« Ne crois pas avoir de droits », interview du collectif de traductrices

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Librairie des femmes de Milan, Ne crois pas avoir de droit, La genèse de la liberté féminine à travers les idées et les aventures d’un groupe de femmes, Editions la Tempête

Nous publions ici l’entretien pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’assister aux présentations. Il nous semble que ce livre est riche sous plusieurs plans, et dépasse les thématiques féministes. Il explore par exemple les rappports entre droit et liberté, ou relate comment ces femmes ont choisi la pensée hétérogène, voire le désaccord, comme moyen d’être irrécupérables. Merci aux traductrices.

Comment a été écrit ce livre ?

Léa. C’est un livre qui est signé de la librairie des femmes de Milan, écrit à plusieurs mains par les femmes qui racontent leur histoire.
Marta. C’est un livre écrit à posteriori, en 1987, qui fait référence à une période plus large, entre 66 et 86.
Justine. Et la librairie des femmes de Milan existe encore aujourd’hui. Elle a été ouverte en 1975 et son ouverture est racontée dans le livre, elle a pour but de faire circuler, d’archiver, de rendre disponible des livres écrits par des femmes, et de créer de l’élaboration, de la pensée. Donc elles font aussi des présentations, des discussions.

Ce livre raconte une expérience de vingt ans, dans l’introduction il y a un passage qui tourne autour du mot « généalogie ». C’est quoi le rapport entre le livre et le temps long ?

J. On voit très bien dans le livre qu’il y a une réorganisation des événements et des idées a posteriori, parce que je ne connais aucun groupe politique qui arrive à avoir une telle analyse de ses erreurs, de ses faiblesses au fur et à mesure qu’il avance. Vous êtes pas d’accord ? C’est vrai qu’il y a aussi plein de choses qui témoignent des pensées qui étaient élaborées sur le moment. Ce qui fait aussi l’intérêt du bouquin, et donne une force, un sentiment de solidité.
M. C’est un livre a posteriori, mais elles ont récolté au fur et à mesure de leur histoire tous les textes et tous les tracts, ce qui fait qu’elles arrivent précisément à rendre les mots de certaines personnes, témoigner de ce qu’elles ont dit et de comment ça a bouleversé toute leur manière de faire de la politique. Donc c’est aussi une envie d’archiver au fur et à mesure qui fait qu’on va chercher des tracts, des choses qu’on a écrites à l’époque, et qu’on peut réécrire toute cette histoire en gardant certains aspects particuliers de cette époque.
Gemma. Il y a des signes objectifs qui montrent que c’est écrit à plusieurs mains : des sous-parties où des femmes prennent la paroles en disant « là, ce chapitre, c’est nous qui l’écrivons ». Et puis il y a des signes plus subjectifs : des positions qui ne sont pas toujours cohérentes, notamment vis-à-vis des droits, il y a des positions plus radicales qui s’expriment par moments, et d’autres fois un peu moins.
L. Ça se sent dans le style, les parties sont écrites différemment.

La suite à lire sur : https://haro-grenoble.info/spip.php?article189

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