Communiqué de l’AG de grèvistes des quais du 4 mars

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Les étudiants ayant voté la grève totale en Assemblée générale sur le site des quais, l’ensemble des cours y sont annulés et bloqués jusqu’à la prochaine assemblée générale. Mais le blocage est précisément le moyen d’ouvrir l’université aux initiatives et débats nécessaires à l’extension de notre mouvement. Les étudiants inscrits en préparation de concours, les étudiants étrangers en CIEF et ceux qui sont en partiels de Master 2 peuvent néanmoins continuer à accéder à leurs cours.

Les étudiants ayant voté hier la grève totale en Assemblée générale sur le site des quais, l’ensemble des cours y sont annulés et bloqués jusqu’à la prochaine assemblée générale. Mais le blocage est précisément le moyen d’ouvrir l’université aux initiatives et débats nécessaires à l’extension de notre mouvement. Les étudiants inscrits en préparation de concours, les étudiants étrangers en CIEF et ceux qui sont en partiels de Master 2 peuvent néanmoins continuer à accéder à leurs cours.

Les mesures du gouvernement contre l’Université publique sont inacceptables. Elles ne se réduisent pas à la réforme du statut des enseignants chercheurs, à la masterisation des concours et au contrat doctoral unique que nous rejetons, mais en comprennent bien d’autres.

Elles touchent la grande majorité des étudiants et vont dans le sens de leur déqualification massive, de l’introduction de la selection à l’entrée et à tous les niveaux de l’université, de la soumission de la recherche et de l’enseignement publics aux seuls intérêts privés. Le CROUS et le système d’aide social étudiant sont également menacés.

C’est contre cette politique que nous nous mobilisons. Notre objectif est de battre Pécresse et le gouvernement qui veulent nous faire payer la crise et privatiser nos facs.

Le blocage des cours est un moyen pour permettre la mobilisation la plus massive possible, moyen utilisé notamment compte tenu du non respect par un grand nombre de secteurs des consignes de la présidence ayant trait à l’absence d’évaluation et de contrôle.

Indépendamment de l’opinion des uns et des autres sur le blocage, il faut considérer que plus nous serons nombreux dans la mobilisation et dans les manifestations, plus nous ferons plier rapidement le gouvernement, et plus vite nous pourrons reprendre tous ensemble les cours dans de bonnes conditions, c’est-à-dire en sauvegardant l’université publique.

Dans ces conditions, nous dénonçons les manœuvres de ceux qui veulent diviser les étudiants. Seules les assemblées générales sont légitimes à décider du blocage ou du déblocage des cours.

Nous condamnons donc les agressions verbales et physiques perpétrées par une faible minorité d’étudiants extrémistes, qui veulent lever les barrages par la force. Nous condamnons les dégradations perpétrées par certains d’entre eux, notamment une vitre brisée et les dégâts occasionnés par des projectiles.

Nous appelons la présidence universitaire et les directeurs d’UFR à annoncer clairement la fin des cours jusqu’à nouvel ordre. Une attitude ambigüe à ce sujet contribuerait à faire le jeu de ceux qui souhaitent que la question se règle par la violence.

Pour faire plier le gouvernement, nous appelons plus que jamais à continuer la grève jusqu’à satisfaction, à la présence des étudiants mobilisés sur le campus, à l’unification des luttes, et à la participation la plus massive possible aux manifestations du 5 mars (commune avec le secteur de la santé) et tous les jeudis à 14 h Place des Terreaux.

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  • Le 6 mars 2009 à 21:27

    Afin de compléter encore le dossier, et de permettre à tout un chacun d’être informé au mieux, voici le communiqué de l’UNEF.

    [Message des élus étudiants au conseil d’administration] Liste UNEF

    Compte rendu du conseil d’administration du 27 mars 2009

    Le conseil d’administration de l’Université qui s’est tenu vendredi a eu notamment pour débat la question de la mobilisation, qui fait partie de l’actualité de l’ensemble de la communauté universitaire. Il nous paraissait important de demander à la présidence de réaffirmer que les absences ne seraient plus comptabilisées et que le contrôle continu était suspendu afin de permettre aux étudiants mobilisés de ne pas être pénalisés (notamment les étudiants boursiers du fait de leur obligation à être assidus en cours vis à vis du contrôle du CROUS).

    La question des dégradations faîtes au sein de notre université à aussi était un des éléments du débat. Nous avons donc réaffirmé que les acteurs et la nature des actions restés à la marge du mouvement ne peuvent en aucun cas le représenter, d’autant plus qu’en assemblée générale étudiante ces actes ont été condamnés.

    Notre position sur le blocage

    Suite à cela une assemblée générale s’est tenue le mardi 3 mars sur le campus des quais et a, entre autre, voté le blocage des Berges du Rhône à une courte majorité.

    L’UNEF Lyon considère que la question du blocage ne doit pas être un motif d’appel à une assemblée générale. En effet les étudiants se mobilisent aujourd’hui pour manifester leurs désaccords face à la politique du gouvernement en matière d’enseignement supérieur. De plus, il nous semble que dans la période ce mode d’action est inapproprié puisqu’il divise plus qu’il ne réunit que se soient les étudiants entre eux ou les étudiants vis à vis des personnels et enseignants (qui ont refusé le blocage de l’université au sein de leur assemblée générale) de notre université. Même si les arguments des « pro-blocage » peuvent être entendus, notamment celui de permettre à tous de se mobiliser sans risquer d’être pénalisé, il nous semble tout aussi efficace de demander à la présidence des journées banalisées les jours d’actions et de manifestations permettant ainsi à tous de se mobiliser et évitant par la même de diviser la communauté étudiante sur la question des moyens d’action. La question centrale des assemblées générales doit rester les réformes du gouvernement qui remettent en cause le service public d’enseignement supérieur et de recherche, et qui ne garantissent pas l’accès de tous à l’enseignement supérieur, l’égalité de tous les étudiants ni la réussite de tous.

    C’est pour ces raisons que l’allocation des moyens est une des réformes les plus graves de la période. En effet, en changeant les critères de financement des universités (20% à la performance 80% selon le nombre d’étudiants passant leurs examens et non plus inscrits à l’Université), le gouvernement ne garantit pas l’égalité entre les universités, et donc entre les étudiants, égalité qui pourtant est la condition d’un service public de qualité, et fait peser le poids du dysfonctionnement du système universitaire sur les étudiants. En effet, avec la réforme de l’allocation des moyens, un des critères utilisés pour le financement des établissements d’enseignement supérieur sera celui du taux de réussite aux examens. Or, nous savons que les universités accueillant un public plus populaire aura un moins bon taux de réussite, puisque le taux d’étudiants salariés dans ces universités est plus élevé (et le salariat étudiant est la première cause d’échec à l’université).

    Compte rendu du CEVU du 27 mars 2009

    Le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, qui s’est tenu le même jour, a notamment posé la question de la pluridisciplinarité en première année. En remettant en cause celle-ci par l’instauration d’une majeure ayant plus de poids (en crédits, coefficient, en volume horaire), l’université saborderait un de ses outils les plus efficaces. La particularité de notre Université, de permettre la réorientation sur une ou l’autre des filières de première année, est partie du constat commun qu’une année au sein de son cursus universitaire, permettant à l’étudiant de réfléchir à son orientation, était nécessaire. Revenir sur cette avancée serait faire un recul idéologique de 20 ans en arrière.

    En ce qui concerne les U.E. transversales, que se soient les TICE ou les langues, il est important de les conserver toutes obligatoires pour tous, afin de permettre aux étudiants d’avoir à la fois des outils qui leurs serviront pendant leurs années d’étude, pour leur insertion professionnelle et enfin de les garder au même coefficient en première année, pour garantir un maximum d’U.E. où l’étudiant peut s’investir et ainsi éviter le décrochage de ses études.

    L’UNEF fera signer une pétition sur cette question dès la semaine prochaine, afin de faire comprendre que les étudiants ne sont pas prêts à reculer sur ces questions là, et rappeler que se sont des lignes jaunes qui pendant la campagne présidentielle de notre université avaient été rappelées et ne devaient pas être franchies.

    Un deuxième recul serait regrettable pour les étudiants, à savoir la question des notes planchers. En effet celle-ci était mise à l’ordre du jour du conseil d’UFR de langues du lundi 2 mars. Notre vice-président étudiant, Baptiste Trallero, et les élus étudiants UNEF du conseil d’UFR, ont rappelé avec force que les notes planchers sont une grave remise en cause de la compensation annuelle (celle-ci permettant de prendre en compte la progression de l’étudiant sur l’ensemble de son année et non pas avec deux semestre juxtaposés). Chacun a le droit d’avoir la possibilité de rattraper au cours de l’année, des notes plus basses que d’autres. Enfin l’université devrait plutôt se poser la question de comment résoudre l’échec des étudiants plutôt que de pénaliser et stigmatiser les étudiants qui sont dans ce cas. Quand on constate que la première cause d’échec à l’Université est le salariat étudiant, certaines mesures déjà existantes pourraient être renforcées, comme l’aménagement des emplois du temps pour les étudiants salariés, et d’autres devraient être mises en place, comme la mise en ligne des cours.

  • Le 6 mars 2009 à 14:56

    Communiqué à compléter par ceux-ci, diffusés à tous les étudiants de l’Université Lyon 2, par leurs élus étudiants au Conseil d’Administration :

    [Message des élus étudiants au Conseil d’Administration] Liste Confédération Etudiante (Cé)

    L’Université connaît une période mouvementée, Lyon 2 n’échappant pas à la règle. Tout en soutenant le mouvement contre la politique gouvernementale, la Cé dénonce le blocage. Partageants des valeurs de démocratie, nous n’acceptons pas cette situation. Nous condamnons fermement toute atteinte aux individus ainsi qu’aux biens et déplorons le coût d’ores et déjà engendré par des actes de malveillance qui ne font que discréditer l’Université.

    La Cé demande un vote à bulletin secret afin que le blocage comme modalité de mobilisation, s’il devait être décidé, le soit par l’ensemble de la communauté universitaire sans confiscation du débat.

    La préoccupation principale des étudiants reste le projet de masterisation des concours qui effraie nombre de candidats à l’entrée dans les IUFM. Nous devons obtenir la remise en cause de cette proposition de loi afin que s’instaure un véritable travail sur la formation des enseignants. Il faut trouver des solutions décentes aux lacunes des formations actuelles et garantir une formation de qualité pour les futures enseignants. Le gouvernement ne doit pas sacrifier ceux qui vont être appelés à former les générations futures !

    De même, la réforme du statut des enseignants-chercheurs, outre l’atteinte à la liberté et à l’indépendance de ceux-ci, est clairement défavorable à la qualité de nos études. L’une des forces de l’enseignement supérieur français est encore d’associer les activités de recherche aux activités d’enseignement. Le contenu de nos formations est donc directement alimenté par la recherche, ce que nous souhaitons impérativement voir maintenu.

    C’est pourquoi la Cé invite les étudiants à participer aux manifestations et à toutes les initiatives efficaces et compatibles avec la liberté d’étudier, la liberté d’aller et venir et la démocratie qui doivent aussi s’appliquer à l’Université. Nous ne sommes pas dans une zone de non droit !

    L’engagement étudiant ne peut exister qu’au rythme des blocages successifs, la Cé continue donc à construire avec les étudiants et à gagner pour et avec eux. Nous cherchons ainsi à répondre aux inquiétudes des étudiants, parmi lesquels leur insertion professionnelle et leurs conditions de vie et d’études à l’Université Lumière Lyon 2.

    ************

    [Message des élus étudiants au conseil d’administration] Liste Etudes et Vie Universitaire (EVU)

    "La FéDé Lyon 2, association représentative au sein de l’Université Lumière - Lyon 2, condamne fermement la décision unilatérale de certains individus de bloquer les accès à l’Université.

    Elle rappelle que ces actions pénalisent de nombreux étudiants dans la poursuite de leurs études. Le service public d’enseignement supérieur doit continuer à bénéficier aux étudiants qui le souhaitent.

    La FéDé condamne les pratiques d’une extrême minorité d’individus dont l’appartenance à Lyon 2 peut être mise en doute, d’autant plus que ces personnes réunies en « Assemblée Générale » ne représentent pas l’ensemble des étudiants. Nous ne pouvons pas tolérer la prise en otage de l’ensemble de la communauté étudiante qui n’est pas en mesure d’exprimer sa diversité et son positionnement tant les mouvements sont noyautés par de fortes pressions syndicales.

    En marge du mouvement, la FéDé Lyon 2 dénonce les dégradations au sein des locaux de l’Université (halls d’entrée, cours de bâtiments ...).

    Ces dégradations, sous prétexte de l’engagement de certains étudiants au profit du service public, revient finalement à ne pas respecter notre lieu d’études appartenant au patrimoine public et remet ainsi en cause l’exercice du service public en mettant en danger la sécurité et l’accessibilité des étudiants à notre université.

    La FéDé Lyon2 demande donc la mise en place exceptionnelle d’un vote sur le blocage à bulletin secret et émargement des étudiants ou à défaut un vote électronique (ou par internet) et nous invitions tous les étudiants à débattre pour évoquer en toute transparence les enjeux actuels de notre université."

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