Suite à la manifestation du 5 janvier à Bourg qui a réuni 250 personnes, nous continuons à nous mobiliser. Nous sommes présents tous les jours à partir de 17h rue Maréchal Foch à Bourg-en-Bresse, ainsi que sur les marchés pour distribuer le texte ci-dessous.

OSER l’unité !

Comme tous les hivers, une frénésie s’empare des hommes politiques qui affectent de découvrir les milliers de personnes jetées sur le trottoir par la précarité du travail le manque de logement. Comme chaque année, les responsables de cette situation s’émeuvent du sort des sans abris, des mal logés, des laissés pour compte de notre société. Leur émotion est en règle générale proportionnelle à la proximité d’échéances électorales dont ils proclament qu’elles vont garantir l’emploi et le logement. A commencer par le leur.

Nous ne pouvons que nous réjouir du fait que les « sans », soutenus par l’association « Les enfants de Don Quichotte », s’invitent au festin politico-médiatique. Il est en effet plus que temps d’en finir avec l’indifférence et d’apporter des réponses concrètes face à la misère qui sévit dans l’un des pays les plus riches de la planète. Mais il faudra autre chose que quelques promesses pour redonner l’espoir. Pour notre part, nous nous reconnaissons pleinement dans les revendications des « Enfants de Don Quichotte ». Il faut non seulement construire des logements en nombre suffisant, mais également développer les structures d’hébergement et d’insertion, tant les dégâts provoqués par le système sont considérables, et les problèmes à résoudre multiformes.

Mais le plus important dans la lutte en cours, c’est la prise en main par les personnes directement concernées de leurs propres revendications. C’est ainsi et seulement ainsi qu’elles sortiront du rôle d’assistées dans lequel on les enferme.

C’est dans ce sens qu’agissent depuis trente ans les adhérents et les salariés d’OSER. Ils s’efforcent à chaque fois d’impliquer résidants du FAR et du « Temps des cerises » dans les actions qu’ils mènent en défense de la qualité d’accueil qu’ils prétendent mettre en œuvre. De ce point de vue, le succès de la manifestation du 5 janvier, qui a vu défiler au coude à coude 250 personnes, unies dans la solidarité par delà les différences sociales, est un encouragement à poursuivre dans ce sens. Cette mobilisation en appelle d’autres.

C’est la seule voie qui permettra de retisser les nécessaires solidarités entre chômeurs et salariés, entre précaires et « nantis », entre français et immigrés, entre hommes et femmes.

.

.

Le FAR : Centre d’Hébergement et de Réinsertion sociale
à Bourg-en-Bresse

42 places en internat et 20 places en hébergement éclaté (sous location)

Le budget du CHRS a été arrêté à 1.045.000€ pour l’année 2004.
En 2006, la DDASS nous a octroyé 770.000€,
soit une diminution de plus de 30% en deux ans.
Nous avons déposé un recours gracieux et demandons au Préfet de fixer la dotation globale de fonctionnement (c’est-à-dire les moyens de fonctionner toute l’année 24h/24h) à 1.075.000€.
L’augmentation par rapport à 2004 est due à l’évolution salariale de notre convention collective et à l’augmentation du coût de la vie (repas, énergie etc.…).
L’effectif salarial est stable (17,68 équivalent temps plein) depuis 1985 !

Nous demandons une dotation en rapport avec notre budget.

Hôtel d’accueil « Le temps des cerises »

23 chambres pour 30 personnes.

Depuis sa création en 1993 la DDASS n’a accordé aucun budget à cette structure.
Elle est financée grâce au paiement des loyers par les résidants
Par ailleurs la Fondation Abbé Pierre nous attribue depuis 2004 une subvention annuelle de 30.000€.
La reconnaissance du statut de Pension de famille (ou Maison relais) pour cet établissement nous permettrait de bénéficier d’un financement à hauteur de 16€ par jour et par personne (117.000€ à l’année) afin de renforcer un temps de présence éducative et la convivialité des lieux.

Nous demandons le statut de Pension de famille ou Maison relais.

Accueil d’urgence de familles avec enfants

24 personnes

L’association gère depuis 2002 ce dispositif au moyen de 5 mobiles home et d’un appartement T3 installés sur le terrain du CHRS Le FAR.
Le financement de ce service a été brutalement interrompu par la DDASS au printemps 2005.
Les adhérents et salariés d’OSER ont malgré tout continué à assurer cette mission, tant les besoins sont évidents sur le département.
Ce dispositif fait par ailleurs l’objet d’un avis favorable en 2003 des autorités compétentes visant à la transformation des ces places d’urgence en places d’hébergement à long terme au moyen de l’extension du CHRS.

Nous demandons le rétablissement des crédits (110.000€ à l’année) et la mise en œuvre de l’extension du CHRS.