On ne fera pas de récit intégral de la manifestation, ce qui serait fastidieux, et surtout cela a déjà été bien fait sur d’autres sites
Pour faire court, après quelque bris de vitrine et la mise à terre d’un agent des Renseignements Généraux, la police intervient très fort et en moins de 20 minutes, avec la complicité de la CONEX et du CV 69 (pour ceux qui ne connaissent pas, c’est l’antifascisme républicain, regroupant divers syndicats et organisations politiques, principalement liées au Front de Gauche), c’est plié, la manifestation est dispersée, et plus de 200 manifestants sont encerclés dans une nasse sur le pont de la Guillotière.
Pour reprendre les analyses développées dans le panorama du maintien de l’ordre, le dispositif utilisé lors de cette manifestation était un savant mélange entre des éléments des modèles français et allemand du maintien de l’ordre qui s’est montré redoutablement efficace contre les manifestants.
Tout d’abord, la police a mis en place un dispositif « préventif » destiné à mettre la pression aux manifestants et à décourager un maximum de monde de venir. Concrètement, la moitié des lignes de bus de Lyon ont été arrêtées le temps de la manifestation, alors qu’était fermée la station de métro Jean Macé où se réunissait la manifestation, ainsi que la sortie d’autoroute du centre-ville de Lyon. Par ailleurs, de nombreux bus ont été contrôlés au payage autoroutier de Villefranche, notamment celui des antifascistes parisiens. Un bus allemand a même été retenu et empêché de manifester.
Le dispositif préventif ne s’est pas arrêté là. La place Jean Macé ou se réunissait la manifestation a été intégralement bouclée par des checkpoints, et la police contrôle l’identité de tous les manifestants. Certains se font même confisquer leurs drapeaux, jugés comme pouvant servir d’arme par des policiers zélés. Par ailleurs, une demi compagnie de CRS est déployée à chaque intersection sur le parcours de la manifestation.
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On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui, comme disait Desproges. « L’humour » de Coco ne nous fait pas rire, mais nous donne envie de dégueuler. Que ce soit à Charlie ou à Libé, sa haine des musulman-e-s a beau se cacher derrière la « liberté d’expression », elle n’en reste pas moins sa...
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