80 personnes samedi au départ de la manif « J’en ai pour 2 minutes... » contre les stationnements abusifs des voitures, voilà qui n’était pas si mal pour Lyon !

Manif en 2 temps pour que d’abord piéton-nes et cyclistes manifestent ensemble leur ras-le bol devant la gêne et souvent le danger occasionné par ces automobilistes sans gêne qui se garent sur les trottoirs et sur les bandes cyclables.

C’est ainsi que nous avons parcouru de concert la rue de Brest jusqu’à la place des Jacobins et à la Bourse du commerce. Puis les cyclistes ont continué par le cours Lafayette, la rue Duguesclin, le cours Gambetta jusqu’à Bellecour pour revenir aux Terreaux.

L’ambiance, détendue au départ, est vite devenue assez lourde du fait de l’agressivité souvent grossière de pas mal d’automobilistes dont la plupart des insultes évoquaient l’intégrité de notre fondement. Une dizaine de malotru-es nous ont même menacé physiquement. Nous avons pu constater que la hargne verbale n’était l’apanage d’aucune classe sociale ni d’aucun sexe ! Pourtant nous ne bloquions la circulation que deux minutes de temps en temps, et on ne peut pas dire que la gêne a été grande.

Un épisode qui en dit long sur la mentalité des automobilistes, c’est le tintamarre de klaxons quand nous nous sommes arrêté-es au bout du pont de la Guillotière alors qu’il y avait 30 m plus loin, du début de la rue de La Barre jusqu’au pont Bonaparte, un bouchon dans lequel ces mêmes automobilistes prenaient leur mal en patience sans protester !

Manif assez épuisante, donc. Cependant les participant-es sont bien décidé-es à se manifester régulièrement pour aider au changement des mentalités. A noter que nous regrettons toutes et tous le manque de communication de la part de nos élu-es quant à la nécessité de respecter les trottoirs et les bandes cyclabes, et le peu d’empressement des polices de tout poil à faire respecter la législation. Mais ne voit-on pas régulièrement des policiers stationner sur les bandes cyclables, arguant qu’ils sont en intervention, même quand ils sortent du bureau de tabac en entamant leur paquet de cigarettes tout neuf !