Le Conseil constitutionnel a certes décidé de censurer la possibilité de faire du fichier des « gens honnêtes » un fichier policier, mais le fichage « administratif » des empreintes digitales, photographies numérisées, et de l’état civil de ceux qui se doteront d’une carte d’identité électronique a, lui, été validé.

Jean-Marc Manach publie sur son blog Bug Brother (au sous-titre « qui surveillera les surveillants »)

La liste des députés qui, voulant ainsi ficher les "gens honnêtes", ont « porté au droit au respect de la vie privée une atteinte qui ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi », est disponible sur le site de l’Assemblée. A l’approche des législatives, il m’a semblé important de permettre aux citoyens de savoir quels étaient ces députés qui avaient ainsi voulu ficher les "honnêtes gens ».

Une liste de 285 députés, aux noms souvent peu connus. En regardant de plus près, on peut voir que 8 députés du Rhône ont voté « ce fichier des "gens honnêtes" (sic) comprenant l’état civil, ainsi que les empreintes digitales, et la photographie numérisée, des détenteurs de la future carte nationale d’identité électronique (CNIE). » :

 Michel Havard, député UMP de la 1^re circonscription du Rhône.
 Dominique Perben, député UMP de la 4^e circonscription du Rhône.
 Philippe Cochet, député UMP de la 5^e circonscription du Rhône.
 Patrice Verchère, député UMP de la 8^e circonscription du Rhône.
 Bernard Perrut, député UMP de la 9^e circonscription du Rhône.
 Christophe Guilloteau, député UMP de la 10^e circonscription du Rhône
 Raymond Durand, député Nouveau Centre de la 11^e circonscription du Rhône.
 Michel Terrot, député UMP de la 12^e circonscription du Rhône.

Le site « Nosdéputés.fr », sorte de « députés-watch » démocrate, régulièrement cité comme un exemple du « data-journalisme citoyen », permet de voir les tronches de notre belle brochette locale de serial-ficheurs et de surveiller et de compiler l’activité des députés. Ca permet de mettre des noms et des têtes sur celles et ceux qui sont à l’origine des lois nous bouffant le plus la vie, concoctées dans des commissions tapies dans l’ombre. On en a quelques un-e-s dans le coin, et c’est pas dans Le Progrès qu’on l’apprendra.
Au cas où vous les croiseriez sur un marché en train de quémander des voix pour leur ré-élection…