Squat, révolte et alternative collective : les centres sociaux en Italie

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Un petit tour en Italie pour voir comment ça fonctionne là-bas ? Les milieux, en fonction des pays, des cultures et histoires politiques, sont très différents. Ainsi, alors qu’en France on peut applaudir les initiatives, comme à Saint-Etienne ou à Grenoble, d’ouverture de Centres Sociaux Autogérés, en Italie cette pratique s’épanouit déjà depuis plusieurs décennies.

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« Ce que nous avons pris n’est qu’une petite partie de ce qui nous appartient ! »

Dans pratiquement toutes les villes, grandes ou moyennes et même petites, existent des centres sociaux alternatifs. Née dans la mouvance contestataire des années 70 en Italie, cette pratique, issue de la culture autonome, propose l’organisation d’activités culturelles et politiques gérées collectivement et exprimant une résistance au libéralisme marchand, à l’éducation imposée et aspirant à un autre mode de vie. Ces centres sociaux permettent aux jeunes, entre autres, de se réunir et de militer. S’y mêlent jeunes, retraités, actifs, travailleurs-euses, chômeurs-euses... toutes et tous construisant ensemble.

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Centre Social Leoncavallo à Milan

Après l’élan révolutionnaire de 68 et autres événements similaires, les mouvements descendants des luttes émancipatrices sont déçus du tournant pris par les sociales démocraties. En Italie, nombre de communistes se tournent vers les théories d’action directe contre le capital, qui se traduisent par la lutte armée, l’organisation hors des partis et syndicats pour assumer un antiparlementarisme n’ayant pas peur d’user de violence et agissant hors du cadre légal. Ces insurrectionnalistes s’organisent et forment l’ « autonomia operaia » : l’autonomie ouvrière, qui prône l’autodéfense du prolétariat. La sortie du train de vie imposé, l’autoproduction, l’autogestion, la contre-culture, la lutte armée, la confrontation directe avec toutes les représentations de l’État, tout cela en découle, ainsi que l’occupation de lieux autonomes vis-à-vis de l’État.

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Centre Social Askatasuna à Turin

Leurs histoires commencent pratiquement à chaque fois par une occupation illégale du lieu, sa remise en état et sa défense contre les expulsions. La législation italienne différant largement de la nôtre, les occupants enchaînent les victoires. Ainsi, il y a des centres sociaux occupés, et revendiquant ouvertement leur but politique, qui s’épanouissent depuis plusieurs années ! Fait presque inimaginable en France, le Centro Sociale Leoncavallo, à Milan, existe depuis 1975. Ces centres sociaux ne sont pas seulement de petits locaux, mais très souvent un immeuble, des bureaux, ou une vieille usine, et il y en a plusieurs par ville. Cela va d’une dizaine à Bologne à une cinquantaine à Rome.
L’Askatasuna à Turin, le CPA di Firenze Sud à Florence ou le Crash à Bologne sont des exemples. S’y organisent, en assemblées générales, des cours de sport, des concerts, des débats, des soirées de soutiens, diffusion de film comme en France vous allez dire. Mais aussi cours d’italien pour les immigrés, restaurants à prix libre ou sans bénéfices quotidiens pour les gens dans le besoin, accompagnement scolaire, gestion d’une radio, bar, lieu d’accueil et d’échange permanent où viennent squatter les jeunes après les cours... Et toutes ces activités sont menées avec une extrême assiduité et une régularité impressionnante !

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Concert au Centre Politique 1921 de Livourne

Ces centres se structurent autour de l’idée d’implantation populaire et d’expériences alternatives. Ils prennent, d’ailleurs, souvent les noms de Centre Sociale Occupé ou Autogéré, Laboratoire Occupé ou Centre Populaire Autogéré. Formés autour d’un groupe d’individus réunis autour des mêmes idées et envies discutant de tout en assemblées générales.
Ce qui donne des centres sociaux qui ne font que de la contre-culture, autoproduction des fanzines et de la musique, concerts, théâtre... ou d’autres plus impliqués politiquement et se différenciant par leurs idées. Il y a des centres sociaux dans lesquels se regroupent des pacifistes désobéissants, ou ceux qui regroupent les éternels descendants du Parti (communiste) toujours staliniens et très autoritaires quant à l’organisation. Il y a aussi des centres sociaux communistes révolutionnaires, s’organisant au mieux possible en autogestion et des centres libertaires, insurrectionnalistes. L’autonomie et l’autogestion permettent que plusieurs tendances coexistent ensemble au sein d’un même centre, même s’il est certain qu’en fonction du lieu, il y en aura une plus forte que les autres. Cependant, le centre est ouvert à toutes et tous quel que soit l’obédience dominante.

Petite parenthèse : cependant, cette pratique ne leur est plus propre à présent. Des centres sociaux fascistes existent aussi. Ces derniers étant plus actifs sur le plan social que chez nous, il suffit de se référer aux groupes Forza Nuova ou Casa Pound, néo-fascistes et antiparlementaires, ce dernier ayant comme base centrale un immeuble entier dans le centre-ville de Rome (où ils accueillent leurs amis lyonnais).

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les fascistes de Casa Pound

Ces néo-fascistes, reprennent à leur compte toutes les réalisations culturelles, politiques communistes et anarchistes, constatant les résultats obtenus par ces derniers. Ils ne sont que pâles copies, reflets de personnes n’arrivant pas assumer le fait que leur culture politique se fourvoie et se terre dans la symbolique d’un passéisme dont la manière de voir le monde ne sera jamais plus adaptée aux nécessités de celui-ci. Bref, du coup, préférant copier sans honte ce qui se fait chez l’opposant politique directe.

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Book Bloc à Rome, manif contre Berlusconni

Mais les centres sociaux ne sont pas seulement des édifices. Cela se voit beaucoup chez les lycéen-ne-s, étudiant-e-s et jeunes travailleurs-euses, ce sont eux qui sont à la base de l’organisation des luttes sociales sur une ville. Ces structures accueillant énormément de jeunes, s’y développent des groupes de réflexion et d’action. Ces groupes qui prennent souvent le nom d’ « autonome », sont donc directement liés au centre, mais permettent à celui-ci de garder un contact avec l’extérieur. Ils sont très présents dans les universités et, dans une moindre mesure, dans les lycées.

Mais ils savent aussi se fédérer et organiser des mouvements nationaux main dans la main. On le voit énormément pour les luttes dans l’éducation, ou contre le gouvernement par exemple, nous nous souvenons tous des images des « book bloc » affrontant la police ou des émeutes à Rome le 15 octobre dernier. Ils sont aussi très impliqués dans le mouvement No Tav. Le mouvement a été appelé « L’Onda » (l’onde) pendant un temps, car c’est bien cette image qu’on ressent quand on voit des bus affrétés de tous les centres sociaux d’Italie pour une manif à Rome. L’organisation à l’échelle nationale est bien rodée grâce à des liens militants réguliers structurant leurs relations.
Par exemple, il y a une campagne nationale menée par les centres sociaux plutôt légalistes, pour augmenter les bourses des étudiants : Yes We Cash.

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Et étant donné la situation politique de l’Italie, les centres sociaux sont très impliqués dans la lutte antifasciste, antiraciste. En décembre dernier, un intellectuel du Casa Pound fait une descente punitive sur des travailleurs immigrés, en tue 2 et blesse gravement 3 autres à l’arme de poing, à Florence. Le lendemain les centres sociaux de nombreuses villes de Rome à Milan organisent des convois de bus pour manifester contre le Casa Pound à Florence. Il y a encore l’exemple des émeutes antifasciste organisé le 23 mars 2011 par le Laboratorio Antifascista Palermitano contre un meeting du Casa Pound à Palerme (à lire article en français ici).

Occupés ou installés de manière légale, les centres sociaux n’ont pas la même visibilité dans la société que les squats français. Donnant une image d’ouverture et non de renferment sur soi-même. Ils travaillent à rendre le lieu autant agréable et pratique qu’autosuffisant. Par exemple un grand nombre de ces lieux ont une « palestra », à l’image de la Palestra Red Rose du Crash à Bologne. La Palestra est un gymnase, ils y proposent toujours différents sports (foot, boxe, boxe thaï, basket, capoera, gym...) pour créer des liens sociaux et des activités mises en relation avec leurs idées. Mais à la différence de l’amateurisme libertaire courant en France, ils ne vont pas se satisfaire d’un garage avec un sac de frappe et de se voir une fois par semaine pour mettre les gants (certes c’est plus facile quand on sait qu’on s’installe pour une longue durée). Ce gymnase est aussi bien équipé (matos, ring, vestiaires séparés, douches, point d’eau, prof...) qu’un « vrai » gymnase, ou gymnase « professionnel » si vous préférez. Il suffit de voir cette vidéo du travail collectif des gens du Crash pour créer le gymnase (même si vous ne comprenez pas italien, les images parlent d’elles-mêmes) :

Palestra Antirazzista Red Rose from Laboratorio Crash on Vimeo.

Ainsi que la traduction de sa présentation :

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“Le club de sport antiraciste « Red Rose » (Rose Rouge) est un projet sportif et culturel, né de la volonté de diverses réalités, individuelles et collectives, pour donner vie à une expérience de rassemblement social, à travers diverses disciplines sportives et de leurs promotions culturelles.
Nous pensons, en fait, que le sport est un langage simple et universel, capable de promouvoir les valeurs de la solidarité et d’organisation collective contre toutes culture et politique raciste, sexiste et de haine de « l’autre », qui aujourd’hui voudrait s’affirmer dans notre société et aussi dans le monde sportif. Un projet qui trouve sa place à l’intérieur du Laboratorio Occupato Crash (Laboratoire Occupé Crash), parce que nous sommes conscients qu’aujourd’hui les centres sociaux ont la capacité de donner vie aux évolutions culturelles, artistiques et politiques pour une autre société, pour une société métissée.”

Retour de bâton par contre. Cette démarche d’autonomie et d’autoproduction oblige de plus en plus certains centres sociaux à se concentrer d’une manière importante à la récolte de fonds leur octroyant cette autonomie. Ce qui leur permet d’être extrêmement bien équipés. Mais au niveau des activités, il se peut que dans certains lieux la facette politique se soumette au professionnalisme de l’organisation, pour ainsi devenir, petit à petit, un lieu dédié à la culture, concert, cinéma, théâtre, arts...
Phénomène auxquels s’ajoutent les centres sociaux qui se retrouvent attaqués par la droite, qui veut les fermer, et ainsi subissent la répression. Ou la gauche institutionnelle qui tente de les légaliser pour les amener à la négociation. Ceux-là ont fini par subir une large transformation dans leurs pratiques et leur radicalité.

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  • Le 15 février 2012 à 20:44, par devi

    El Paso , ne squat ne centre sociale ; comme se défissent eux même, après la grande campagne diffamatoire à propos des squatteurs turinais dans les journaux ;
    campagne qui servait à couvrir la magistrature des abominables arrestations de Sole, Baleno et Edoardo
    Sole avait 19 ans, les fascistes manifestaient pour qu’elle reste incarcérée et la traitent de pute publiquement ; alors que son compagnon Baleno vient de se suicider en prison ...
    elle se suicidera aussi et d’autres copains perdront la vie et la raison dans cette italie qui devient chaque jour plus dure à vivre
    puis il arrive le petit français consommateur qui voit des faf à l’intérieur d’El Paso ...
    lorsque la police a voulu les déloger tout le quartier est sorti pour les défendre...
    les deux autres sont communistes, ça m’étonnerais tout autant aussi la présence des fascistes
    ça me choque beaucoup ta déclaration et je ne suis pas censée croire à ton jugement
    tu as vu des faf/natio à un concert ?
    et ils avaient été invité, peut être ?
    et tu connais pas l’équipe d’El Paso, par contre
    et leur engagement, aussi fort que la haine qui leur portent les fascio ?

    en italie c’est la guerre déclaré entre fascistes et pas fascistes...
    ce sont du moins les infos que j’ai
    à Rome il est bien d’être attentifs au coup de lame, que tu pourrais prendre en promenant, il parait qu’à turin les fascistes sont plus calmes surtout grâce à la présence des nombreux squats anars qui sont connus pour ne pas être calme
    je les connais et ils sont très calme, avec moi ; )
    mais très déterminés aussi, avec police, fascio et parfois les gens de la mafia

    par rapport à la bière à 3 euros il est possible que tu es tombé sur une soirée d’autofinancement, pratique commune dans les centres sociaux de gauche : si tu viens dans mon lieux, c’est pour soutenir mon idée, donc tu file du fric, parce que en ce moment , nous avons besoin d’argent
    il y a différentes théories qui se développent
    les plus connues sont : bellavita (tout est gratos et tu apporte à boire et à manger) ou benefit (tu paye, pour soutenir)
    il est possible que avec l’argent récolté les militants à Susa aillent reçu de la nourriture
    ou alors cet argent sert pour aider les victimes du tremblement de terre ou encore pour organiser une « descente »sur un occupation fasciste
    et enfin ils n’existe pas en italie le RSA ni le chômage payé
    donc les italiens qui vous accueillent dans leurs lieux, qui soient communistes ou anars le font au prix de leur fatigue pour faire vivre le lieux
    j’en connais qui travaillent et filent tous leur salaire pour financer ton concert
    puis il y a les « solidaires », ceux qui militent mais ne vivent pas en squat, et qui se font un plaisir de les soutenir et qui sont toujours présents, dehors les prisons ou en manif ou encore au concert
    comme tu dis, c’est une culture et une mentalité différente
    les gens qui vont dans un centre sociale pour écouter le concert, ils y vont surtout pour soutenir une idée
    s’ils ne peuvent rien faire d’autre que filer leur argent ils le font volontiers

    bon les centres sociaux communistes ne sont pas ma spécialité mais voilà que cette discussion prouve que squat et centre social sont réalités différentes
    et que lorsque on se sort les doigts du cul et on se met en action, elles sont souvent pleines de merde

    les français qui n’ont pas encore essayé de se prendre autant des risques dans la vie (je le dis et je le répète : se faire arrêter et mourir en prison, font parti des risques)
    peuvent se permettre d’exercer la critique et d’imaginer comme il serait mieux de faire les choses
    ça sert à ça les TAZ : essayer, expérimenter, construire et vivre de façon différente
    chacun à sa façon
    libre

  • Le 15 février 2012 à 15:09, par Anarchia

    Pour te répondre Mataru,csa Cremona squat comuniste,pour ce qui est de El Paso
    squat(anarchiste) historique(un des premier a avoir vu le jour) de Turin,je suis pour le moins etoner par ce tu avance,connaissant les compagnons(es) ceux ci sont tres vigilants concernant les fascistes et croit moi ceux ci non pas leurs places au squat,
    de meme l’interdiction des drogues dures a l’interieur de celui ci.
    Des compagnons(es) qui mene une lutte réguliere et de longue date contre le fascisme
    sur Turin et sa région comme dans d’autres villes(modena,florence,milan,alessandria etc..).

    10..100..500..1000..5000 Occupazioni !

  • Le 15 février 2012 à 14:24, par Mataru

    Je trouve prétentieux de tirer des conclusions et faire une analyse généraliste des squat et CSA en italie, tant ils sont nombreux et leurs pratiques différentes. C’est un autre monde, et une culture différente. Pour ma part je suis admiratif des activités et actions qui s’y passent, après certains détails me laissent perplexes, et je parle pas de la légalisation ou autre. Des détails comme trouver la bière à 3euros dans le CSA de Cremona, ou plus serieusement de voir des faf/natio lors d’un concert a El paso ou askatasuna. Ces ambiguités me paraissent récurentes en Italie, devi anarchia ou d’autres pourront peut etre nous éclairer.

  • Le 15 février 2012 à 10:22, par Anarchia

    Azmar, point de polémique de ma part seulement rétablir la reelle réalitée et véritée
    sur les Centres Sociaux Occupés Autogerers en Italie a savoir(on se repete) plusieurs
    courants politiques investits dans les squats,dont le courant Anarchiste implanté
    dans de nombreux squats dans plusieurs villes et ce de longue date(en autre Turin)avec sa spécificitée et ses pratiques dans les occupations qui non rien a voir avec celles des comunistes(marxistes léninistes &co) dont la plupart on obter pour
    pour la légalisation des squats avec tout ce que cela sous entent .
    Bref deux identitées et pratiques differentes.
    Pour ce qui est du mouvement anarchiste(que je connais de longue date) celui ci
    est important et implantée de longue date et a jouer un role important dans la lutte
    contre le fascisme lors de la seconde guerre avec des batallions anarchistes.
    Un mouvement anarchiste aussi important(si ce n’est plus) que celui en France avec
    plusieurs courants dont celui individualiste important.
    D’origine Italienne je suis amener a aller en Italie et suis en relation régulieres avec
    les compagnons(es).
    Saluti Anarchici del sud !

    Image hébergée par servimg.com

  • Le 14 février 2012 à 20:21, par devi

    vous êtes marrants , vous les teologiciens du squat italiens
    je suis née et j’ai grandi en italie, je n’ai rien vu de tout ce maoisme de lequel tu parle
    je connais l’éternelle lutte, pourtant, bien sur nécessaire, entre les rouges et les noirs, et j’ai beaucoup d’amis entre les rouges mais ma pensée n’a pas développé dans le même sens
    pas de hiérarchie dans les squats italiens et ce n’est pas la raison de leur difficulté à décoller
    la difficulté se présente lorsque à la place de toucher de subvention comme le Leoncavallo de Milano, cité en gros titre dans l’article, tu touche plutôt les matraque de la police
    en france comme en italie
    chassée, plutôt que subventionnée, l’idée anarchiste n’est pas acceptable à l’intérieur d’un état
    les communistes, bien que réalité alternative et subversive lorsque elle est sincère (elle est souvent dans « la base ») est une réalité acceptable pour l’état parce que hiérarchisé
    on peut avoir des responsables, des chefs
    et donner des subventions et des ordres
    et on devra les discuter uniquement avec les chefs
    en italie les deux réalités existent et vous pouvez lire pour le Mezcal squat une histoire qui, moi personnellement, me donne espoir
    parce que en italie il n’y a pas des lois plus faciles
    il n’y a pas des lois, tout court
    aucune loi en défense du logement
    aucun droit pour occuper
    et tout de même des occupations réussis, durables et évolutives
    sans hiérarchie
    jolis non ?

  • Le 14 février 2012 à 15:26, par Azmar

    C’est ton avis Anarchia, de là à le faire passer pour la vérité il y a un gouffre...
    Je connais au contraire assez bien la réalité des centres sociaux italiens ; et que ce soit à Palerme ou à Rome, à Milan ou à Naples, pour ce que j’en sais la plupart sont tenus par des communistes révolutionnaires ou des partisans de l’autonomie ouvrière.
    Ça ne veut pas dire que ces gens sont opposé aux libertaires et à leurs pratiques. Seulement, l’Italie compte proportionnellement moins de libertaires qu’en France et plus de communistes révolutionnaires. Il y a plus de CSA donc. C’est un constat.
    L’autogestion n’est pas du tout une marque déposée par les anarchistes que je sache, ni un gage de démocratie et de liberté « par nature » d’ailleurs.
    Ces querelles de chapelle pour se réapproprier un mouvement sont quand même pénibles, la situation n’étant pas similaire à celle de la France. Personnellement peu m’importe que les gens se disent truc ou machin, tant que leur pratique est populaire, efficace et démocratique. J’ai vu trop souvent dans notre pays des gens se cacher derrière une étiquette pour ne rien faire ou pour avoir des pratiques dégueulasses.

    Pour revenir au sujet de l’article, le site du CSA Paci Paciana : http://www.pacipaciana.org/

    Un autonome

  • Le 14 février 2012 à 13:55, par Anarchia

    Faux Azmar, tu semble bien mal connaitre la situations des centres sociaux autogerer occupers(squats) en Italie, les squats a connotations marxistes léninistes(comunistes) sont loin d’etre le reflet globale de la réalitée, en effet ceux ci ne sont qu’une composante de cette réalitée,en effet les squats anarchistes sont une autre réalitée presente de longue date dans de nombreuses villes italiennes.

    Deux courants aux pratiques et buts differents,en effet(on se repete) la plupart des squats comunistes on accepter la légalisation avec tout se qui va avec,alors
    que les squats anarchistes on refuser cette meme légalisation,on n’oublira pas les pratiques(autogestion) et fonctionements (squats) differents .

    Bref rétablir la véritée sur la reelle réalitée des squats en Italie.

    P.s : une brochure avait ete éditer par Tutto squats(anarchistes de Turin & d’aillieur) contre la légalisation ( squats) et qui expliquer les buts des squats
    anarchistes.

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  • Le 13 février 2012 à 14:21, par Azmar

    C’est amusant de voir les libertaires français se demander comment copier le modèle italien, et pourquoi ça ne marche pas en France.
    La réponse est pourtant contenue dans l’article : là où en France prédomine « l’amateurisme libertaire » (pour citer l’article), en Italie la quasi-totalité des CSA sont tenus par des communistes. Oui, les mêmes marxistes-léninistes et maoïstes dont se plaignent immanquablement les anars français.
    De l’autre coté des Alpes il y a heureusement moins de sectarisme, et plus de discipline.
    Ainsi, même si l’article évite de le dire, la vidéo à Palerme montre l’attaque de Casapound par le Red Bloc maoïste de la ville.
    Idem en début d’article, pourquoi dire que l’autonomie ouvrière italienne s’est créée en opposition aux partis ? Elle était tout sauf libertaire : il suffit de relire les journaux de l’époque pour s’en rendre compte. Les références étaient le maoïsme, le communisme ouvrier façon gauche prolétarienne, et l’idée était de créer le parti communiste « politico militaire ».
    Pour comprendre l’expérience italienne, en plus des législations et des traditions militantes, il faut absolument comprendre cela !

    Un autonome

  • Le 9 février 2012 à 19:33, par Anarchia

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    Radio Blackout,radio libre autogerer (depuis 1992) de Turin et sa région et via internet 24h/24h,radio ou sont investit les squats et nos compagnons(es), leurs
    émission hebdomadaire « Tutto Squat » chaque vendredi de 17h a 18h30.

    http://radioblackout.org/

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  • Le 9 février 2012 à 18:35, par Anarchia

    Article réducteur de la reelle réalitée des centres sociaux occupers autogerer(squats)
    en effet l’article nous décrit seulement(ou presque) la sensibilitée comuniste de ceux ci en faisant abstraction(oubli volontaire ?) des structures(squats) anarchistes réalitée
    aussi importante que celle a conétation comuniste,une réalitée anarchiste bien
    présente depuis de nombreuses années dans de tres nombreuses villes d’Italie(Turin,Milan,Modena,Alesandria,Rome,Florence etc...).
    Les squats anarchistes et certains autonomes qui on toujour refuser la légalisation de ceux ci a la diference de ceux a conotation comunistes dont beaucoup on acepter
    cette légalisation parmis ceux ci Léoncavalo a Milan.
    Bref des fonctionements,pratiques et buts differents entre ces deux courants politique.
    Les centres sociaux occupers autogerer,lieux de vies aux multiples activitées et au plus pres de la réalitée des quartiers et villes.

    P.S : je suis en relation réguliere avec les compagnons(es) anarchistes de Turin et d’aillieurs.

    * Ci joint Tutto Squat coordination des squats anarchistes de Turin(et d’aillieurs)
    un site web,éditions,émissions radio etc ,depuis de nombreuses années(début 1980)
    présent dans la réalitée des squats a Turin.
    (il Barocchio,El Paso,Mezcal squat,l’Asilo)

    http://tuttosquat.net/

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    iL Barocchio

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  • Le 9 février 2012 à 16:17, par ...

    En attendant en France on a absolument pas cette culture, donc c’est tout de même impressionnant. Connais-tu des expériences similaires autant développer ici ? Il y a certes des centres sociaux mais encore très jeunes et pas autant développer, sans compter qu’on les comptes sur les doigts de la main.
    Même si je suis enrichis pas les info que apportes en plus, il n’ont rien à voir avec le sujet, pas la peine de s’emporter contre l’article si c’est pour dénoncer ce dont il n’a pas vocation à exposer.
    Au contraire, cet article, comme il est dit est pour voir ce qui se fait chez les voisins, alors certes toi tu connais et tu en es revenue et tu connais déjà toutes les critiques, mais ces expériences ne sont pas mauvaise, ni bouleversantes, ni des erreurs. Au contraire on peut en prendre exemple et les adapter à nos réalités, nos envies. Tous dépend de la forme dont on veut donner au choses.

  • Le 9 février 2012 à 15:29, par Fablyon

    @ Devi

    Je reprends ta phrase :

    "cette information et cette désinformation me porte à penser que vous préférez donner des nouvelles des initiatives communistes pour occulter les infos autour des anars
    alors qu’en italie les deux réalités, pourtant bien différentes travaillent la main dans la main "

    On reproche souvent le contraire à ce site :)

    Après je comprends ta colère et ton besoin, d’ailleurs je pense que l’info sera publiée rapidement (celle dont tu parles). Par contre, je ne crois pas que nous faisions (que ce soit ceux qui publient ou ceux qui lisent) en sorte que les morts arrivent et que le mouvement anarchiste italien ou autre soit mis à mal... j’ai même l’impression que c’est le contraire :)

    Après je dois dire que personnellement, cet article m’a plus donné l’envie d’en savoir plus sur les centres autogérés et sur toutes les initiatives en Italie qu’autre chose. Et ton complément est lui venu ouvrir d’autres perspectives, et d’autres envies de recherches. Et c’est pas plus mal :)

    Amicalement ;)

  • Le 9 février 2012 à 13:42, par devi

    bon, désolée d’être un peu polémique, mais en étant italienne et en connaissant plus que bien la réalité des squats et des centres sociaux dans mon pays de naissance, je me sens un peu bouleversée
    de un , cet article titre « squat et centre sociaux » puis on parle que des activités des centres sociaux, qui sont clairement orientés communistes et ne parle pas de tout de la réalité squat.
    pas seulement les squats ont fait naître tous le reste, mais beaucoup des copains et de copines se sont fait emprisonner et se font emprisonner encore aujourd’hui ; deux sont mort : Sole et Baleno ; pour permettre à cette réalité de naître.
    or, il y a déjà un mois, que j’ai proposé un article :
    Lien http://www.reclaimthefields.org/fr/content/european-meeting-turin-italy-%E2%80%94-24th-february-4th-march
    les italiens du squat Mezcal qui n’est pas un centre social, qui naît des cendres de l’anti psikiatrie, qui a été détruit deux fois par la police et deux fois a été reconstruit par ses habitants, qui soutient et paye avec les emprisonnements, la lutte contre le TAV a Susa, donc aujourd’hui nous invite du 28 février au 4 mars
    je connais beaucoup des lyonnais qui sont intéressés, mais cette information ne passe pas, avec la bonne excuse que j’ai suis une pitre journaliste, et par contre passe l’info sur les centres sociaux
    cette information et cette désinformation me porte à penser que vous préférez donner des nouvelles des initiatives communistes pour occulter les infos autour des anars
    alors qu’en italie les deux réalités, pourtant bien différentes travaillent la main dans la main
    il est temps de faire la même chose en france
    et j’espère pouvoir lire ce que j’écris sur le site et ne pas encore voir mes infos occultés aussi longtemps
    pour se préparer à faire un tour en italie il vaut mieux avoir l’info à temps
    le centre social « il gabrio » participe à plein coeur dans cette initiative et tous nous attendent et ont bien besoin de soutien
    Monti est président, non élu, chef de l’industrie, devrait juste gérer la transition en vue des nouvelles élections, qui ne sont même pas annoncée ; et vient de signer une lois (chose qui ne pourrait pas faire) pour privatiser les prisons et donne la gérance à une famille notoire et mafieuse !
    les copains copines italiennes ont eu avec une vague d’emprisonnement en toute l’italie , entre « les habitants des squats » qui se sont investis contre le TGV à Susa
    ils et elles sont en prison préventive, ce qui veut dire que l’autorité n’a pas assez des preuves pour les condamner mais les garde tout de même incarcérés
    ils et elles doivent couvrir les guerres que cette famille mafieuse à fait aux autres, avec attentas et meutres
    vous décidez des infos à donner et quand et si vous faites erreurs, vous retardez la lutte et la solidarité, vous vous rendez responsables des gens qui souffrent
    et vous ne voulez pas parler des ces gens là
    elles n’existent pas dans votre article
    on parle que des initiatives des centres sociaux
    je conseille aux lyonnais qui voudraient découvrir des vraie TAZ de venir à Turin
    squat, non centre sociale, réalité différente et source d’espoir

  • Le 9 février 2012 à 10:40, par Centre sociaux autogérés

    Une petite pensée au passage pour le CSA X-rousse et ses trois années d’alternatives dans les pentes. Quelques souvenirs en photo.

    A quand un nouveau CSA à Lyon ?

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