Manif monstre pour l’éducation et la fonction publique

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Malgré la pluie plus de 10 000 manifestant.es ont répondu à l’appel de la totalité des syndicats de la fonction publique, de la FCPE, et des syndicats lycéens et étudiants. De nombreux non-encartés avaient aussi fait le déplacement.

11h30 place Bellecour. Les syndicats n’ont pas trainé à partir et le cortège immense s’étend déjà dans une bonne partie de la rue E. Herriot. Quand la tête de manif arrive devant la préfecture sur les quais du Rhône, la queue du cortège est encore à Cordelier.

En tête de la manif, derrière la banderole collective, les lycéen.es forment un gros bloc compact d’au moins 1 500 personnes. Quelques drapeaux de l’UNL, pas un de la FIDL. Ambiance carrément électrique avec une grosse motive des lycéen.nes. Pas mal de précaires de l’Education National (EVS/AVS) sont présent dans les cortèges avec l’inquiétude de ne pas voir leur contrat renouvelé après le 30 juin.

La police se fait plutôt discrète même si on pouvait apercevoir quelques camions de police rue de la Barre, ainsi que devant le cortège.

La préfecture est bien cadenassée par des gardes mobiles et des CRS. Les barrières anti-émeutes sont de sortie. Devant chaque croisement les cordons des syndicats (FSU, SNUIPP en tête) empêchent toute personne de sortir du rang. En même temps pas de tentative de la part des manifestant.es de sortir du parcourt établi avec la police.

Arrivé devant la préfecture, comme il y a trop de monde, la police négocie avec les syndicats une extention du parcourt vers la place Guichard pour... les seuls lycéen.nes.

- « Les Lycéens vous prenez à droite, puis à droite, puis tout droit ! »

- « Merci Monsieur le professeur ! »

Comme ça si y a un incident entre la police et les lycéens, les syndicats n’auront rien vu, et pourront toujours se désolidariser de ces jeunes trop bruyant et puis... trop jeunes quand même.
Belle solidarité !

Arrivé place Guichard, quelques prises de parole dans les mégaphones, quelques slogans (toujours les mêmes : « On est pas fatigué ! » « Tous ensemble ! »).

Puis une information tourne de bouches à oreilles :
Rendez-vous à 15h place Carnot pour une action avec les lycéen.nes.
Enfin un truc un peu motivant. En plus la pluie s’est arrétée. Mais ça c’est une autre histoire. Enfin c’est la même mais racontée dans un autre article.

Rendez vous le 22 mai pour continuer le combat !

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  • Le 21 mai 2008 à 10:54

    mfff... mouaih... au delà du caractère anecdotique de voir un gros pavé de flics au millieu d’une manif, personnellement, je ne me sentais pas plus rassuré que ça de défiler derrière des baqueux. à Bellecour on a pu voir les civils qui nous surveillaient le long du parcours faire des tours et serrer des mains dans le cortège de leurs collègues, alors, combien de « vrais manifestantEs » (hum...) dans ce cortège, et combien de flics présents pour contrôler la manif ? belle idée en tout cas pour etouffer toute volonté d’action spontanée et un peu plus sportive. quand on verra la bac lâcher les banderoles pour enfiler les brassards et venir interpeller des militantEs en plein cœur de la manif, ça fera peut être un peu moins plaisir...

    mais je suis surement rongé par la parano :-)

  • Le 20 mai 2008 à 12:50

    Il y avait des syndicats de flics aussi, avec des pancartes genre « les flics au service du public », même des mecs de la BAC avec un panneau « BAC = Brigade du Chiffre - Non à la politique des quotas ». Ça fait un peu plaisir quand même.

  • Le 19 mai 2008 à 20:42

    Ya eu quelques slogans dans ce genre :

    - « Carla, Carla, on est comme toi ! Nous aussi on s’fait baiser par le chef d’Etat ! » (très repris...)
    - « Mai 68 ! (Mai 68) Mai 2008 ! (Mai 2008 !) Qui sème la misère récolte la colère ! »
    - « Yen a assez... de ces guignols ! qui ouvrent les prisons et ferment les écoles ! » (ah... la CNT a bien bossé)
    - « Police partout, justice nulle part » -juste avant de continuer notre chemin comme si on ne les avait pas vu, derrière leur grandes barrières installées pour bloquer toutes les rues qui entourent la pref’...digne du G8... les émeutes de Grenoble leur font peur ??)
    - « Je veux étudier, pour ne pas devenir policier ! »

    Enfin, ya bien eu quelques magouilleurs pour crier : « les profs, ca pue, ca colle ...Fais pas ci, fais pas ça- reste assis et marche droit ! »

    Eh oui, même s’ils ferment les écoles pour ouvrir des prisons,
    réclamer plus de profs c’est réclamer plus de propagande.
    Et alors, Evidemment, les prisons n’existeront plus par la suite - car tout le monde marchera au pas, bien fidèle aux Valeurs enseignées...

    "Quand j’étais petit, je ne voulais pas..aller à l’Ecole...aller à l’Ecole...
    Quand j’étais plus grand, je ne voulais pas...aller au travail..aller au travail...

  • Le 16 mai 2008 à 00:41

    le floutage aurait été mieux en effet... en même temps il s’agit d’une manif légal sans aucune action chaude ou quoi que ce soit ni de « portrait ». J’espère que si y a des photos de la manif sauvage qui a suivit elles seront floutées celles ci.

  • Le 15 mai 2008 à 23:02, par Coco pops

    Pas de floutage sur les photos ?

  • Le 15 mai 2008 à 21:41, par un individu

    Résumé de la suite des événements :
    Les jeunes se sont retrouvés comme convenu à 15h place Carnot et ont commencé un long « débat » pour essayer de trouver des idées d’actions réalisables et efficaces.
    C’est au bout d’une bonne demie-heure qu’ils décident d’aller bloquer les quais de la gare de Perrache. Toute la gare finit bloquée et plus aucun train n’arrive ou ne part, au bout d’un moment, les manifestants décident de sortir et d’aller prendre la route, un carrefour.

    Ils marchent alors plus ou moins groupés vers les quais où ils s’installe au milieu de la route avant d’être délogés par plusieurs CRS en armure, matraque ou flashball à la main, prêts à exercer la politique de répression de leur grand (euh... petit ?) maitre.
    Finalement, c’est en se faisant charger à 4 ou 5 reprises que les manifestant rejoignirent les Terreaux en essayant d’éviter les arrestations avant de se séparer et de disparaître.

    Il n’y a eu, d’après ce que nous avons été capables de voir, aucune arrestation / blessure.

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