Les sociétés comme le poisson pourrissent par la tête.
On apprenait hier dans les lignes d’un canard local que :
le tribunal correctionnel de Lyon a jugé une femme ce mercredi, quatre ans après les faits. Si l’enquête a duré si longtemps, c’est parce qu’elle touchait au monde ultra-sensible de la police.
La prévenue, major au commissariat du 3-6, était accusée d’avoir "pioché" (oui parce que chez ces gens-là on ne vole pas monsieur, on "pioche") : une tablette tactile, 19 tickets-restaurants (ce qui à 7€ en moyenne fait quand même 130€ environ) et 35 euros en liquide. Mlyon [1] nous le dit bien, c’est un « butin dérisoire par rapport aux autres affaires impliquant des policiers et des scellés ». En effet, on est bien loin des 52 kg de cocaïne qui ont disparu au "36" [2].
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Cette fois, la pandore aurait expliqué aux juges « avoir été surmenée en ce début d’année 2013 ». Depuis l’affaire et en attente de son procès notre flic avait été mise à pied, et s’était trouvée une gâche dans une des nombreuses boites de sécurité privées de la région (pas bégueule quand il s’agit de filer du taf aux keufs mis au placard).
La où l’affaire devient cocasse, c’est que l’on apprend plus loin que « ce mercredi, elle a écopé de trois mois de prison avec sursis, une peine non inscrite à son casier judiciaire. La fonctionnaire pourra alors réintégrer la police dès cet été. » Et donc dès les beaux jours on pourra voir notre fière reprise de justice courir les voleurs dans les rues de l’agglomération.
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