est pas la peine de projeter Le cauchemar de Darwin ou le Marché de la faim au cinéma de quartier, les bobos sont compétement bouchés.

    Au Québec la récupération des denrées alimentaires sur les marchés est bien vu par une grande partie de la population. Si certains ne choisissent pas de venir glaner, d’autres viennent pour réaliser un acte écologique et expriment leur volonté de ne plus gaspiller, de ne plus participer au carnage de la planète. Pas la peine d’en avoir plus, il y’en a déjà trop.

  • Le 20 juillet 2007 à 11:55, par Cocs

    A l’EPM de Lyon, les emprisonnés mineurs vivent toujours mal leur emprisonnement : une révolte a éclaté des les premières semaines d’ouverture du centre et plus récemment des violences ont encore eu lieu.

    Les syndicats CGT et UFAP (union fédérale autonome
    pénitentiaire) regrettent que l’arrivée des
    mineurs se soit faite aussi rapidement. « Transférer les jeunes au mois de
    juin était une décision politique. Ils sont arrivés alors que l’année
    scolaire était terminée » et que les cours, qui occupent habituellement 1/3 de la journée, sont finis.

    Pour les matons de l’EPM et du Progrés, seul le répressif paye, "Il faut une sécurité opérationnelle de
    tous les instants ; pendant les activités scolaires, sportives, il faut du
    personnel expérimenté."

    Plus de sécurité, plus de matériels pour la sécurité, plus de sous pour la sécurité, plus de matons pour la sécurité et plus de faits divers pour le Progrés, plus d’extraordinaire et de spectacle pour que ce torchon puisse continuer à vendre des exemplaires et les cerveaux de ses lecteurs aux annonceurs.
    Pas de questionnement sur l’age d’enfermement des mineurs (abaissé à 14 ans), pas de questionnement sur l’encadrement des mineurs par des matons plutôt que par des éducateurs, pas de questionnement sur l’explosion des EPM, CEF, CER et autres prisons pour mineurs, rien non plus sur la justice qui s’emballe et déraille.
    Non, ce qui compte c’est que l’industrie de la sécurité, les entreprises Tazer, Easydentic, Bouygues (constructeur d’EPM), vendeurs de caméras de surveillance, Securitas et experts commerciaux (emblématique Alain Bauer...) continuent à remporter des parts de marché, à faire des profits pour eux et leurs actionnaires.
    Les élus se servent au passage, en échange de favoriser l’industrie sécuritaire ils touchent des commissions, des pots de vins ou obtiennent un poste pour leur épouse ou un salaire pour eux à la fin de leur mandat.

    Mais chuuut ! Le Progrés ne le sait pas, les syndicats non plus...

  • Le 20 juillet 2007 à 10:36, par cs

    Les pauvres sont interdits de glanage sur le marché par la mairie pendant que les riches se paient, via le musée des Beaux Arts, l’acquisition la plus élevée pour un musée en France, « La Fuite en Égypte » de Nicolas Poussin à 18 millions d’euros. Chasse aux pauvres d’un côté et bain de luxure pour les riches de l’autre.

    Qu’ils se branlent le cerveau devant une croûte les regarde, mais en plus ca se fait avec les sous des contribuables (exonération fiscale pour les mécénes + participation de la Région Rhone Alpes). C’est scandaleux !

    Et pour finir c’est un tableau qui traite de la religion, cette religion qui n’aime pas les femmes et a préféré pendant des siécles les brûler.

  • Le 19 juillet 2007 à 17:25, par I

    "La Fuite en Égypte" de Nicolas Poussin : Pour Patrice
    Béghain, adjoint à la culture de Lyon, un tableau "pas
    plaisant au premier abord"...

    Alors 17 millions, ce n’est pas un peu cher ?
    Et qui paie ?

    C’est l’achat le plus cher du musée des Beaux-arts de
    Lyon, et l’acquisition la plus élevée pour un musée en
    France.
    Dès le printemps 2006, le musée des Beaux-arts réunit
    un petit comité de pilotage formé de quelques
    personnalités lyonnaises autour de la fondation
    Bullukian, pour réunir la somme, estimée à 17 millions
    d’euros par les experts en fonction du marché de
    l’art.
    En janvier 2007, le musée réalise que seul, il n’y
    parviendra pas.
    Le Louvre, avec qui il a signé un partenariat lui
    apporte son aide à hauteur de 800 000 euros et son
    réseau de mécènes (dont Axa, Gaz de France et Total).
    Une rencontre est discrètement organisée mi juin avec
    le tableau, trois jours au Louvre, trois jours au
    musée des Beaux arts.
    De nouveaux sponsors sont séduits.
    On ajoutera qu’une réduction de l’impôt sur les
    sociétés de 90 % est appliquée sur les versements
    effectués par l’entreprise pour l’acquisition par
    l’Etat d’un trésor national destiné à une collection
    publique.
    Les mécènes réuniront finalement 15 millions d’euros,
    dont 5,170 millions au niveau régional [1] .
    Pour finir le tour de table, la Ville de Lyon
    participe à hauteur d’un million, et la Région pour
    250 000 euros.
    17 millions, ce n’est pas un peu cher ?
    « Certains musées américains étaient prêts à débourser
    jusqu’à 25 millions » confie Sylvie Ramond, directrice
    du musée des Beaux-arts.
    Elle ne serait pas allée au-delà de 18 millions.

    (le progres)

    Rappel :
    La Fuite en Égypte est le nom donné à un épisode
    relaté dans l’Évangile selon Matthieu.
    Cet épisode est absent des autres Évangiles et des
    premiers apocryphes.
    Il est historiquement mal attesté.
    D’après la tradition chrétienne, les événements sont
    l’accomplissement d’une prophétie de Jérémie.
    Les exégètes conviennent qu’il est peu probable qu’ils
    soient survenus tels qu’ils sont décrits par le texte
    évangélique.

    [1La Caisse d’Épargne, Siparex, SEB, Bio Mérieux,
    Toupargel, Jean Claude Decaux, La Lyonnaise de banque,
    le cabinet d’expert-comptable Bonnet, GL Events, le
    Crédit Agricole Centre Est, GFC construction.

  • Le 17 juillet 2007 à 22:47, par Coc

    Le comportementalisme envahit notre espace

    Chronique du flicage quotidien : Voici la une du dauphiné de lundi 16 juillet : une mère
    placée en garde à vue.
    et le chapeau suivant "Elle avait laissé sa fille toute seule, la maman était partie faire la
    fête avec des amis "...

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