Algérie, Égypte. À vingt ans d’intervalle, les contre-révolutions se suivent et se ressemblent. Militarisation de la lutte politique, stratégies de gestion par le manque, cooptation de nouveaux acteurs pour figurer la représentation : le précédent algérien, cartel s’ingéniant avec succès à ne pas perdre sa mainmise sur le pouvoir, renvoie par bien des points à ce qui se passe aujourd’hui en Égypte. Parallèle.
L’année 2011 a vu le monde arabe connaître une série de soulèvements populaires qui sont parvenus à ébranler les fondements de régimes autoritaires établis depuis plusieurs décennies. Et l’étonnement qui a souvent accompagné ces soulèvements interpelle à juste titre : dans la mesure où l’illégitimité, le cynisme et la corruption des gouvernements jusqu’alors en place étaient de notoriété publique, où la précarité sociale et économique de la majeure partie de la population de ces pays était évidente aux yeux de quiconque daignait y prêter attention, cette réaction emprunte à l’irrationnel plutôt qu’aux faits. En vérité, la surprise et la méfiance à l’égard de ces mouvements spontanés de révolte traduisent la force d’une croyance fortement ancrée dans l’imaginaire occidental, à coup de déclarations culturalistes et d’analyses tronquées sur la nature tyrannique de l’Islam : les « Arabes » auraient jusque-là naturellement accepté l’inacceptable, soit leur domination par des États réunissant en leur sein des groupes mafieux seulement concernés par l’accaparement du bien public et la perpétuation de leur mainmise sur les outils de la domination.
>Rassemblement pour Gaza, pour la Palestine Samedi 20 avril - 15h Place des Terreaux - Lyon
Ce gouvernement criminel parce qu’il subit des pressions internationales (trop souvent verbales) a bombardé le 1er avril l’ambassade d’Iran à Damas, prenant délibérément le risque d’une extension du conflit, en espérant détourner l’attention de ses crimes génocidaires en Palestine.
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