Il s’agit d’une synthèse de réflexions et d’études menées concernant les interactions entre les personnes dans cette activité mixte banale et quotidienne qu’est la conversation.
En mixité, « les femmes sont bavardes », dit la pensée dominante dans notre société oppressante ? Mais par rapport à quel standard ?
« Qui » parle, et comment ? Que se passe-t-il, pour les unes et les autres, en cas d’écart à ces normes différenciées selon le genre, de prises de parole en mixité ?

Dans le contexte du débat autour des relations entre « lutte antipatriarcale » et « non mixité féministe », ce texte maintenant ancien mais toujours bien actuel, apporte des éléments vivifiants et qui nous interpelleront tous, mais aussi toutes, sur les effets quotidiens de nos éducations respectives, qui font de nous des suppots inconscients (respectivement des victimes inconscientes), par nos réflexes quotidiens, de la domination patriarcale.

Prendre conscience de ces mécanismes, assymétriques, est un premier pas vers leur mise en cause.
J’ajoute : pour moi comme pour Corinne Monnet (nous sommes de la même génération de féministes), les réunions en non mixité féministe ont été un puissant vecteur de cette prise de conscience concrète, par contraste avec les interactions mixtes.

Ceci est, probablement, la raison majeure qui me fait verser cet article au débat ici aujourd’hui.