Compétitivité, flexibilité… arrêtons l’offensive capitaliste. Maintenant !

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11 janv. 2013. Au terme d’un processus digne des plus guignolesques spectacles médiatiques, les apparatchiks de 3 syndicats minoritaires osent apposer leur signature au bas d’un « accord » avec le patronat dit de « sécurisation de l’emploi ».
6 mars 2013. La majorité parlementaire, bon godillot, s’apprête à transcrire ce texte dans le marbre des lois, avec pour consigne impérative d’en reprendre jusqu’à la moindre virgule, afin de satisfaire aux exigences de la cheftaine du MEDEF et des agences de notation que le capitalisme a érigées en juges des économies comme des États.
5 mars 2013. Biberonnés par 40 années de crise structurelle du capitalisme, hypnotisés par des crises financières à répétition depuis 2008, matraqués par les dogmes nouveaux de la dette et de la compétitivité, bernés par un nouveau gouvernement, les salariés de France sont ENFIN appelés à l’action par les syndicats...

A l’opposé de toute « sécurisation de l’emploi », le projet de loi en discussion parlementaire dès demain a pour objectif de renforcer la mobilité et la flexibilité des salariés – en bref, leur précarité –, ainsi qu’à légaliser le chantage patronal à l’emploi – ce que le patron de Renault a d’ors et déjà entendu. La seule chose qui soit véritablement garantie par cet accord, c’est une plus grande liberté donnée aux patrons pour licencier. Ce texte, c’est une étape de plus dans la déconstruction du droit du travail. Rien d’autre. Ce droit du travail, même s’il n’est que la légitimation par l’Etat d’un rapport de forces au sein du système productif, ne doit pas servir de variable d’ajustement.

Ce texte une fois voté, les patrons auraient toute marge de manœuvre pour, par exemple et au nom toujours de la « défense de l’emploi », imposer des baisses de salaires aux travailleurs gagnant plus de 1 300 € nets par mois – à peine plus d’un SMIC –, sans pour autant avoir à garantir l’absence de licenciements 2 ans plus tard… Il leur serait offert d’exiger de leurs salariés une mobilité géographique à l’échelle de tout le pays, et le privilège de licencier pour simple motif personnel celui qui refuserait cette mutation… Un patron pourrait même afin de licencier se passer d’un « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » – ce bel euphémisme de la novlangue capitaliste ! Les possibilités pour les salariés de contester un licenciement seraient rendues encore plus difficiles. D’ailleurs, le droit au recours devant le tribunal des prud’hommes serait lui aussi entamé, notamment par un délai de prescription pour licenciement abusif réduit à 2 ans.

La suite à lire sur : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1321

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