Contre l’emploi des techniques de marketing par la gauche dite radicale

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Dans un souci de débat, nous expliquons brièvement pourquoi nous considérons qu’Olivier Besancenot fut, hélas, un candidat trop comme les autres dans la Star Academy politique de 2007.

Sur chaque tract et affiche des candidats de la LRC aux législatives, on pouvait lire en bas "X, soutenu(e) par Olivier Besancenot." Avec en prime, sur les affiches, une photo du facteur en question. En quoi est-ce que le fait d’être soutenu ou non par Oliver Besancenot constitue un argument rationnel invitant au vote LCR ?

Ce type de mention - tampon label rouge - paraît pour le moins étrange, surtout quand on entend par ailleurs des militants de la Ligue expliquer qu’ils sont opposés à toute personnalisation médiatique du parti autour de Besancenot, qu’il n’est qu’un porte parole, que c’est le collectif de la Ligue qui prime, etc.

La LCR a produit un candidat séduisant qui passe très bien dans les médias et, comme les publicitaires, elle entend rentabiliser le capital sympathie de Besancenot. Que la Ligue commence donc par assumer son choix de la stratégie marketing en politique. Ensuite, nous pouvons discuter de ce choix. Mais si la Ligue pratique la langue de bois, en faisant comme si elle refusait toute compromission avec les formes médiatiques dominantes, alors il n’y a même pas de débat possible. Qu’ils nous disent « nous avons fait le choix d’une campagne utilisant les stratégies de communication et de marketing issues de la publicité, et la focalisation médiatique sur une personne. » Car c’est le cas. Ils pourront ajouter ensuite « car nous considérons que c’est une nécessité politique dans le contexte présent. » Ce qui ouvre le débat.
Première mise en garde donc, sur la tendance à l’hypocrisie, peu constructive. Amis de la Ligue, arrêtez de nous prendre pour des cons, et de nous dire « mais non, c’est faux, on ne fait pas de comm’ ! ».

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Pourquoi nous contestons le recours aux stratégies marketing en politique ?

Tout d’abord parce que c’est de l’espace pour l’information politique sur les tracts et les affiches qui est sacrifié. L’espace consacré à l’information réelle, et donc subversive, est tellement limité qu’on ne peut se permettre de le remplir de photos design ou de symboles 100 % marketing.

La publicité mérite toujours un décodage. La phrase de comm’ à partir de laquelle nous discutons signifie en clair "X est copain/copine avec le facteur que vous trouvez sympa, donc c’est super, votez pour lui/elle !" Le but est clairement de créer une effet cognitif de séduction, utilisant le capital sympathie du leader d’extrême gauche le plus médiatiquement côté. La démarche est donc anti-réflexive : c’est de la publicité.

Faut-il rappeler que les voix de personnes qui ont besoin des mentions "vu à la télé" et "soutenu par Olivier Besancenot" pour se prononcer, ne nous intéressent pas pour construire une résistance durable ? Maintenir ces personnes en situation de client errant dans le supermarché politique, c’est permettre qu’à la première réforme anticapitaliste menaçant le confort de leur non-vie, elles votent pour nos ennemis, exactement comme elles avaient voté pour la résistance, selon les mêmes procédés publicitaires. La prise de pouvoir ne doit que succéder la prise de conscience ! Toute prise de pouvoir déconnectée d’une prise de conscience, d’un changement profond dans les mentalités, n’est qu’illusoire, et donc dangereuse car elle débouche toujours sur un bain de sang. Tirons des leçons de l’histoire :

« Les révolutions qui commencent en troupeau finissent à l’abattoir. »

L’urgence est au contraire d’informer sérieusement ces personnes pour qu’elles ne choisissent plus leur candidat comme elles choisissent entre Fanta et Coca, en fonction d’un slogan martelé pour éviter toute réflexion, en fonction de la tête maquillé d’un candidat formaté et fashionisé.

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On est d’accord pour dire que la spectacularisation de la politique, débutée dans les années 1960, a dramatiquement appauvri le débat d’idées. Pourquoi dans ce cas décidez-vous d’y participer allègrement ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Mêmes recettes marketing, mêmes gâteaux aliénants. Comme elles sont dramatiquement oubliées, les critiques de l’industrie culturelle et de la société du spectacle. Avec comme leader de l’anticapitalisme, un beau petit prince mis en scène et qui signe des autographes, les bourgeois doivent tranquillement sourire et se reposer sur leurs billets.

Utiliser des procédés cognitifs de persuasion, (usage cynique de la psychologie et de la sociologie), qui font d’autrui un être passif, un client à séduire, malgré lui, c’est clairement collaborer et prendre joyeusement part à la mortifère mascarade spectaculaire qui colonise l’ensemble de nos vies.

Nous cherchons à convaincre des humain-e-s que la seule vie qui vaille est une vie digne, debout. Nous cherchons à expliquer à nos proches que courber l’échine sous les coups de la domination, ou participer par l’inaction au massacre collectif de l’espèce humaine et de son ecosystème est insupportable. C’est un constant travail philosophique, de dissidence, c’est-à-dire un effort pour nous arracher les un-e-s les autres à ce monde que nous contestons.
Nous ne cherchons pas à exploiter les failles psychologiques des quelques âmes qui se posent quelques questions pour les amener à foutre un bulletin inutile dans une boîte magique.

Le but de l’information politique est que les gens ne votent plus pour des candidats-stars. Comme disait Coluche, « il suffirait que les gens arrêtent d’en acheter pour qu’ils arrêtent d’en vendre. » A mesure que le travail critique progressera, le système se videra, les candidats fantoches perdront, les Mac Do seront désertés. On n’est pas arrivés, certes, mais le constat pessimiste et déprimant ne doit pas démotiver l’action, et encore moins la compromission.

Nous ne croyons plus à la stratégie court-termiste disant qu’il faut d’abord utiliser la pub pour faire élire un candidat-star pour, une fois au pouvoir, abolir la pub. D’abord, parce qu’une fois au pouvoir, on cherche avant tout à s’y maintenir. Ensuite, parce que l’électorat ainsi berné refusera toute révolution de sa vie quotidienne.

Face à la puissance des idéologies qui nous formatent (rapport au corps, à l’autre, à la nature, culte de l’image, du paraître, etc.) nous luttons ensemble pour une désintoxication collective. C’est pourquoi il nous semble impossible employer des moyens grossièrement toxiques tels que la pub et le fashion style de la Ligue.

Vous invoquez sans cesse le sacro-saint argument du « pragmatisme » et du « réalisme politique ». Mais en quoi est-ce pragmatique d’utiliser des techniques de comm’ pour perdre des législatives pourries ?

Amilitant-e-s de la Ligue, les deniers que vous versez au parti ont servi à financer un marketing politique nécessairement aliénant. Des milliers d’euros pour maintenir l’électeur et les lecteurs de tracts dans l’apathie spectaculaire, des milliers d’euros dépensés pour faire moins de 3% à des élections qui ne nous intéressent pas, des milliers d’euros qui auraient pu servir à construire une résistance de fond contre un capitalisme de fond, ou à aider concrètement les victimes de la répression politique et économique.

Soutenir les victimes du capitalisme nous semble être une nécessité éthique, mais c’est aussi un premier acte de politisation. Une victime de la justice d’abattage aidée par une association sera bien plus politisée qu’un consommateur temporaire de slogans sur papier glacé ou de photos à la mode.

Chaque année vous achetez un stock de drapeaux neufs aux couleurs du Parti. C’est ça, le pragmatisme ?

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Pour une critique constructive de la Ligue, lire aussi :

- Quittez les partis (Réaction à la lettre de démission de la LCR par Willy Pelletier)

- « On ne fait pas la loi à qui risque sa vie devant le pouvoir » (Réaction au « je désapprouve » d’Olivier Besancenot, suite aux révoltes du second tour)

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  • Le 15 juin 2007 à 19:25, par Rehan

    "Nous n’avons pas assez de travail avec le gouvernemment qui nous tombe dessus, il faut que l’on se tape dessus entre nous !! Passe ton energie à autre chose ..."

    Oui !!

    C’est exactement ce que j’ai tenté de dire à Besancenot quand ce dernier a désapprouvé les révoltes suite à l’élection de Sarkozy.
    Comme si la condamnation par la droite et par la gauche de droite ne suffisait pas, il a fallu que la Ligue Communiste Révolutionnaire vienne désapprouver des révoltes spontanées !
    En effet il faut faire front et rester unis dans ce contexte de tension politique, et ne pas se désolidariser en attaquant un mythe des casseurs.
    Et puis contexte difficile ou pas, « On ne fait pas la loi à qui risque sa vie devant un pouvoir. » .

    Cette réaction de la part de militants est fréquente ("Mais c’est pas nous qu’il faut critiquer, c’est la droite !") c’est pourquoi je re-précise que je ne m’attaque pas à la Ligue ou à ses militants dans un plaisir anti-organisations. C’est une critique de certaines dérives que j’essaie de pointer, pour les travailler, ensemble.

    Chose essentielle à prendre en compte, je diffuse ma critique de la Ligue en interne, à l’intérieur des résistances, comme sur ce média alternatif. Ce n’est donc pas une attaque contre le parti sur la place publique, mais un débat au sein des dynamiques contestataires. Jamais je n’aurais publié un article dans ce style "Rage against the LCR" dans un média dominant comme Le Monde par exemple.
    Prenez en compte ce cadre d’expression de la critique, avant d’hurler que nous sommes d’infantiles anti-partis dont la critique serait contre-révolutionnaire, réactionnaire, soutenant la droite, etc.

    On notera à l’inverse, que la condamnation des casseurs par Besancenot se fit publiquement, à la télé (et relayée au zapping), c’est là toute la différence...

    Vous avez beau écrire après dans Rouge que vous comprenez la rage des insurgés, le mal est fait : Besancenot a participer à la stigmatisation idéologique d’un mythe du casseur, encourageant ainsi l’opinion publique répressive.

    Chers responsables et militants, j’en appelle donc à la démarche exactement inverse : soyez pleinement solidaires de toute forme de résistance sur la scène publique (qui vous accorde une chaude place sous les sun lights), et ouvrez des colones critiques sur les modes d’action dans la presse interne, au lieu de nous condamner publiquement pour après venir nous expliquer que, en fait, vous comprenez, qu’on est solidaires...

  • Le 15 juin 2007 à 12:50

    Nous n’avons pas assez de travail avec le gouvernemment qui nous tombe dessus, il faut que l’on se tape dessus entre nous !! Passe ton energie à autre chose ...

  • Le 14 juin 2007 à 03:50, par auln

    Il y a quelques années de cela, j’ai fait un passage fugace à la Ligue. C’est avec le souvenir des gens que j’ai pu y rencontrer et des paroles que j’ai pu y entendre que j’ai appréhendé les dernières campagnes de Besancenot.
    A cet égard, je rejoins tout à fait l’argumentaire qui donne prétexte à ce commentaire. De Krivine à Besancenot ce sont deux générations qui s’affichent et deux stratégies contradictoires qui se succèdent.

    Que n’ai-je entendu critiquer la si longue carrière politique d’Arlette Laguiller à l’aune de son absence de pouvoir réel au sein de l’appareil politique de LO... Epouvantail anticapitaliste, marionnette d’éminences grises, Arlette Laguiller a capitalisé très longtemps la contestation électorale marginale d’extrême gauche de façon bien plus significative que la LCR, ce qui énervait pas mal de gens.

    La candidature de Besancenot prête pourtant le flanc à la même critique. « Le petit prince » est une créature de l’appareil de la Ligue comme son aînée l’a été d’LO. Plus jeune et plus talentueux, plus en phase avec la « modernité » et l’altermondialisme, il l’a détrônée avec ses armes : le charisme et les médias. Des armes affutées par le marketing politique et crédibilisées par un appareil critique plus solide.

    L’efficacité et le pragmatisme correspondent à des préoccupations centrales dans la perspective marxiste, c’est ainsi que l’on peut appréhender le plus justement les stratégies qui ont mené aux candidatures Laguiller puis Besancenot. Des stratégies qui s’articulent dans la cyclicité des périodes électorales et dans l’impuissance et la relative invisibilité qui leur succèdent. C’est à ce moment qu’un discours qui se veut émancipateur contribue sans le vouloir à renforcer ce qu’il critique, par sa soumission aux règles du grand cirque démocratique.

    Le cap des 5% qui préside au remboursement des frais de campagne impose d’être compétitif et par là même de mettre l’efficacité électorale au centre de l’activité de la Ligue. La spécialisation qui s’ensuit contribue à la montée en puissance du mouvement, tout en l’inscrivant dans l’appareil spectaculaire.

    De façon collatérale cette stratégie de parti renforce la fragmentation de l’offre électorale anticapitaliste et réduit de fait la menace qu’elle pourrait faire peser sur les partis de gouvernement.

    L’électeur/consommateur de télévision peut y trouver son compte. Il râle mais bouge peu. Celles et ceux qui préfèrent l’émancipation et l’expérimentation tout en pensant que l’élection est un moyen parmi d’autres pour faire bouger l’ordre des choses, s’en trouvent le plus souvent très frustrés.

  • Le 13 juin 2007 à 12:40

    La LCR devrait être avant tout un parti protestaire donc sur le terrain. Dévoyé dans une course pour créer un nouveau parti gobe tout (de Bové, LO, décus du PC etc...). Pour devenir le complèment indispensable du PS. Tous les moyens sont bons. Sans faire d’attaque personnel Besancenot est issu de la bourgeoisie lui-même diplomé universitaire, sa compagne grande éditrice parisienne. Bien, tout ces éléments influence sur sa volonté profonde de finalement faire parti du paysage politique révolutionnaire. Dernièrement, lors d’un passage TV F3 TEE DE C Okrent, je rêve, Fabius, Gollnisch, Sauvadet(ump) Besancenot, un débat sauf que quand le FN se tournant vers Besancenot lui fait remarquer que leur 2 partis devrait être reprèsenter à l’assemblée avec l’assentiment de l’ump. Sans tiquer tout sourire notre Olivier ne dit mot (consent) attaque Fabius (j’ai regardé 45 mn) Pas un mot pour les autres !
    Il la veut la place on va être bien servi ce nouveau PS rouge franchement délavé !

    kayen

  • Le 13 juin 2007 à 11:41, par Silex

    Quand même, je ne sais pas si l’affiche « entendu à la radio ! » et « vu à la télé ! » est un « détournement » ou une affiche « officielle », mais elle pue à mort ! Si la LCR en est là c’est bien grave.
    Avez-vous vu « un loukoum pour l’isoloir », sur Dailymotion ? Du rire en barre.

  • Le 13 juin 2007 à 11:03

    Bonjour Louise

    Que tu sois de la Ligue ou non, n’est pas un problème, je ne suis pas engagé dans une campagne anti-LCR, et n’ai pas d’ennemi de ce côté de la barricade. J’essaie juste de poser les questions qui font problème, au sein des résistances.

    Je suis d’accord pour dire que l’accusation de marketing est toujours un peu facile (à partir du moment où A s’adresse à B, il y a mise en forme du propos, etc.), et qu’il faut faire attention à ne pas lancer des accusations stériles.

    Par contre on peut tenter de s’accorder sur le constat d’une certaine comm’ par la Ligue, une comm’ visant notamment les jeunes. Le côté 100% branché... Je suis peut-être trop sensible au spectacle, mais quand je vois le bel Olivier signer des autographes à des gamines portant un autre tee-shirt du Che, je me sens très mal. Quand je le vois faire le mariole dans les talk show, avec sa chemise Jules, son gel dans les cheveux et son alliance à la main gauche, j’ai mal.

    Je comprends bien le souci d’être entendu, le souci de communiquer, c’est juste qu’il ne faut pas que la comm’ soit une évidence, et il ne faut pas se vautrer comme un poisson dans le mercure médiatique. Il faut que cela reste un problème. Sinon « Olivier » deviendra un peopolitique comme les autres dans cette Star Acc de la non-pensée, ce qui ne sert pas du tout les luttes anti-capitalistes.
    Je cherchais dans ce texte, de façon un peu acide et polémique, mais vraiment dans un souci de débat contradictoire, à rappeler que ce n’est pas une évidence, (la personnalisation médiatique) et que l’on esquive un peu vite le problème par un « bah il faut bien se faire entendre ». Il y a débat, c’est compliqué.

    Développer une image et un capital sympathie, entraîne des risques : il faut le soigner, ce capital. Et c’est un peu comme ça que j’ai interprété le « je désapprouve » de Besancenot contre les révoltes du second tour, au lieu d’un « je suis radicalement solidaire de ces révoltés, je suis avec eux, même si je ne partage pas leurs modes d’action ». Comme s’il voulait rester propre, soigner son image en précisant « Ce n’est pas nous, c’est eux. Nous, à la Ligue, on n’est pas des casseurs. On est des gens responsables, nous. »

    En tout cas, il y a débat, sur la personnalisation des idées, sur le matraquage de slogans (même justes), l’usage d’images valorisantes, etc.

    Ce texte a suscité beaucoup de réactions, ici :
    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=49507

    (Là bas aussi, j’ai fait une mise au point compréhensive en commentaire. C’est un peu comme ça que j’essaie d’échanger : un texte relativement polémique, qui suscite des réactions, puis un échange compréhensif et constructif. Je ne cherche surtout pas à entériner des oppositions, par exemple entre « libertaires puristes » et « politicards vendus », mais plutôt à créer le contact contradictoire pour progresser ensemble.)

    Cordialement,
    Rehan.

  • Le 12 juin 2007 à 21:17, par louise

    Je trouve que tu t’enflammes un peu sur cet article. Certe, il n’était peut être pas nécessaire de mettre une photo de Besancenot sur les tracts de la LCR, mais de là à parler de Marketing et de pub... La médiatisation de Besancenot sert surtout à faire passer le message de la ligue, c’est du moins comme ça que je le vois. Après ,sa médiatisation se discute, mais médiatisation ne veut pas dire pub. Et c’est peut être bête, mais beaucoup de gens ne comprenent pas forcement ce qu’il y a derrière LCR. Alors que si tu leur dit que c’est les idées de Besancenot, la plupart voient alors les idées et le programme de la LCR. ALors oui, ça peut justement poser problème. Mais si on veut que les gens aient une « conscience » politique, ça commence par le fait de savoir associer des partis à des idées et à des hommes. On peut ne pas être d’accord avec ça, et dans l’idéal on ne devrait pas personnaliser des idées et des partis. Mais on associe tous des noms à différents partis/théories. C’est pas des stratégies marketing, c’est juste que les idées sont portées par des gens.

    En ce qui concerne cette soit disant stratégie marketing de la LCR, à part cette médiatisation de Besancenot, je vois pas ce qu’on peut leur reprocher. Et le rôle d’un porte parole, c’est quand même de porter la parole, donc d’être entendu. Que ça soit pour les législatives ou pour les présidentielles (savoir s’il faut se présenter à ces élections est un autre débat), les clips de la LCR n’étaient pas vraiment des clips de pub ou usant de stratégies marketing. Leur tracts contiennent toujours énormément de texte et de développement, et peu de pub. On peut repprocher la personnification de la LCR en la personne de Besancenot, mais je ne pense pas qu’on puisse leur repprocher de faire de la pub et d’utiliser des techniques de marketing. Pour toucher les gens, les interesser à soi et les amener à t’écouter, il faut bien être un minimum visible non ? C’est ce qui permet après d’expliquer aux gens ses idées et son programme.

    Je trouve donc que tu vas trop loin en parlant d’emploi de techniques de marketing par la LCR. A partir du moment ou tu t’adresses à des gens pour les convaincre, on peut t’accuser d’utiliser de telles stratégies...

    PS : pour info, je ne suis pas à la LCR, je ne défend donc pas mes intérêts !

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