Série de rencontres-débats à Terres des livres

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Lyon 7e

La librairie Terre des livres vous propose toute une série de rencontres-débats pour ce mois de mars.

Jeudi 12 mars, 19 h : Prison et liberté : Parcours d’un opposant de gauche dans la Tunisie contemporaine

Rencontre avec Mohamed Chérif FERJANI, auteur de "Prison et liberté : Parcours d’un opposant de gauche dans la Tunisie contemporaine", Le Mot passant, 2014. Rencontre animée par Iman HAJJI.

Mohamed Chérif Ferjani a été prisonnier politique en Tunisie de 1975 à 1980. Figure de la gauche tunisienne, le témoignage qu’il nous livre ici raconte une tranche de vie : clandestinité en Tunisie et en France, engagement dans le "Mouvement perspectives", soutien aux grèves de la faim de 1973 à Lyon, Romans et Saint-Étienne.

"Le projet en filigrane de ce témoignage c’est l’émergence d’une autre subjectivité, d’un autre paradigme : ni les douces chimères, ni l’utopie forcenée mais l’attachement à deux exigences complémentaires et indissolubles : la liberté pour chacun et l’égalité pour tous. »

Samedi 14 mars, 15 h : La colonisation des corps

Rencontre avec François GUILLEMOT et Le Centre d’Études Postcoloniales de Lyon [1] autour de l’ouvrage "La colonisation des corps", Véndémiaire, 2014.

L’histoire du corps, longtemps centrée sur le corps occidental, commence à tourner son regard vers l’Asie où le champ d’investigation est riche et immense. Le Viêt Nam, au carrefour d’influences régionales et internationales, épicentre d’un conflit de décolonisation parmi les plus violents qu’ait connu le XXe siècle, constitue à cet égard un terrain d’étude passionnant. Quel regard la société vietnamienne d’hier et d’aujourd’hui pose-t-elle sur le corps, ses besoins et ses droits ? Cet ouvrage à la fois saisissant et déstabilisant entraîne le lecteur aux confins de l’Asie et, à travers le prisme du corps, le plonge au cœur d’une pluralité de questions restées dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui.

Samedi 21 mars, 16 h : Vivre la simplicité volontaire

Rencontre-débat avec Pierre THIESSET autour du recueil de témoignages "Vivre la simplicité volontaire", éditions L’échappée.

Des habitants de zone urbaine ou rurale vivent sans voiture, sans télévision, sans téléphone portable, sans lave-linge, et même parfois sans frigo. Tout en étant investis dans la vie locale et en soutenant que l’on est plus heureux en possédant moins. Parmi eux, des jeunes parents intégrés professionnellement refusent l’engrenage des carrières, de l’argent, de la consommation et choisissent plutôt la solidarité et l’épanouissement intellectuel et social. D’autres ont carrément décidé de vivre en autarcie, par exemple dans une maison qu’ils ont construite dans les bois, sans eau ni électricité, « en grève générale quotidienne contre le capitalisme ». D’aucuns refusent un travail aliénant et se tournent vers des métiers artisanaux : cordonniers, ébénistes, brasseurs ou paysans. Toutes ces trajectoires tentent d’appliquer les principes de la simplicité volontaire : une philosophie pratique selon laquelle la vie se trouve ailleurs que dans l’accumulation indéfinie et le « tout, tout de suite ». Ce livre présente une cinquantaine de parcours singuliers de déclassés volontaires.

Mercredi 25 mars, 19 h : Requiem pour il et elle

Rencontre avec Katy BARASC animée par Pinar SELEK autour de l’ouvrage "Requiem pour il et elle", de Katy Barasc et Michele Causse, éditions Ixe, 2014.

Arpenter les territoires occupés d’une langue qui condamne à l’exil ou au mutisme celles qu’elle voue à incarner la différence… Dénoncer le coup de force du logos qui leste du poids de la réalité un monde inhospitalier… Et lui porter le coup de grâce en imaginant tout autre chose : une langue qui délivre les subjectivités des pronominations en IL et ELLE sans pour autant recourir au tour de passe-passe du neutre… Une polyphonie de voix singulières rétives aux règles du discours maître.

Katy Barasc est philosophe, essayiste et poète. Son champ d’investigation privilégie les écritures nomades où se questionnent les cadres du dire et du penser.

Michèle Causse, dans les polyphonies de son œuvre, a inventé l’écriture de son désir. Lesbienne politique, elle a traversé les « genres » convenus – fables, essais théoriques, théâtre, poèmes – pour faire advenir cet « autre côté de la langue » qui est une « subversion du monde ».

Samedi 28 mars, 15 h : Les situationnistes – Une avant-garde totale (1950-1972)

Rencontre-débat avec Eric BRUN autour de l’ouvrage : Les situationnistes – Une avant-garde totale (1950-1972), Cnrs, 2014.

L’Internationale situationniste naît en 1957 de la rencontre entre plusieurs collectifs d’artistes européens, avant de se transformer au cours des années 1960 en groupe révolutionnaire. Elle est aujourd’hui reconnue comme l’une des dernières incarnations du modèle des « avant-gardes historiques ». Son principal penseur, Guy Debord (1931-1994), a été intronisé après sa disparition comme l’une des figures majeures des arts et de la philosophie politique des années 1950-1960.
Première analyse sociologique du mouvement situationniste, cette histoire éclaire les parcours croisés des acteurs qui l’ont animé, décrypte leur relation à l’art et aux institutions artistiques, à la pensée marxiste et aux intellectuels, à la politique et au militantisme. En prenant parti pour une mise au jour lucide des pratiques et idées situationnistes, Eric Brun renouvelle notre connaissance des avant-gardes, de leurs formes de politisation et d’internationalisation, et engage une réflexion sur les apports et limites de ce courant subversif qui n’ambitionnait rien moins que d’établir une nouvelle civilisation.
Une contribution majeure pour comprendre le rôle des artistes dans la contestation révolutionnaire et celui des « situs » en Mai-Juin 1968.

Rencontre animée par Norbert BANDIER, auteur de Sociologie du surréalisme 1924-1929, La Dispute, 1999.

Mercredi 1er avril, 19 h : Lecture : "Comme un chien" de Ji Ro

Rencontre-lecture à l’occasion de la réédition de Comme un chien de Ji Ro aux éditions Crach.

Ji Ro a pas mal traîné dans les scènes punks et squats européennes des années 80 et 90. Vivre libre ou mourir. Activiste queer à Lyon, il créé le fanzine Star en 1992, puis écrit dans BangBang , fanzine pédé et tapette radicale francophone. Mais sa rencontre avec trois mecs homophobes et brutaux, un soir d’automne, lui posera tout un tas de questions, entre utopies et évidences, et bouleversera ses certitudes et incertitudes.

Dans ce témoignage, l’auteur se pose des questions sur la victimisation, l’homophobie, les violences, etc. Faut-il ou ne faut-il pas porter plainte lorsqu’on n’est pas copain avec la machine police-justice-prison ? Et quelles en sont les conséquences…

Notes

[1Le Centre d’Études Postcoloniales de Lyon vise à développer un cercle militant de réflexion et d’actions autour des questions liées au postcolonialisme.

jeudi 12 mars 2015
samedi 14 mars 2015

La colonisation des corps

15h00 - 16h30
Terre des livres

86 rue de Marseille, Lyon 7e

samedi 21 mars 2015

Vivre la simplicité volontaire

16h00 - 17h00
Terre des livres

86 rue de Marseille, Lyon 7e

mercredi 25 mars 2015

Requiem pour il et elle

19h00 - 22h00
Terre des livres

86 rue de Marseille, Lyon 7e

samedi 28 mars 2015
mercredi 1er avril 2015

Lecture : « Comme un chien » de Ji Ro

19h00 - 22h00
Terre des livres

86 rue de Marseille, Lyon 7e

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