Police municipale : force ou farce ? Enquête

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Alors que la police municipale (PM) n’a cessé de gonfler ses effectifs depuis les années 80 pour devenir la troisième force de police du pays, ses prérogatives, son fonctionnement et son histoire restent peu connus. Pourtant, à Toulouse comme dans bien d’autres métropoles, elle prend une place de plus en plus importante dans le dispositif répressif de la guerre aux pauvres. Dans une optique d’autodéfense populaire, le collectif d’entraide à la rédaction de IAATA.info c’est penché sur cette question.

Qu’est-ce que la PM, historiquement et sociologiquement ? Quels sont les droits d’un.e agent de police municipale ? Comment devient-on flic municipal.e ? Nous apportons des éléments de réponse dans ce premier article.

Dans un deuxième temps, on se penchera plus spécifiquement sur la situation propre à la ville de Toulouse, où la PM s’applique à maintenir les plus précaires dans un sentiment d’insécurité permanent, qu’elle surgisse dans un squat lors d’une projection ou qu’elle tabasse et interpelle gratuitement des personnes à la rue : quelles sont les évolutions des missions de la PM sous le règne de Moudenc ? Comment joue-t-elle un rôle actif dans le nettoyage et la gentrification de la ville rose ?

Brève histoire de la police municipale en France

Mais d’abord, tentons de faire un bref historique de ce corps policier.

La révolution française se débarrasse de la police de l’Ancien Régime et, dès 1789, la confie aux maires. Ses fonctions et prérogatives sont définies dans la loi du 14 décembre 1789 qui lui confère une mission essentiellement municipale. Elle est chargée de « faire jouir les habitants des avantages d’une bonne police, notamment de la propreté, de la salubrité, de la sûreté ». Le/la maire s’affirme alors comme le responsable direct de la police, ce qui perdure jusqu’à aujourd’hui où l’édile est le/la première magistrat.e de la ville.

Et Vichy créa la police nationale

Arrive le gouvernement de Vichy qui n’affectionne pas particulièrement les polices municipales. Il les accuse d’être « loyales et fidèles à la République ». Pour cause, il faut savoir que les policiers municipaux de l’époque n’étaient pas toujours des spécialistes : peu nombreux et mal appointés, ils devaient parfois exercer un deuxième emploi, et n’avaient pas d’uniforme commun. Si bien que le gouvernement collabo fera peser sur elles les causes de l’insécurité en France. La loi du 23 avril 1941 organise par conséquent l’étatisation de la police pour les villes de plus de 10 000 habitants... La police nationale est née [1].

Dans les villes plus petites, la sécurité publique fut confiée à la gendarmerie nationale. Notons au passage que l’État n’a juridiquement jamais renoncé à la possibilité d’étatiser les agents de la police municipale.

Les années 70 jusqu’aujourd’hui : le retour de la mumu [...]

La suite à lire sur : https://iaata.info/Police-municipale-force-ou-farce-Enquete-1706.html

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