L’association militante Palestine69 accuse le CRIF Rhône-Alpes

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Dîner du CRIF Rhône Alpes jeudi 29 janvier 2009 à Charbonnières : après les massacres, les desserts sont servis !

Le Conseil Représentatif des Institutions juives de France organise son dîner annuel ce jeudi 29 janvier à 20h au Casino le Lyon Vert à Charbonnières sous le patronage du Président du Sénat.

Comme d’habitude cette institution a convié un grand nombre de décideurs et d’élus à se joindre à sa table. La différence cette année est, que ce n’est pas comme d’HABITUDE.

A l’heure ou les convives passeront à table, des milliers de Palestiniens pleureront encore leur morts, des dizaines de milliers erreront sans domicile, appauvris et affamés.

Le CRIF est sorti, à nouveau, ces dernières semaines de son rôle de porte parole d’une partie de la communauté juive de France.

Le CRIF a, une nouvelle fois, confondu son expression avec celle de l’Ambassade d’Israël.

Le CRIF a, une nouvelle fois, pris faits et causes pour un état qui vient de commettre d’effroyables massacres faisant plus de 1300 morts, dont 413 enfants et plus de 5000 blessés.

Israël vient de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité.
Le CRIF en prenant faits et causes pour cet état enrôle les juifs de France dans une posture qui n’est pas la leur.

Le CRIF en important le conflit en France et le communautarisant, prend une position irresponsable.

Le CRIF en organisant une campagne contre une journaliste du « Progrès » qui n’a fait que son travail, rapportant des faits, entend faire pression sur la presse.

Le CRIF en faisant l’apologie de crimes se rend coupable de complicité vis à vis d’individus qui doivent être traduits devant le Tribunal Pénal International.

L’apologie de crimes de guerre ou contre l’humanité est punie par la loi et ce, quelque soit les époques ou les latitudes où ces crimes sont commis.

Aussi nous demandons instamment aux responsables politiques, aux représentants d’institutions, à toute personne invitée de ne pas se rendre au dîner de CRIF afin d’indiquer clairement à cette institution qu’elle ne doit plus prendre faits et causes pour un Etat qui ne respecte aucune des règles internationales.

P.-S.

Cf. Palestine 69

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  • Le 30 janvier 2009 à 20:50

    Le collectif 69 de soutien au peuple palestinien dénonce l’agression faite à
    abdelaziz Chaambi militant du collectif résitance palestine et lui exprime toute sa solidarité.

    Ci-dessous le communiqué du collectif Résistance Palestine :

    Ce jeudi 29 janvier 2009 lors de la rencontre annuelle du dîner du CRIJF, un
    de nos militants Abdelaziz Chaambi a violemment été agressé par les
    gendarmes. Alors que les manifestants étaient rassemblés dans le calme sur
    la voie publique, les gendarmes se sont rués sur Abdelalziz sans que cela ne
    soit justifié par ailleurs. Les gendarmes l’ont d’abord violemment plaqué au
    sol avant de l’écraser à plusieurs jusqu’à ce qu’il ne puisse plus respirer
    alors qu’il est atteint d’asthme et qu’il est également reconnu comme
    partiellement invalide. Les forces de l’ordre n’ont pas jugé nécessaire
    d’appeler les pompiers et le SAMU tout de suite alors que notre ami était
    victime d’une violente crise d’asthme. Ces derniers ne sont arrivés qu’une
    heure plus tard et les gendarmes malgré la faiblesse de la victime ont
    demandé à ce qu’elle soit menottée dans l’ambulance. Abdelalziz a finalement
    été transporté à l’hôpital et d’après le premier examen médical, il aura
    sans doute plusieurs jours d’ITT. Cette agression est inacceptable et
    donnera lieu à des poursuites judiciaires.

    Or de quoi sommes-nous coupables ? Nous avons simplement organisé un
    rassemblement pacifique sur la place publique pour dénoncer l’attitude du
    CRIJF qui est coupable de soutenir la politique criminelle d’Israël, qui au
    regard des lois internationales a commis des crimes de guerre à Gaza. C’est
    au nom de la défense du droit international et par respect pour les valeurs
    humanistes que nous avons initié une plaine en collaboration avec l’avocat
    lyonnais Gilles Devers pour qu’Israël soit traduit devant la juridiction
    internationale pour les faits criminels commis à Gaza. Notre démarche est
    donc profondément citoyenne. Aucune des actions que nous avons organisées
    depuis 20 ans, n’a donné lieu à des débordements. Rien ne justifiait la
    présence disproportionnée des forces de l’ordre à ce dîner sauf la volonté
    de faire taire les voix qui dénoncent le CRIJF comme une organisation
    coupable d’apologie de crimes de guerre. Les pressions se multiplient de
    toutes parts pour éviter toute opinion discordante sur cette question. Il y
    a quelques jours une journaliste du Progrès était menacée par sa direction
    car elle avait rapporté les propos racistes contre les Arabes lors du
    dernier rassemblement organisé par le CRIJF. Cette attitude confine à un
    véritable terrorisme intellectuel totalement incompatible avec les règles
    élémentaires induites par la liberté d’expression. Aujourd’hui par cette
    agression inacceptable sur un militant, les autorités se rendent également
    complices de ce comportement.

    Dès demain, nous entamerons toutes les démarches nécessaires pour que cette
    affaire soit portée devant la justice, car au-delà de la question
    palestinienne, cette agression est révélatrice d’un climat malsain qui
    menace gravement la liberté d’expression dans ce pays.

    Collectif Résistance Palestine
    Email : resistancepalestine(à)yahoogroupes.fr

    COLLECTIF 69 DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN c/o Maison du Peuple,
    147, av.du Gal Frère, 69008 LYON
    Contact : 06 01 91 52 18 ; courriel : palestine69(à)orange.fr ; Agenda et
    actions

  • Le 29 janvier 2009 à 22:41, par I

    http://www.legrandsoir.info/spip.php?breve317

    Le Progrès de Lyon sanctionne une journaliste, à la demande du CRIF

    Une journaliste du quotidien lyonnais Le Progrès a été sanctionnée par sa hiérarchie pour avoir rendu compte du racisme anti-arabe infestant la manifestation du CRIF en faveur de l’attaque israélienne sur Gaza, il y a quinze jours.

    C’est LibéLyon, édition électronique locale de Libération, qui raconte comment la publication de tels propos a déclenché la colère du CRIF, et comment l’officine a ensuite imposé la publication d’un « droit de réponse », qui n’était ni un « droit », ni une « réponse », ainsi qu’une procédure disciplinaire à l’encontre de la journaliste coupable d’avoir écrit la vérité.

    Les crimes commis par l’armée israélienne ont suscité à Lyon, comme ailleurs en France, une grande indignation dans la population, comme l’atteste la participation record aux manifestations de rue en solidarité avec le peuple palestinien.

    Le CRIF n’en a cure, et mobilise à tout va pour que les notables lyonnais de tous bords viennent, comme à l’accoutumée, manger sa soupe en silence, à son dîner régional annuel, jeudi 29 janvier. Le Comité Palestine 69 interpelle à ce propos les invités à l’édition 2009 du dîner de la honte, en leur rappelant de bien penser aux cadavres brûlés des enfants de Gaza quand ils passeront à table.

    Voici maintenant l’article de LibéLyon relatant l’affaire de la journaliste du Progrès.

    « DIAS – Peut-on raconter le racisme dans un journal ? Peut-on reproduire dans un article de presse les propos de personnes tenant des propos racistes ? Comment le faire ? Chaque journaliste se retrouve un jour confronté à cette question. Pour avoir relaté, dans un reportage sur un rassemblement de soutien à Israël, les propos racistes de certains participants, une journaliste du Progrès de Lyon a été menacée de sanctions par sa hiérarchie. La société des journalistes du journal se dit très « inquiète », et demande à sa direction « l’instauration d’un débat ouvert sur la manière de traiter ces sujets d’actualité délicats »…

    Retour sur les faits

    Le dimanche 11 janvier dernier, Muriel Florin, journaliste au Progrès, est envoyée par sa rédaction couvrir un rassemblement organisé à Lyon au parc de la tête d’Or par le CRIF (conseil représentatif de la communauté juive de France). Objet de cette manifestation : à la fois dénoncer la recrudescence des actes antisémites en France depuis la reprise du conflit au Proche-Orient, mais aussi réaffirmer la solidarité de la communauté juive avec la politique d’Israël. Muriel Florin prend en note les interventions officielles, mais va aussi prendre la température dans la foule et interviewer des participants. Il y a ce jour-là près d’un millier de personnes. La tension est palpable. LibéLyon était aussi présent à ce rassemblement. Comme Muriel Florin, nous avons pu constater qu’à côté des discours officiels apaisants, il y avait une peur et une méfiance visible et exprimée de la part de certains participants vis-à-vis de la communauté musulmane française. Sentiments qui parfois, se traduisaient par l’expression de propos racistes. Muriel Florin interviewe un groupe de quelques personnes. Elle rapporte, entre autres, les propos d’un dénommé Roland.

    Extrait de l’article paru le 12 janvier dans Le Progrès :

    « Ils n’ont qu’à partir. S’ils restent, c’est qu’ils veulent mourir. Les arabes sont des menteurs et des voleurs et la presse française les soutient ». « Ils sont violents, brutes et haineux », ajoute sa voisine. Qui ça ? « Les arabes » souffle-t-elle. Un jeune homme proteste. « Ne dites pas cela. Nous voulons tous la paix... »

    Muriel Florin relate aussi d’autres propos qui témoignent de la diversité de points de vue des participants à ce rassemblement. Son article, comme n’importe quel article au Progrès, est relu par un responsable d’édition, corrigé par un secrétaire de rédaction. Il est censé être validé par le rédacteur en chef de permanence. En rentrant de son reportage, la journaliste avait prévenu de la dureté de la scène à laquelle elle avait assisté et expliqué qu’elle souhaitait rendre compte de cette réalité. Sans que personne n’y trouve alors à redire.

    Réactions du CRIF

    Ce n’est que le lundi, lorsque le papier paraît que les premières réactions tombent. En interne d’abord. « On n’est pas habitué à voir des propos aussi violents dans nos colonnes. Ils y avaient les pour, les contre mais en tout cas, ça a fait débat », raconte un journaliste. Il explique : "On passe souvent sous silence des trucs sous prétexte de ne pas raviver les tensions entre communautés. mais je ne sais pas si c’est une bonne chose". Un autre rappelle qu’il y a quelques mois, le journal avait pourtant reproduit tels quels les propos de Siné, qui valent aujourd’hui au dessinateur de passer devant les tribunaux. Sur le reportage de Muriel Florin, il y a eu les réactions externes. Selon plusieurs journalistes de la rédaction, des représentants de la communauté juive ont appelé au journal pour faire part de leur mécontentement suite à l’article.

    Dès le mardi, Le Progrès publie une interview de Marcel Amsellem, le président du CRIF Rhône-Alpes, qui se plaint de la façon dont Le Progrès a relaté le rassemblement au parc de la tête d’or. « Les propos isolés tels qu’ils ont été rapportés d’une personne sur les 1 000 présentes ne peuvent en rien refléter l’esprit de concorde de ce rassemblement. Relater de tels propos a pour conséquence d’attiser la haine et d’exacerber les tensions intercommunautaires, ce qui n’est pas bon pour notre démocratie », explique Marcel Amsellem. Qui explique également que « les médias », comme les associations ou les pouvoirs publics, « ont une responsabilité » dans la préservation du « vivre-ensemble » entre communautés.

    Menace de sanction de la direction

    A son retour de trois jours de congé, Muriel Florin est convoquée par son rédacteur en chef, Xavier Antoyé. L’entretien prend la forme d’une remontrance sèche. Xavier Antoyé lui explique qu’elle n’avait pas à reproduire des propos incitant à la haine raciale. Il lui explique que c’est « irresponsable ». Et lui annonce qu’elle va recevoir un « avertissement ». Les syndicats et la société des journalistes (SDJ) réagissent. Les premiers pour dénoncer le comportement autoritariste de la direction. Muriel Florin est en effet la troisième journaliste en trois jours à être sanctionnée. Les seconds, pour demander à ce qu’un débat de fond soient enfin ouvert sur le traitement des sujets complexes comme celui-ci. Syndicats et Société des journalistes dénoncent par ailleurs ensemble « l’injustice » d’une décision qui tombe sur une journaliste sans prendre en compte la chaîne responsabilités qui s’applique dans une rédaction. Le jour où Muriel Florin a écrit son article, il y avait un rédacteur en chef de permanence. C’était justement Xavier Antoyé, qui l’a convoquée trois jours plus tard. Interrogé par Libération, il n’a pas souhaité répondre à nos questions, estimant qu’il s’agit là « d’une affaire interne ». Il a cependant tenu à rappeler qu’un journaliste ne pouvait écrire des propos « tombant sous le coup de la loi », en l’occurrence incitant à la haine raciale.

    Réaction de la Société des journalistes

    Pour la société des journalistes (SDJ) du Progrès, la question est un peu plus complexe et mériterait une réflexion particulière de la part d’une rédaction et de sa hiérarchie. « Ce type de propos peut choquer, mais ils témoignent d’une réalité. Faut-il ou pas les retranscrire ? Ce n’est pas à une journaliste seule de répondre », estime Richard Schittly, président de la SDJ. D’autant, rappelle-t-il, que « dans un contexte où l’on nous demande de privilégier de plus en plus la parole directe et le micro-trottoir, ces questions se posent de façon plus en plus aigües dans notre travail. Pas seulement sur le problème du racisme ou de l’antisémitisme ». Sur ces sujets particuliers, dans une période de tensions comme c’est le cas depuis le conflit à Gaza, le président de la SDJ se demande : « Quelles sont nos responsabilités ? C’est un vrai sujet. Auquel on ne peut répondre par des sanctions, mais par un débat ouvert ».

    Suite à la mobilisation de sa rédaction, Muriel Florin devrait échapper à l’avertissement, et se contenter d’une "simple" lettre d’observation.

    Alice GERAUD

    CAPJPO-EuroPalestine

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