En octobre dernier dans le quartier des arrivants, un détenu qui venait d’être transféré de la prison de Privas en Ardèche à la maison d’arrêt de Villefranche, avait été retrouvé inanimé dans sa cellule.

Le personnel pénitentiaire le soupçonnait alors de vouloir simuler un malaise pour aller à l’infirmerie et s’évader, comme il en avait exprimé l’intention auprès de détenus, selon les surveillants.

Mais selon le détenu, trois matons âgés de 29, 38 et 55 ans l’auraient alors frappé pour réprimer cette simulation. Le médecin qui l’a examiné lui a d’ailleurs délivré trois jours d’incapacité de travail (ITT).

Mercredi matin à Lyon, ces surveillants ont été placés seulement quelques heures en garde à vue puis placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer leurs fonctions pendant la durée de l’instruction.

Ils sont mis en examen par le juge d’instruction pour violences volontaires n’ayant pas entraîné une ITT supérieure à 8 jours, avec trois circonstances aggravantes.

Comme si ce n’était pas assez difficile de porter plainte en prison, 90% des 134 surveillants ont lancé un « mouvement de protestation » en ne venant pas « travailler » pour soutenir leurs collègues bourreaux accusés de « violences aggravées sur un détenu »...

Le directeur a alors fait appel aux ERIS (Équipes régionales d’intervention et de sécurité) pour les remplacer... Pour rappel, les ERIS sont le GIGN des prisons responsables de bon nombre de « suicides » en prison ...

Feu à toutes les prisons ! Soutien à tous les enfermé.e.s

Source : Lyon Première