Après un voyage de cinq jours et demi depuis la Normandie, la treizième livraison de déchets nucléaires allemands traités a atteint son lieu de stockage « temporaire » à Gorleben, un village du nord ouest de l’Allemagne (Wendland) lundi à 10 heures du matin.
La police a commis des violences de masse ainsi que des violations de la loi à l’encontre des manifestants blessant 416 personnes (à notre connaissance) à l’aide de bâtons, de gaz, de chiens de chevaux et de canons à eau.
Dénombrant 25000 activistes dans tout le pays, nous atteignons le second record jamais égalé en terme de mobilisation anti-nucléaire. La résistance à l’encontre de cette expédition commença en France où les activistes ont dénoncé la violence policière perpétrée à leur encontre et où ils ont pu observer une résurgence du sentiment anti-nucléaire.
A Gorleben la résistance a fait le choix de s’attaquer aux rails et aux routes en s’enchainant soi même (une de ces actions a causé un retard de 14 heures dans la progression du train) ainsi qu’en interrompant le trafic de manière massive en utilisant les engins agricoles et tracteurs des agriculteurs.
Il y a eu de nombreuses actions telles que des blocages par sit-in pacifique, des dommages causés aux voies, des actions d’enchainement de type « lock-on » et des actions contre la police et ses infrastructures.
De nombreux évènements ont eu lieu dans les villes que le train (Castor) empruntait. Les actions organisées par des étudiants ont eu lieu à Luchow, Metzingen et Dannenberg et ont rassemblé respectivement 2000, 3000 et 25000 personnes lors de l’apogée du mouvement.
Tout au long du trajet des groupes d’activistes plus ou moins nombreux ont ralenti la course du train CASTOR, allant d’un blocage de site au retrait du ballast des rails.
La police a fait usage de canons à eau, eau enrichie de produit chimiques (à Metzingen) ainsi que des sprays au poivre.

Ayant duré 126 heures, c’est le voyage le plus long de l’histoire du train CASTOR de Wendland. Le coût du transport s’élève à 33,5 millions d’euros.
La résistance à l’encontre des installations nucléaires dans le Wendland et partout ailleurs continue.