Les citoyens veulent savoir !
Les Collectifs pour un audit citoyen de la dette publique ont décidé d’interpeller les élus du Conseil général du Rhône
Contrairement à ce qu’affirmait le président du Conseil général du Rhône, le Département du Rhône a contracté nombre d’emprunts très toxiques auprès de plusieurs banques pour un montant estimé à environ 400 millions €. Après une phase de taux d’intérêts bonifiés, attractifs, les taux deviennent totalement soumis aux aléas des marchés financiers et s’envolent.
Le Conseil général du Rhône a déjà payé très cher les banques pour reporter à plus tard le risque de ses prêts toxiques.
Jusqu’à présent, la gestion de ces emprunts par le Département a consisté à les renégocier seul auprès des banques, ce qui se traduit déjà par le paiement de très fortes indemnités aux banques (39 millions € à ce jour pour quelques emprunts) pour sécuriser temporairement et partiellement quelques prêts tout en allongeant leur durée et en augmentant l’encours de la dette. Ainsi le problème des emprunts hautement toxiques n’est pas résolu, mais seulement repoussé de quelques années.
Les collectifs citoyens contestent la présentation tronquée de la situation au regard des prêts toxiques et de leur impact sur les finances du Département – aucune projection sur l’avenir – et la gestion déjà très coûteuse pour les citoyens des dettes départementales toxiques, mais très profitable pour les banques.
Les collectifs citoyens dénoncent cette gestion du dossier qui n’est pas au service de l’intérêt général et demandent à être entendus pour que d’autres choix possibles soient étudiés.
D’autres collectivités locales dénoncent les emprunts toxiques opaques que les banques leur ont fait souscrire ; les tribunaux commencent à établir la responsabilité des banques. Mais le fait que les dérives du système bancaire soient avérées n’absout pas les élus signataires de tels contrats. Ils doivent des explications aux citoyens qui demandent des réponses aux questions suivantes :
Où en sommes nous ? Comment en est-on arrivé là ? Comment s’en sortir ?
Faisons valoir nos exigences citoyennes :
les budgets publics doivent servir l’intérêt général et non faire l’objet de spéculations hasardeuses
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