La 4e journée de déversement de tracts publicitaires du 10 décembre

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N’en j’tez plus !

Voir l’appel sur le site de RAP et le compte-rendu et des photos sur la BAP.

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Compte-rendu de l’action à Lyon

Ben, ça fait drôlement plaisir.

Pour rappel, les années précédentes, y’avait quasiment rien à Lyon (la honte !) et l’année dernière, nous étions deux à jeter une charrette de prospectus sur le sapin de noël place Tolozan, ce qui nous avait valu une prise de tête avec une mère de famille : « vous gâchez le noël de mon fils »... Bref, pas terrible !

- Cette année, nette amélioration avec :

  • une trentaine de participants,
  • un beau p’tit tas de quelques mètres de diamètre,
  • une distribution de tracts, que chacun avait préparés à l’avance, avec de joli tracts orange, confectionnés par Sud-étudiants,
  • discussions paisibles avec les passants intéressés par le sujet,
  • pas de pb avec les flics : l’action ayant été déclarée 15 jours avant à la préfecture (nous avions même reçu un récépissé) les flics qui passaient téléphonaient à la préfecture qui leur répondait que c’était ok et ils nous ont foutu une paix royale,
  • nettoyage à la fin par nos soins : au lieu de faire appel au "service nettoyage", nous avons préféré rester autonomes : le tas a été réparti dans de nombreuses poubelles publiques. Certains esprits retors objecteront que ce papier n’est pas recyclé, ce à quoi je réponds que ne nous trompons pas d’objectif : ce tas a une valeur symbolique, beaucoup plus large et puissante que sa simple présence et son poids physique, et c’est une goutte d’eau en comparaison de ce qui n’est pas recyclé actuellement.

- Déroulement
Vers 14h30, une trentaine de manifestants forment un petit attroupement, tout près de la galerie marchande. Trois vélos+remorque, bien chargés, arrivent à leur rencontre.

Les cowboys/cowgirls dégainent de leur veste une petite liasse de daube polluante et la jette devant eux, formant rapidement un tas impressionnant. A se demander d’où venaient tous ces papiers ! Nous complétons par le contenu des charettes. Quelques panneaux sont improvisés sur place et disposés au sol (4e journée, déversement de tracts publicitaires - 40 Kg par an et par boite au lettre)

Retrouvailles, discussions, les tracts de la main à la main, les visages des passants : interrogés, dubitatifs, indifférents, voire pour certains un peu méprisants. Mais peu de réactions hostiles dans l’ensemble.

Un journaliste de France Info, peut-être quelques autres, mais moins que ce qui était attendu. De mon point de vue, cela suffit largement. Je m’étonne déjà que la presse marchande puisse s’intéresser à notre action : il reste donc un peu de liberté de la presse dans ce pauvre pays ?

Quelques jeux avec cette matière inerte : bain, enfouissement, concours de la pile la plus haute...

Vers 16h, nous plions l’affaire. Nous décidons ensemble l’issue de la manif : répartir le tas dans les poubelles publiques. Difficile de se séparer comme ça : le dernier carré part squatter le local de Radio Canut.

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Prochaine action

- La prochaine action aura lieu en juin. D’ici là, nous stockons à nouveau. Rien n’empêche de tricher un peu, en passant dans les poubelles collectives des immeubles de votre quartier, situées sous les boites aux lettre, destinées à recueillir ces kilos de pub.

Et nous pouvons peut-être préparer un peu plus dans le sens d’une grande fête : ce sera le printemps, qui se prête beaucoup mieux, et également l’anniversaire de la « marche pour la décroissance ».

- D’emblée, quelques idées :

    • plus de choses confectionnées à l’avance (banderolle, guirlande...)
    • un orchestre, des danseurs...
    • peut-être un peu plus d’infos diffusées (sur le net, par affiche), et d’organisation à monter ensemble,
    • un lieu d’accueil après la manif, pour pouvoir boire et manger, et continuer la fête jusqu’à point d’heure...

Mais attention à ne pas tomber dans le piège du « toujours plus » et de la « visibilité médiatique », ou du « tourisme militant »...
Nous n’avons pas envie d’attirer 3 millions de badeaux à l’air hébété avec notre action antipub, ce que Lyon a réussi à faire avec sa fête marchande annuelle, dérive spectaculaire et touristique d’une procession religieuse qui s’appelait autrefois « fête des lumières ».

Bien à vous tous,
xxi

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