Procès des inculpés pour la mort d’Abdelhakim Ajimi au Tribunal de Grasse

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Alors que ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs décès entre les mains de la police, le procès des inculpés pour la mort d’Adelhakim Ajimi commence enfin ce 16 janvier.

Après 4 ans de recours visant à passer entre les mailles du filet, les 7 policiers responsables de la mort de Hakim Ajimi, survenue à Grasse le 9mai 2008, devront comparaître au Tribunal de Grasse du 16 au 20 janvier2012 : 2 policiers de la BAC (brigade anti criminalité) pour « homicide involontaire »1 policier municipal et 4 agents de Police Secours pour « non-assistance à personne en danger ».

(lu sur le blog du comité de soutien).

Le site « A toutes les victimes » publie un résumé des faits et des revendications de la famille d’Hakim Ajimi :

L’INCULPATION :

La requête du Procureur de la République et l’ordonnance de la Chambre d’instruction d’Aix-en-Provence aboutissent à la mise en examen de 2 agents de la BAC, de 4 agents de Police Secours et d’un agent de la Police Municipale pour homicide involontaire et pour non assistance à personne en péril.

LES FAITS :
Abdelhakim AJIMI meurt le 9 mai 2008 à Grasse dans le cadre d’une interpellation policière.
Les policiers se sont acharnés inutilement, en maintenant la clé d’étranglement alors qu’Abdelhakim AJIMI était, dès le début, menotté aux mains et aux pieds, donc maîtrisé. (…)

La suite à lire sur : http://atouteslesvictimes.samizdat.net/?p=669

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  • Le 18 janvier 2012 à 16:09, par Reclai

    Communiqué du comité "Solidarité, Vérité et justice" pour Hakim Ajimi et appel à la mobilisation du 20 Janvier

    ASSEZ D’INTERPELLATIONS MORTELLES !
    ASSEZ D’IMPUNITES POLICIERES !
    ASSEZ DE MASCARADE JUDICIAIRE !

    IL FAUT QUCA CESSE !

    Un climat de rage gronde dans nos quartiers et dans nos cœurs…et la question qui tourne dans nos têtes : A QUAND LE PROCHAIN EMBRASEMENT DES BANLIEUES ?

    Pour celles et ceux qui se sentent concernées et qui vivent les injustices en banlieues dans une indifférence politique générale, c’est l’indignation et la révolte qui hantent nos esprits et qui se transmet de manière irréversible…

    Alors qu’en début de semaine on apprenait la mort de Wissam El Yamni(30 ans) à Clermont-Ferrand, survenue une semaine après son hospitalisation consécutive à une interpellation policière datant du 1er Janvier 2012 ; que le lendemain mardi 10 janvier, c’est à Aulnay –sous-Bois qu’un drame similaire arrachait un fils à sa famille et ses proches, lui aussi mort des suites d’une interpellation policière ; Que de nombreuses affaires semblables traînent depuis des années, que ce soit l’Affaire Ali Ziri, l’affaire Abdelhakim AJIMI, l’affaire Abou Bakari Tandia, l’affaire Mamadou Marega, l’affaire Lamine Dieng… et prennent des tournures juridiques qui font redouter le pire à leurs familles et aux comités de soutien : non-lieu, acquittement, oubli, mépris….

    Nous ne pouvons ni rester silencieux,ni rester sans rien faire ! Il faut qu’ça cesse !

    Le sentiment d’injustice et d’impunité gangrène les générations des quartiers qui se succèdent…et chaque jour, en ouvrant la radio ou son poste de tv, il devient « banal » d’entendre des commentaires et autres récits journalistiques « de nuits d’échauffourées, de violences ou d’émeutes » vécues dans tels ou tels quartiers…sans qu’on s’émeuve ou qu’on enquête sérieusement sur les raisons et le contexte pour expliquer ces évènements !

    L’alliance Médias – Police- Justice se fait alors jour sans complexe, avec ses versions entendues « problèmes cardiaques, connu des services de police, interpellations difficiles, individu violent, délinquant, drogué, suicidaire, les cameras de surveillance n’ont pas fonctionné… »...Et que dire du bouclage que subissent les quartiers et leurs habitant-e-s - sorte de punition collective - quand ce type d’injustice frappe !?

    On nous plonge dans une atmosphère populiste « de peur et de guerre larvée » : il y aurait d’un côté ceux qui font appliquer la loi et sa justice, et celles et ceux qui l’enfreignent forcement… rendus ainsi naturellement responsables de leur malheur… L’axe du bien n’a pas à prouver son innocence, de même que les habitant-e-s des quartiers restent les éternels fauteurs de troubles, parasites et suspects …
    Quand les seules relations sociales qui relie un Etat à une partie de son territoire à sa population se résument à des rapports policiers et juridiques, quand Impunité rime avec Légitimité du coté de la Police….Nous, de l’autre côté d’la rue, nous devons nous rassembler, nous réunir et nous organiser.

    Car qui s’en émeut à part les concernés, les familles, les proches, et des militant-e-s associatifs et politiques ? Et pourtant il ne s’agit pas que de l’affaire des quartiers !

    L’actualité juridique concernant certaines affaires, dont l’affaire ZIRI et l’affaire AJIMI – dont le procès des policiers responsables de la mort de Abdelhakim AJIMI se déroulera du 16 au 20 janvier 2012 à Grasse, doit nous amener, dans les semaines qui arrivent, à nous rassembler, collectifs, associations, organisations, dans un effort collectif de solidarité et d’actions communes et fortes.

    C’est pour cela qu’après nous être réunis lors du rassemblement du 14 janvier en soutien à l’affaire Ziri (risque d’un non-lieu… !), nous nous rassemblerons ensemble le vendredi 20 janvier 2012 à Paris– dernier jour du procès dans l’affaire AJIMI - en solidarité à la famille AJIMI qui se bat avec courage depuis 4ans, pour honorer la mémoire de Hakim, et pour faire entendre nos voix sur le traitement médiatique, juridique et politique de ces affaires.

    Nous sommes convaincus qu’il n’y a que le rapport de force politique et médiatique qui fasse de la question des violences policières une réelle question nationale. C’est à cette condition que nous pourrons faire « bouger » ces affaires et infléchir leur traitement juridique, et qu’enfin les familles puissent faire leur deuil.

    Assez de paternalisme politique dans ce type d’affaires, nous ne voulons plus de dialogue entre Intermédiaires – que ce soient les soi-disant « Représentants de l’Etat » ou les « Représentants des banlieues » fantoches et complices.

    MOBILISONS-NOUS : POUR DENONCER L’IMPUNITE POLICIERE
    ET FAIRE ENTENDRE QUE LES COLERES GRONDENT ET S’ORGANISENT…. NOUS NE RESTERONS PAS SANS RIEN FAIRE !

    RETROUVONS- NOUS :
    - A PARIS LE VENDREDI 20 JANVIER 2012
    A 19H– FONTAINE DES INNOCENTS

    A GRASSE du 16 au 20 JANVIER 2012
    – et en particulier les 19 et 20 derniers jours du procès des policiers
    Contact comité grasse : comite_hakim_ajimi@riseup.net

    Sont actifs dans ces initiatives : Comité AJIMI, Comité Ali Ziri, Comité Lamine Dieng, comité Mamadou Marega, Comité Abou Bakari Tandia, Membres de Résistons Ensemble, Indignés de Réelle Démocratie Maintenant Paris, PIR, NPA, Alternatifs, Fase, Ni macho ni proxos, ACLEFEU, CRI, MIB34, BAN, Emergences, réseau FSQP, MIB

  • Le 17 janvier 2012 à 10:53, par Reclai

    Pour le suivi du procès des flics qui ont tué Hakim Ajimi, voici le communiqué du comité de soutien :

    Lundi 16 janvier 2012
    Procès des responsables de la mort d’Abdelhakim AJIMI
    Communiqué du Comité Vérité et Justice pour Abdelhakim AJIMI

    Après la 1e journée d’audience, nous avons :
    -  le sentiment que la gravité de la mort d’un être, Abdelhakim AJIMI, est parfois abordée avec légèreté ;
    -  l’impression qu’il y a un parti-pris, notamment dans la présentation des faits qui ont conduit à la mort d’Abdelhakim AJIMI (victime présentée comme un dangereux agresseur, témoignages décrédibilisés…) ;
    -  la sensation d’une bienveillance accordée aux policiers en minimisant leur responsabilité directe ;
    -  la sensation d’une défiance envers la famille et ses soutiens (par exemple : Boubaker AJIMI, le père de la victime, a fait l’objet d’un véritable interrogatoire).

    Nous ne perdons pas de vue que le démarrage de cette « affaire » est un acte mineur, à savoir une altercation au sein d’une banque entre un client et le directeur d’agence. Cela aurait du faire l’objet d’une simple convocation et non d’une interpellation dans des circonstances inhumaines par un acharnement des policiers ayant entraîné la mort violente d’Abdelhakim AJIMI.

    Contact : comite_hakim_ajimi@riseup.net / 06 61 47 39 17

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