Cette banale action directe contre les institutions répressives, mince réponse à leur violence quotidienne a déclenché cette enquête toujours en cours aujourd’hui. La justice n’aime pas que son rôle soit révélé et attaqué au grand jour, et s’attache à calmer les actes de solidarité entre oppriméEs. Nous affirmons notre solidarité avec ce type d’action directe, comme lorsque des ouvrierEs saccagent une préfecture, des employéEs séquestrent leur patron, des habitantEs des quartiers se défendent contre une agression policière, des étudiantEs bloquent leur fac, des anti-nucléaires sabotent des lignes THT, des femmes voilées privées de carte tisséo (metro toulousain) occupent une régie de transport, des mal-logés réquisitionnent un bâtiment, des Roms résistent à l’expulsion de leur camp, des sans-papiers brûlent un centre de rétention, des paysans déversent du fumier sur les bétonneurs… Contre tout cela, c’est une pratique habituelle des forces de répression que de se saisir d’un prétexte pour aller défoncer des portes, arrêter des personnes et les mettre eux-elles et leur entourage sous surveillance pour une durée indéterminée. L’État construit des cibles, des identités chocs, du « jeune de banlieue » à « l’anarcho-autonome » en passant par le « djiadiste » afin de transformer un acte relativement banal en prémisse d’un danger pour l’ensemble de la population. Si balancer du fumier était répréhensible en soit, ça puerait pour la FNSEA !! Au final, dans la guerre de classe en cours, ce sont les mêmes qui morflent, les pauvres et les révoltéEs.
>Entretien avec Karim Mohamed Aggad, déchu de sa nationalité française et désormais apatride
Dans cette interview exclusive réalisée par Montassir Sakhi et Max Fraisier-Roux, Karim Mohamed Aggad revient sur son parcours personnel, son incarcération et sa déchéance de nationalité. Parti en Syrie afin de combattre le régime de Bashar al-Assad et protèger le peuple syrien, l’Etat français...
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