A Lyon comme ailleurs la nouvelle circule vite sur les réseaux sociaux et les portables de celles et ceux qui se mobilisent dans la rue et sur les places depuis plus d’un mois contre cette loi et son monde. Un regroupement spontané rassemble 300 à 400 personnes sur la place des Terreaux à 18h. Tout ce beau monde part en manif sauvage d’abord en direction des quais de Saône mais bientôt stoppé par un dispositif policier relativement léger, les manifestant-e-s repartent vers les terreaux, la place de la comédie et rejoignent les pentes de la croix-rousse. Le cortège compte désormais au moins le double de personnes et ne cesse de gonfler à mesure qu’il progresse dans les pentes. Quelques vitrines policières sont abîmées et tandis qu’il a maintenant rejoint le plateau de la Croix-Rousse, c’est au tour du local du PS de se faire amocher. La manifestation traverse à nouveau le boulevard de la croix rousse et redescend en chantant les meilleurs slogans de ces derniers mois. Le bruit gronde et monte le long des immeubles d’où sortent voisines et voisins, certain-e-s tambourinant casseroles à la main depuis leur fenêtre. Bientôt tout le monde se stationne devant le collège Truffaut vide et chauffé depuis plus de 3 ans. La caméra de surveillance perd son œil et une centaine de personne entre dans le bâtiment tandis que la police et le gros des manifestants sont restés devant à attendre. Une vingtaine de minutes plus tard après un gazage à l’extincteur assez étrange, la place devant le bahut est vidée et tout le monde redescend aux Terreaux en chantant.
>Pour ceux qui bougent (en 2023) : rétrospective sur la genèse du cortège de tête
La mobilisation contre la réforme des retraites constitue le plus grand mouvement social en France depuis des années. Pourtant, à hauteur de pavé, l’ambiance dans les rues paraît relativement morose, l’énergie manque et l’encadrement policier étouffe. Beaucoup regrettent 2016 et ses suites, soit...
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