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• Le 20 novembre 2008 à 19:05, par Lilanlo #

  Oui je partagerai assez cette vision des choses... Je pense qu’effectivement la casse de l’éducation nationale est avant tout un moyen de laisser les fils d’ouvrier à leur place et d’en faire de la main d’oeuvre servile...
  Non, je ne vois pas l’école comme un moule, mais un endroit ou les connaissances qui nous sont apportées le sont avant tout pour nous donner de la matière à réfléchir, à penser, à se forger une opinion et une capacité à analyser le monde qui nous entoure (de la publicité à la politique par exemple...), enfin du moins c’est ainsi que mes parents, instits, m’ont incité à voir les choses. Pas pour leur propre tranquilité, ça débat sec à la maison !!! Le problème de l’école aujourd’hui c’est qu’avec si peu de moyens, de plus en plus d’élèves par classes, et deux heures en moins par semaines (ces deux heures qui seront prises sur l’art, le sport, etc... c’est à dire qui lèseront ceux dont les parents n’auront pas le temps ni les moyens de leur faire découvrir un certains nombre de choses), il devient difficile de faire du cas par cas, et les enfants qui ne correspondent pas au système scolaire sont alors écrasés par lui, ce qui me semble terrible...
  A propos des réformes scandaleuse, la suppression progressive du RASED (reseau d’aide spécialisée aux enfants en difficulté), ainsi que la casse des classes maternelle me paraissent également notables.
  En effet, on prétend faire du soutient mais on supprime les postes de professionnels formés, qui agissaient individuellement pendant les heures de classe... et ne faisaient donc pas du soutient un moyen de gagner plus d’argent (ce qui se passe avec les vacances), une punition, une contrainte difficile à gérer pour les ecoles et les familles, mais un véritable travail individuel et adapté à chaque enfant. Pour ce qui est de la disparition de la maternelle, ça veut dire créations de creches ou d’équivalents privés, à payer par les familles ou les collectivités locales, et là encore des le plus jeune age facteur d’encore plus d’inegalités qu’il n’en existe déjà (entre les familles, entre les localités...). Et puis entre nous, y’a de grandes chances pour qu’un certains nombre de ces garderies collent les enfants devant la télé... normal leur devoir sera de surveiller et non d’instruire... Mais apparemment beaucoup de personnes confondent l’école avec une garderie...

• Le 20 novembre 2008 à 08:59, par en passant #

  Moins de profs, c’est accepter d’avoir de plus en plus de gens sous-qualifiés prêts à tout accepter pour pouvoir travailler, ce qui mène à une dégradation inévitable des conditions de travail et de salaire.

  Moins de profs est une condition nécessaire pour que la classe dominante, qui elle a tous les moyens d’éduquer des enfants, aliène les travailleurs pour les mettre à son service, pour qu’elle légitime son action d’exploitation des masses laborieuses en utilisant l’ignorance des masses qu’elle veut exploiter.

• Le 20 novembre 2008 à 02:12 #

  Je te sens un peu anar mais s’en avoir ce que c’est réellement l’anarchie. L’anarchie, c’est éduquer suffisament les gens pour qu’il n’y ait pas besoin de loi.
  De plus un prof ne te formate pas, il est là pour t’apporter des connaissances, il te donne les outils pour que tu réflechisses par toi même.

• Le 19 novembre 2008 à 18:29, par floran degrit #

  Comment répondre ?
  oui l’école nous met dans un moule (de plus en plus étroit peut être), mais que proposer ? Pouvons-nous nous construire seul, sans que personne ne nous apprenne quelque chose ? Cela ne serait-il pas gommer le passer, l’héritage des réflexions passées ? Ne serait-ce pas repartir de l’origine de l’homme ? Ne serait-ce pas contre toute évolution de notre monde ?
  La question me semble : « comment le moule peut-il être flexible et préserver au mieux notre liberté ? » Cette quetion est sans doute délicate, mais un des éléments est sans doute de nous apprendre à réflechir, ce qui ne me semble pas être le cas.
  Un Rebelle.

• Le 17 novembre 2008 à 20:03 #

  Un prof de plus, c’est un flic de plus. Un flic plus subtile que les autres, un qui se rapproche plus de la « meilleure des polices » décrite par la Rumeur : un flic qui, au lieu de te donner ses coups de matraque sur l’extérieur de ton crâne, te les applique savamment à l’intérieur de la cervelle.

  Un prof, c’est celui qui construit le flic à l’intérieur de toi : c’est celui qui t’apprend à respecter l’autorité, à reproduire le monde tel qu’il est, à avoir peur des puissants, à se moquer des faibles. C’est celui qui t’apprend ce que c’est que la Loi, que la Société, et comme tu dois leur obéir. C’est celui qui t’apprend à obéir.

  Alors exigeons moins de flics ET moins de profs ! Et des lundis au soleil ! Et d’apprendre ce qu’on veut, quand on veut, et avec qui on veut ! Abolition des punitions et des notations des absences !