On n’est pas fatigués ! Mouvement universitaire du lundi 11 mai au dimanche 17 mai

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Calendrier et dernières infos du mouvement dans les universités lyonnaises entre le 11 mai et le 17 mai 2009.
Dimanche 17 mai :
Sur les berges du Rhône, à l’appel des collectifs Ecole en Danger :
- 12h00 : accrochage des banderoles des collectifs
- 12h30 : prises de parole des membres de la coordination Ecole en Danger Rhône
- 13h00 : pique-nique sous forme de buffet convivial
- 13h30 : concert du groupe « Intillapun » (de la musique des Andes, jusqu’au son de Cuba)
- 15h00 : chaîne humaine le long des berges
- 16h30 : concert du groupe « Otchoz » (chansons d’autres)
- Tout au long de la journée jusqu’à 20h00 : impromptus musicaux, tables discussions, ateliers enfants (lectures d’albums, pliages, craies de trottoir, coloriages…).
(Voir aussi dans le forum, des éléments d’infos sur le passage ou non des examens...)


Lundi 11 mai :

- 7h30 : blocage des deux campus (Quais et Bron) de l’université Lyon-II.
- 8h00 : départ de la ronde des obstiné-e-s, place des Terreaux.
- 10h00 : discussion « sociologie des mouvement sociaux : les formes de résistance "ordinaire" », à Lyon-II-Quais, bâtiment Clio, salle CR06.
- 12h00 : le glorieux camarade Alexandre Maupin sera interviewé en direct sur France 3 pour le journal télévisé régional.
- 12h15 : flash-mob "nous n’avons qu’à faire la manche", à l’arrêt de tram T3 Part-Dieu.
- 14h00 : conférence-débat « Empowerment Talk : Puzzles of Cultivating "Civic" Participation from the Top Down » (en français et en anglais), à Lyon-II-Quais, bâtiment Clio, 1er étage, salle C117.
- 15h00 : réunion de préparation de la Nuit Noire de l’Université, à Lyon-II-Bron, bâtiment K, amphi C. Venez proposer des films, des ateliers, de l’aide pour la bouffe, etc.
- 21h00 : coordination Écoles en danger 69, à la Maison de l’Éducation (21, rue des Tables Claudiennes, 1er arrondissement, Lyon).

Mardi 12 mai :

- 9h00 : réunion d’information sur la validation des semestres, à Lyon-II-Quais.
- 9h30 : réunion d’information sur la situation dans les autres universités, explication des propositions de la présidence, devant la Cafét’U, à Lyon-II-Quais.
- 9h30 : journée conférences & débats sur le thème Enseignement, Recherche, Santé - Le futur d’une restructuration annoncée, à Lyon-I, amphi Lavoisier.
- 10h20 : réunion du comité d’action de Lyon-II, sur la fac des Quais, devant la cafét’U.
- 11h00 : Assemblée Générale étudiante à Lyon-II-Quais. Revote de la grève et du blocage.
- 11h30 : Assemblée Générale des personnel-le-s à Lyon-II-Bron, bâtiment K, amphi C. Revote de la grève.
- 12h30 : Assemblée Générale de l’IUFM.
- 16h45 : intervention « La construction d’un mouvement international des ONG : les défis de la contribution des ONG du Sud aux enjeux internationaux » de Fabrice Ferrier, responsable des programmes internationaux à Coordination SUD, à Lyon-II-Quais, salle CR06.

Mercredi 13 mai :

- 12h00 : Assemblée Générale étudiante à Lyon-II-Bron. Revote de la grève. Apparemment, le blocage n’a pas été soumis au vote.
- 15h00 : Nuit Noire de l’Université (avec Pot de départ en retraite anticipée de la Présidence, et remise du prix Journès), à Lyon-II-Bron. Entre 100 et 200 participant-e-s. Conférences, projections, bouffe, musique, destruction de caméras, taggage de murs, etc. Voir le communiqué des personnel-le-s sur les dégradations du campus du Bron.
- 16h00 : réunion de l’UFR-autogérée, à la Friche.

Jeudi 14 mai :

- 11h00 : manifestation pour l’Éducation, l’Enseignement Supérieur et la Recherche, place des Terreaux. La manifestation rejoindra le rassemblement de la Santé devant la Préfecture. Environ 500 participant-e-s.
- 14h00 : une trentaine d’étudiant-e-s rassemblée place des Terreaux se rend à l’université Lyon-II-Quais en presqu’bloquant un bus près de l’hôtel de ville, et en procédant à une autoréduction de classe et de masse du métro A.

Vendredi 15 mai :

- 8h30 : rassemblement à l’occasion du CEVU à Lyon-II-Quais, devant le bâtiment présidentiel.
- 9h15 : conférence-débat « Face à la crise, que fait le mouvement syndical ? ou éléments de réflexion sur la stratégie actuelle des syndicats français ». Animé par des étudiants de M1 et Sophie Béroud.
- 9h30 : "Féminismes et transmission générationnelle. Une approche comparée France-Italie" - Journée d’étude Franco-italienne, organisée par l’ENS-LSH, l’Institut Culturel Italien de Lyon et le laboratoire Triangle (UMR 5206 du CNRS). Lieu : LSH, 15 parvis René Descartes, 69007 Lyon, (métro Debourg), en salle F 122 (Attention : les différentes interventions se dérouleront en Français ou en Italien).
- 14h00 : CA à Lyon-II-Quais.

Samedi 16 mai :

- 9h00 : journée d’alerte Services Publics, salle Rameau 29, rue de la Martinière Lyon 1er.
- L’université Lyon-II ferme administrativement pour la journée.

Dimanche 17 mai :

Sur les berges du Rhône, à l’appel des collectifs Ecole en Danger :
- 12h00 : accrochage des banderoles des collectifs
- 12h30 : prises de parole des membres de la coordination Ecole en Danger Rhône
- 13h00 : pique-nique sous forme de buffet convivial
- 13h30 : concert du groupe « Intillapun » (de la musique des Andes, jusqu’au son de Cuba)
- 15h00 : chaîne humaine le long des berges
- 16h30 : concert du groupe « Otchoz » (chansons d’autres)
- Tout au long de la journée jusqu’à 20h00 : impromptus musicaux, tables de discussions, ateliers enfants (lectures d’albums, pliages, craies de trottoir, coloriages …).


Liens internes :

Programme des cours « hors les murs »

Article-synthèse de la semaine du lundi 20 avril au vendredi 24 avril

Article-synthèse de la semaine du lundi 27 avril au vendredi 1er mai

Article-synthèse de la semaine du lundi 4 mai au vendredi 8 mai

Chronologie passée et future des mouvements pour l’Éducation à Lyon et alentours

Compte rendu des actions/manifs

Comptes rendus des AG lyonnaises

Analyses et outils de mobilisation

Education - partage des savoirs


Liens externes :

- Pour une Autre Université
- Mobilisation Lyonnaise
- Mobilisation Université Lyon 1
- Collectif IUFM Lyon
- Info mouvement pecresse
- Coordination Lycéenne Lyonnaise
- Forum du Comité d’Actions de Lyon-2
- Ronde des Obstinés
- Site participatif sur la mobilisation à Lyon-1
- SNTRS-CGT (Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique-Confédération général du travail) du Rhône
- IEP Lyon mobilisé (peu mis à jour depuis le 9 mars)
- Comité de Mobilisation de l’ENS-LSH (n’est plus mis à jour depuis le 19 mars)
- Coordination lyonnaise inter-sites (n’est plus mis à jour depuis le 19 mars)
- Blog des Jeunes Chercheurs (n’est plus mis à jour depuis le 31 mars)
- Mouvement Lyon-2 2009 (n’est plus mis à jour depuis le 4 mars)


Brèves nationales et internationales :

- A Nancy-II, l’UNI-UMP envoie sa milice (lundi 4 mai)

- Facs : une amende de 1000 € pour les bloqueurs ? (lundi 4 mai)

- Nouveau affrontements devant l’université de Caen (mardi 5 mai)

- Journée d’affrontement à l’université de Caen (mardi 5 mai)

- Occupation du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à Paris : 173 arrestations (jeudi 7 mai)

- La police évacue l’université de Caen : 21 arrestations (vendredi 8 mai)

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  • Le 17 mai 2009 à 10:59

    voici une info récupérée ici : http://infomouvementpecresse.blogspot.com/

    Le conseil d’administration a validé hier les propositions de la présidence, avec quelques amendements destinés à rassurer les étudiants

    « On fait comme si c’était une année normale. Les professeurs vont pouvoir mettre les épreuves qu’ils veulent ! ». Face aux décisions concernant les modalités d’examen, cette étudiante de psychologie à Lyon 2 est très déçue. Dans sa matière, comme dans d’autres (droit, économie, histoire, histoire de l’art) des étudiants ont déjà fait remonter des problèmes concernant la validation des connaissances. « Certains professeurs envoient des dizaines de pages de cours en ligne à la dernière minute », souligne Leslie Salta, étudiante syndiquée à la FSE (Fédération sociale étudiante).

    Hier matin, le Cevu (Conseil des études et de la vie universitaire) s’est prononcé sur les modalités de contrôle. La partie s’annonçait serrée. En ouverture, deux délégations (étudiants et professeurs) ont de nouveau demandé la « neutralisation du deuxième semestre », à savoir pas d’examen ou bien des examens sur la base du volontariat. Seuls les membres de liste PAU (Pour une autre université) et de la FSE ont suivi cette proposition. Une fois le principe d’examens acté, le Cevu devait définir le calendrier et les modalités.
    Comme prévu, les étudiants disposeront d’une semaine supplémentaire pour réviser. Les examens se dérouleront donc entre le 25 mai et le 6 juin. Les rattrapages auront lieu du 23 juin au 8 juillet, et non pas en septembre,perspective inquiétante pour les boursiers, les salariés, ou les étudiants logés en résidence universitaire.

    Le contenu des examens a aussi fait l’objet de discussions. Selon le principe adopté, les examens ne porteront pas sur les cours qui se sont tenus pendant les perturbations. Lorsqu’ils n’ont pas eu lieu sur le campus, certains ont été pratiqués dans des squares, des bars, voire au domicile de certains professeurs. Les contrôles ne doivent pas non plus porter sur les cours donnés
    pendant les jours de manifestation.

    Par ailleurs, seules les notes excédant 10 seront prises en compte dans le contrôle continu. Toute demande d’assiduité sera acceptée. Pour éviter que des étudiants soient lésés en raison de leur engagement, les copies seront rendues anonymes. Autre garde-fou, une commission est chargée de surveiller en amont et en aval si les sujets ne sont pas décalés par rapport aux enseignements
    dispensés. Enfin, un jury, absolument souverain, pourra décider de changer une note au cas par cas, s’il estime qu’il y a eu injustice. A la sortie du CA, Jacques Bonniel, vice-président de l’université chargé des formations, a estimé que toutes les conditions étaient réunies pour garantir l’équité et permettre le bon déroulement des examens.

    article du progrès :
    [Le Progrès] Lyon 2 : des examens en apparence normaux
    http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/1168504,184/Lyon-2-des-examens-en-apparence-normaux.html

  • Le 16 mai 2009 à 18:51

    COMMUNIQUE DE LA FSE

    La colère de la FSE quant aux conseils centraux du 15 Mai 2009 est grande. La FSE conformément aux AG des étudiants et des professeurs, revendiquait la neutralisation du semestre. A défaut, une note plancher à 10 aurait permis d’agir sur les secrétariats et non pas de devoir négocier des modalités d’examens avec chaque professeur.
    Mais la FSE aurait également accepté de prendre ses responsabilités pour ne pas envoyer les étudiants dans le mur et de voter POUR des modalités qui lui auraient paru acceptables.
    Or, ce n’est absolument pas le cas ! Rien dans ce texte, qui devait par ailleurs être mis en ligne immédiatement après les conseils, ne comporte suffisamment de précisions pour qu’il soit un réel cadre réglementaire. Le volume qu’il est possible d’étudier, les possibilités techniques des étudiants, ces modalités sont laissées à la libre appréciation des professeurs. Le « contrôle » effectué par l’administration a finalement été remplacé par une médiation entre profs et présidence.
    C’est bien là le signe de la défaite de la présidence à imposer un cadre réglementaire général. Combien d’inextricables situations particulières vont-elles demander une âpre négociation ?
    Tant de profs ont au préalable refusé d’adapter leurs examens aux consignes de la présidence, nous allons au devant d’une multitude de recours et de batailles épuisantes.

    L’Université n’a pas pu ou voulu s’imposer vendredi aux chefferies des professeurs. Les seuls examens neutralisés sont une part de ceux d’UE libres, Mr Puech, directeur de Filtre, s’octroyant ce droit refusé à toutes les autres composantes !

    De plus, envoyer les étudiants dans le mur permet d’éliminer les plus faibles de l’université. Ce ne sont d’ailleurs ni les grévistes ni les antigrévistes, mais bien la fameuse majorité silencieuse, inorganisée, qui risque d’en pâtir.
    C’est une victoire de l’inégalité : dans certaines filières, les modalités d’examens seront très favorables. Nous étions prêts à les amoindrir pour que celles où les examens consisteront en une vengeance à l’encontre des grévistes ou à une purge des classes populaires de l’université.

    Nous déplorons l’attitude des cadres de l’UNEF qui n’ont même pas pris la peine de défendre leur position, répétée à chaque assemblée générale (et à chaque fois mise en minorité).

    La FSE appelle les étudiants à la contacter (uselfse@yahoo.fr) dans tous les cas où vous estimerez que vos modalités d’examens sont injustes. Nous devons absolument donner au cadre politique une réalité réglementaire qui soit dans l’intérêt de tous les étudiants, dans chaque filière, dans chaque cours. Elle les appelle à se mobiliser sur les campus, à continuer la grève.

    Nous devons absolument tenir des assemblées générales massives la semaine prochaine pour savoir quelle attitude adopter face aux examens. Elles auront lieu mardi à 11h00 sur les quais et mercredi à midi à Bron.

    COMMUNIQUE DES GREVISTES
    Ce jour, 15 mai 2009, deux délégations de grévistes, mandatées par l’Assemblée générale, se sont rendues dans les Conseils centraux (CEVU et CA). Les délégations avaient comme mandat de promouvoir une neutralisation du semestre pair.
    Le but de ces délégations était de porter les voix des assemblées générales, instances démocratiques dirigeantes de la mobilisation. Mais aussi, avoir pour espoir de déboucher au minimum sur une solution de compromis acceptable, sur la base de conditions ne pénalisant ni ne laissant de côté qui que ce soit.
    De plus, la concordance des revendications avec la délégation issue de l’assemblée générale des enseignants prouve la légitimité des exigences portées par celles-ci.
    Malgré les promesses faites par la présidence lors de réunions préalables, les délégations ont vu leur temps de parole réduit à 15 minutes, afin de les empêcher de participer pleinement aux débats. De plus le CEVU et le CA ont refusé de voir la délégation assister aux délibérations. Méprisant les revendications des ces dernières, la présidence a contre attaqué sur la possibilité de la neutralisation (cela a été fait dans d’autres Universités tel que Paris IV), tout en étant incapable de proposer une solution acceptable pour la communauté universitaire.
    Aussi, les Conseils ont passé à la trappe les revendications des délégations dès leur sortie. En dehors de certaines interventions, le CEVU et le CA n’ont plus souhaité tenir compte de leur avis. Pourtant les débats ont révélé une quantité invraisemblable de problèmes techniques qu’auraient résolu de manière simple la neutralisation.
    De toute évidence, les positions des différentes parties étaient préparées en avance et le fait de recevoir des délégations n’avait que pour but d’apaiser de manière hypocrite les inquiétudes légitimes des étudiants.
    Les décisions finales exposent aux yeux de tous que le CEVU et le CA n’ont absolument pas tenu compte de ces inquiétudes, et sous la pression, à même accouché d’un texte dont le contenu est totalement inacceptable. Ce texte ne répond à aucune des revendications minimales émises en Assemblée générale. Pire, il est une remise en cause de toutes les promesses faite par la présidence aux représentants des de celles-ci.
    Nous, représentants mandatés par l’assemblée générale, considérons que cette situation est une dangereuse remise en cause des garanties qui nous avaient pourtant été offertes. C’est une capitulation des conseils centraux face aux UFR les plus opposées à une solution globale, pire, c’est une défaite de la démocratie à l’université, face aux petits intérêts et prestiges d’une poignée de seigneurs féodaux.
    De plus, ces décisions sabotent le mouvement de la communauté universitaire, cédant au chantage aux examens, fait par le gouvernement, par l’intermédiaire de son bras armé, le rectorat.
    Les délégations appellent à se rassembler devant les prochains CEVU et CA, afin de ne pas se soumettre à des décisions défavorables à l’ensemble des étudiants et à participer aux assemblées générales.

    Les délégations mandatées aux Conseils centraux.

  • Le 16 mai 2009 à 13:48

    Tout ce que je sais c’est que le Cevu et le CA ont approuvé le maintien des examens comme initialement prévu. Donc entre le 25 mai et le 7 juin.

  • Le 15 mai 2009 à 18:45

    Bonjour tout le monde,

    J’aurais aimé savoir comment ça s’est passé aujourd’hui sur les quais ? Et, si vous les connaissez, les conclusions du CEVU et du CA concernant la validation des examens.

    Merci de faire tourner si vous avez des infos.

  • Le 13 mai 2009 à 23:08

    Source : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/05/13/sept-presidents-d-universite-en-appellent-au-chef-de-l-etat_1192503_3232.html

    Point de vue
    Sept présidents d’université en appellent au chef de l’Etat
    LE MONDE | 13.05.09 | 14h07 • Mis à jour le 13.05.09 | 14h36

    Monsieur le président de la République,

    Si nous nous permettons de nous adresser à vous maintenant, c’est que la situation dans les universités est grave.

    Quelle que soit la façon dont on vous présente les choses, aussi bien officiellement que dans les médias, la confusion règne : on vous dit à la fois qu’il ne se passe rien de considérable et que tout rentre dans l’ordre, et en même temps que l’année risque d’être perdue dans des troubles et des désordres intolérables. C’est là un tableau pour le moins contradictoire.

    La réalité est certes contrastée. Mais, dans certains établissements et dans certaines filières, il n’est pas sûr que les examens puissent se tenir dans des conditions correctes ni même simplement se tenir. Et la solution du décalage au début de l’été pas davantage le basculement en septembre ne constituent la moindre solution à ce type de problème. Il y a risque réel de non-validation du semestre, donc de l’année, ce qui est aussi catastrophique pour les étudiants qu’ingérable pour nos administrations - sauf à laisser les universités éventuellement concernées inventer, dans le cadre de leur autonomie, des modes de règlement du problème indépendants des contrôles strictement bureaucratiques des tutelles : à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

    Quel est l’état d’esprit des acteurs de la communauté universitaire ? On peut le présenter sous deux aspects. L’un d’eux, que vous avez sans doute perçu dès le début de la crise, c’est l’opposition et la colère de la quasi-unanimité des parties prenantes (sociétés savantes, organes décisionnels professionnels de l’enseignement supérieur, structures académiques, syndicats de tous bords...) vis-à-vis des deux grands chantiers que vos ministères ont ouverts : la réforme des statuts des enseignants-chercheurs et l’ensemble du dispositif de la formation et du recrutement des professeurs des écoles et des lycées et collèges. Une telle union n’avait jamais été vue.

    Le second aspect est davantage et durablement porteur de tensions. Comme le traitement du premier point reste ambigu, subsiste une impression diffuse et tenace d’une volonté ministérielle de passer systématiquement outre les avis de la communauté universitaire. Pour parler clair, beaucoup n’ont plus confiance.

    Pourtant, toutes les raisons ont été largement, clairement et publiquement expliquées qui entraînent à voir dans les mesures prises un ensemble de réformes sans grand impact positif, voire aggravantes, menées dans la précipitation et sans réelle consultation d’une communauté universitaire habituée à la collégialité dans la prise de décisions et encouragée depuis des années dans l’idée et la pratique qu’elle doit s’investir dans le gouvernement de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    La sagesse consiste évidemment à décider un moratoire, de manière à favoriser une réflexion réelle, et collective, sur cette question qui déborde amplement le milieu universitaire, et qui touche, justement parce que nous sommes une démocratie, tous les enfants de toutes les familles du pays.

    Or que constatons-nous ? Il n’y a ni suspension ni moratoire - mais une série de mesures, d’indications, de commissions, de projets, d’annonces, qui conduisent à faire entériner des dispositifs confus, peu lisibles et globalement nocifs. D’où un sentiment général d’amertume, de colère, de rancoeur, voire de désespoir, qui aboutit à un mélange de consternation et de radicalisation avec le risque de comportements de plus en plus incontrôlables. C’est miracle que l’on en ait jusqu’à maintenant limité la propagation.

    Qu’en sera-t-il quand on sera conduit à envisager que, par suite de l’obstination ministérielle ou d’une démarche excessivement tatillonne de l’administration des tutelles, des milliers d’étudiants puissent perdre leur année ? La démarche actuelle génère, dans le milieu de la culture, de la recherche et de l’enseignement, très attaqué et moqué ces temps-ci, un malaise profond, durable, et aux effets lointains, très peu susceptible de donner de l’attractivité à notre enseignement supérieur et à notre recherche.

    Il faut donc, vite, des gestes d’apaisement vigoureux, radicaux et clairs, que vous seul, Monsieur le président de la République, pouvez accomplir avec éclat et avec sagesse. C’est la confiance qu’exprime de la sorte notre profond respect.

    Par Pascal Binczak, président de l’université Vincennes-Saint-Denis (Paris-VIII),

    Lise Dumasy, présidente de l’université Stendhal (Grenoble-III),

    Anne Fraïsse, présidente de l’université Paul-Valéry (Montpellier-III),

    Bernadette Madeuf, présidente de l’université Paris-Ouest (Paris-X),

    Georges Molinié, président de l’université Paris-Sorbonne (Paris-IV),

    et Philippe Rollet, président de l’université Lille-I, sciences et technologies.

  • Le 13 mai 2009 à 19:30

    C’est pas à 14h la manifestation ce jeudi mais 11h !!!

  • Le 13 mai 2009 à 16:39

    que s’est t_il passé en AG à bron aujoud’hui ?

  • Le 13 mai 2009 à 16:12

    L’AG des professeurs réunie hier sur le campus Porte des Alpes a voté pour la neutralisation du semestre et donc pour une validation de la licence sur 5 semestres au lieu de 6... Maintenant c’est aux CEVU et CA de vendredi de le décider.

  • Le 12 mai 2009 à 22:19

    Etudiants, enseignants, personnels :
    Changeons le programme sur les Quais !

    Mercredi 13 mai :

    Associations artistiques de contre culture et lieux alternatifs de La Friche RVI : les associations Abi Abo et La Vaca Loca

    - 10h : Présentation d’Abi Abo
    Vidéo sur l’installation de l’association au sein de la Friche
    Présentation de l’association
    Présentation du Lieu X, Pierre d’Abi Abo.

    - 11h : AG étudiante (Bron)

    - 14h : Présentation de La Vaca Loca (Peter, Matthieu, François, Julie, Barbara)
    Vidéo de la Friche
    Vidéo de La Vaca Loca
    Témoignage/présentation de l’association
    Situation actuelle de la Friche RVI.

    Débat : Quelle légitimité pour les espaces de créations alternatifs ? Entre l’institutionnalisation d’une culture commune et l’entre soi. -
    - 18h : Présentation du Lieu X

    - 19h : Nuit noire de l’Université (Bron)

  • Le 12 mai 2009 à 21:11

    Reportage de France 5, lundi 11 mai, (c dans l’air) sur Lyon2 (34e minute) : des individus cagoulés ont attaqué un AG.....Et nos chiottes sont pas propres...
    http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1154

  • Le 12 mai 2009 à 15:27, par Lux

    Salut à tous et toutes,
    Le compte-rendu de l’AG des personnels de la semaine dernière rend compte des débats qui y ont eu lieu à propos de la question de la validation... D’ailleurs, si quelqu’un était à celle d’aujourd’hui, qu’il nous dise ce qui a été décidé ! :)

  • Le 12 mai 2009 à 12:01

    A quand l’envoi massif de lettres ou de mails à Monsieur le Présidenain Sarkozy ou encore à Pécresse ou Darkos… qu’on se fasse entendre !

    Oui c’est sûr que ce serait certainement efficace. Quel.le.s idiot.e.s sommes nous de ne pas y avoir penser plus tôt...
    Peut être que l’on préfère délibérémment construire ici quelque chose pour nous ? Non, ce serait un peu fou, et très peu démocratique.

    Monsieur le Présidenain

    Et les nains et personnes de petite taille aimeraient certainement que tu évites de les associer à tes histoires. Merci.

  • Le 12 mai 2009 à 11:57

    Oui, c’est vrai ça. L’opinion publique, on ne peut jamais compter sur elle quand il faut.
    On se débrouillera seul.e.s.
    Mais si tu la croise, passes lui quand même le bonjour de notre part.

  • Le 11 mai 2009 à 22:00

    Le blocage était simplement inexistant sur le campus des quais aujourd’hui...

    Alors arrêtez de mettre des tables devant les portes ou des chaises, si c’est pour qu’elles soient enlevées avec le petit doigt...

    La situation à Lyon II est catastrophique d’un point de vue des partiels, et chaque prof se démène pour ne pas pénaliser les étudiants, à coté de ça, le mouvement s’essouffle, je comprend alors que certains profs soient réticents à la remontée des notes suite aux partiels...

    A quand l’envoi massif de lettres ou de mails à Monsieur le Présidenain Sarkozy ou encore à Pécresse ou Darkos... qu’on se fasse entendre !

  • Le 11 mai 2009 à 19:01

    En tout cas on pourra pas compter sur l’opinion public. J’ai regardé l’émission C dans l’air sur FR 5 d’aujourd’hui et la seule personne sur le plateau potentiellement de notre coté ( la présidente de sauvons la recherche ) était à des millions de kilomètres des forces philosophiques et politiques qui animent notre mouvement. Je n’attends plus de miracle. Elle s’excusait presque de l’attitude des bloqueurs. Nous sommes bien seul.

  • Le 11 mai 2009 à 09:15, par Fatigué

    Il me semble qu’il n’y a pas de T3 jusqu’au 18 mai. Est ce que le flash mob vaut le coup d’être fait à un arrêt de tram vide ?

  • Le 10 mai 2009 à 16:06

    Ce n’est pas pour faire mon rabat-joie, mais ça fait deux semaines que tous mes cours ont lieu, que ce soit le lundi sur les quais (Amphi Jaboulay, ou quand il est fermé, des salles du bâtiments de l’Ispef), ou les autres jour à Bron (Tous mes cours dans le bâtiment K, que ce soit salles info, amphi..)

    Sachant qu’en plus, l’institut de Psycho a arrêté des modes de validations, je me vois dans l’obligation d’aller à ces cours et d’arrêter ma mobilisation. Le blocage n’est malheureusement plus vraiment effectif, et en parlant aux autres étudiants, je me rends bien compte que dans tous les instituts, c’est la même chose : Les cours ont lieu.

    J’ai participé au blocage jusqu’aux vacances, mais vu la baisse de motivation générale des bloqueurs que je connais, et vu que les cours reprennent de partout, je lâche l’affaire. Quitte à reprendre l’année prochaine, dès la rentrée.

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