Après un an de fonctionnement de Paris-luttes.info (PLI), nous avons constaté que nous n’avions pas brisé les frontières imposées à l’expression de tout un chacun. C’est normal, ça prend du temps, et ça nécessite aussi de définir plus précisément ce qui est recherché.
Le texte qui suit ne prétend pas avoir trouvé une méthode miracle, mais plutôt suggérer quelques voies parfois trop négligées, par lesquelles nous sortirons peut-être des ornières de la spécialisation intellectuelle.
Parmi les causes possibles de l’inégale répartition de la parole en société et dans nos propres médias, notamment de la parole politique dans son acception la plus large, on peut compter :
L’habitude d’une stricte répartition des rôles (expert/militant/spectateur passif, etc.).
La répartition inégale du capital culturel : tout le monde ne dispose pas des mêmes outils pour s’exprimer.
Ce qui est capital culturel et ce qui ne l’est pas : valorisation de certaines formes d’expression au détriment des autres (écrit contre oral, théorie contre récit, etc.).
Les formes d’expression : elles sont figées conformément aux besoins et pratiques des détenteurs de capital culturel. Ils définissent ce qu’est l’art, la littérature, la théorie, l’histoire, etc.
Les médias contemporains (radio, télé, internet...) ne permettent pas nécessairement une transposition des anciennes formes de culture populaire.
Le fond : comment on déconsidère le fait de s’exprimer, et notamment de s’exprimer politiquement, dans certaines classes sociales (superflu, pas viril, obscène). Pourquoi en a-t-on perdu le goût ?
>Livre Noir – Quand une enquête inédite fait l’effet d’un pétard mouillé
Article initialement publié par le média « Cerveaux non disponibles »
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