Le Lundi 11 juin 2012, la 8e chambre du tribunal correctionnel de Lyon a condamné en première instance notre camarade Sophie Perrin, salariée étudiante en reprise d’études, à 2 mois de prison avec sursis pour « appels malveillants ». Il s’agit d’un sursis mise à l’épreuve durant 18 mois, comportant obligation de soins psychiatriques (l’expert ayant diagnostiqué un « délire ( …) à caractère revendicatif »(sic)).
S’ajoutent 500 euros de dommages et intérêts à sa co-directrice de recherche, 1 euro à l’université Lyon 2, 500 euros au titre des frais de justice. Plus 200 euros d’amende pour avoir participé à des réunions syndicales de la FSE sur le campus cependant qu’elle y était interdite d’accès.
Pourquoi ? – Rappel des faits :
En juin 2010, Sophie soutient son mémoire de recherche, intitulé « l’inceste : consistance du silence », auquel elle obtient 18/20. Elle obtient ainsi son master 2 (DEA) d’anthropologie, mention très bien. Contre toute attente, elle est évincée de l’accès en thèse dans sa faculté.
Ce sont les protestations de Sophie contre cette injustice, par voie de mails et d’affiches évoquant ses travaux en les reliant à l’actualité sociale et politique, que l’université va tenter de faire taire. D’abord par une censure de ses mails. Puis par un arrêté d’interdiction d’accès à l’université. Par une demande d’hospitalisation d’office. Et enfin, par la constitution d’un volumineux dossier pénal. Tout cela pour renverser les responsabilités et tenter de la décrédibiliser.
Ainsi, une plainte de Lyon 2 pour « harcèlement moral » envers l’université a été déposée, qui n’a pas tenu à l’examen. Dans l’inculpation, finalement pour « appels et sms malveillants », restent 4 sms et un unique appel téléphonique adressés à son ex-codirectrice de mémoire de master 2, que Sophie a confirmé avoir effectués. Et présentés par l’université comme preuve de sa « volonté de nuire ».
Ne laissons pas Sophie Perrin seule face à cette injustice !
Aidons là à faire face financièrement !
Cette condamnation est un déni de justice supplémentaire pour Sophie, en plus de son éviction du doctorat et de l’interdiction d’accéder au campus de Lyon 2 qu’elle subit depuis plus de 20 mois maintenant.
Les frais d’avocats engagés pour défendre ses droits et sa dignité, se montent aujourd’hui à plus de 2000 euros.
Comité de Soutien à Sophie Perrin
Souscription :
_ Chèques à l’ordre de CGT Education 69, avec mention « solidarité Sophie Perrin » au dos.
A Renvoyer à CGT Education, Bourse du Travail, 69422 Cedex 03
Virement sur le compte n°10278 07390 00019010840 74 avec mention en Objet « solidarité Sophie Perrin. »
NOTA : Sophie a fait appel de sa condamnation pénale, et de la décision du TA de refus d’annulation des arrêtés qui lui interdisent, encore aujourd’hui, l’accès aux campus de Lyon 2. Des initiatives sont par ailleurs en préparation pour reprendre l’offensive sur le terrain militant, dès cette rentrée, afin d’obtenir sa réhabilitation dans et en dehors de l’université. C’est aussi une forme importante de soutien que d’y participer, d’y apporter sa pierre.
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