Actuellement l’État reconnait la formation d’infirmièr(e)s comme un bac +2 alors que la formation dure 3 ans. Avec cette manipulation comptable l’Etat peut sous-payer le personnel de santé en toute impunité. Les infirmièr(e)s ne le tolèrent plus.
Les sous-effectifs permanents dans les services de santé sont à la source de la dégradation du matériel et des accidents touchant tant les agents, les personnels de santé que les patients. Cette politique du fric à tout prix est odieuse.
Par exemple, à l’hôpital du Vinatier, la politique de non renouvellement des postes des agents partis à la retraite a supprimé un poste d’agent d’entretien du matériel ; récemment, en raison du matériel non entretenu et dégradé, un produit s’est enflammé et un grave accident a défiguré un agent.
Les employés ne veulent plus faire les frais de la pingrerie de leurs dirigeants.
Concernant la création d’un Ordre des infirmièr(e)s, il est surtout la volonté des infirmièr(e)s libérales qui souhaitent une meilleure répartition géographique de leurs activités. Mais la création d’un Ordre aurait comme conséquence une cotisation obligatoire pour tous les infirmièr(e)s, un ordre unique pour représenter une diversité d’individus, de points de vue, d’opinions et surtout une corporation séparée des autres salariés.
Si les infirmièr(e)s souhaitent être représentés ils ont le choix, comme tous les salariés, de monter un collectif, de faire la grève ou d’adhérer à un syndicat en fonction de leurs affinités et de leur volonté de changer les choses.
Pourquoi imposer un ordre unique à toutes et tous ? Pourquoi devoir payer (une cotisation) pour pouvoir travailler ?
Concernant l’éventuelle protection de la responsabilité des infirmièr(e)s par l’Ordre, il suffit de se souvenir que l’Ordre des Médecins exclue de l’Ordre tous ceux qui ne pensent pas comme lui, pour comprendre que la création d’un Ordre est surtout créé pour faire taire les voix discordantes plutôt que pour les protéger.
Quant à la demande faite pour une autre répartition des infirmières libérales sur le territoire, la création d’un Ordre ne s’impose pas : les syndicats patronaux sont en mesure de se concerter pour répondre à cette attente et c’est leur rôle.
Nous n’acceptons pas les faux arguments avancés pour atteindre d’obscurs objectifs ! Bannissons la réthorique sarkozienne qui défend une idée pour mettre en place son contraire !
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