Soirée en soutien des travailleuses du sexe de Lyon contre la répression
Le vendredi 6 mai, à la Robinetterie
21 rue Saint Victorien, Lyon 3°, bus C3 arrêt Institut d’art contemporain
Au programme :
à 20h, une projection : Les Travailleu(r)ses du sexe (et fières de l’être), de Jean-Michel Carré
et à partir de 22h une boum : Gribiche party !
En France, même s’il n’est pas interdit, tout ce qui permet d’exercer le travail du sexe est réprimé.
Depuis la Loi de sécurité intérieure de 2003, les personnes qui travaillent dans la rue sont régulièrement interpellées pour racolage passif : tout ce que la police peut interpréter comme une proposition de relations sexuelles en échange d’une rémunération est passible de deux mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Et des travailleur.se.s peuvent être interpellé.e.s à cause de leur tenue, parce qu’illes attendent sur un trottoir ou qu’illes discutent avec le conducteur d’une voiture arrêtée sur le bord de la route.
A Lyon, les travailleur.se.s du sexe se sont organisé.e.s pour rester dans la rue, en travaillant dans des camionnettes. Les arrêtés municipaux se succèdent depuis 2006 pour les exclure du centre-ville, interdisant le stationnement des camionnettes « à usage professionnel » dans des zones de plus en plus larges. Sur la presqu’île et les bords du Rhône, puis à Perrache, et maintenant Gerland, les travailleur.se.s du sexe sont harcelé.e.s par la police qui maintient sur elle une pression, leur distribue des PV et retire leurs camionnettes.
La prochaine étape pourrait être le projet de pénalisation des clients (prévue par le rapport de la commission Bousquet, publié le 13 avril 2011) : pour faire disparaître la prostitution, en suivant le « modèle suédois », on veut interdire le recours aux services sexuels . Pourtant, même en Suède, la prostitution existe toujours, mais il est toujours plus difficile et plus dangereux pour les travailleur.se.s du sexe d’exercer leur profession.
Au nom de la dignité des femmes et des droits humains, de la lutte contre la traite, les réseaux de proxénétisme et l’immigration illégale, de l’ordre public et de la protection des riverain.e.s, on exclue et on isole les travailleur.se.s du sexe de rue et on augmente ainsi la répression et les agressions.
Aidons-les à s’organiser !
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