Tous les signaux et toutes les mesures enregistrés par les scientifiques depuis les années 90 confirment les pires craintes : un changement climatique majeur provoqué par le réchauffement
est en cours. Ce changement est incontestablement liée aux activités de l’ère industrielle. Ce changement climatique aura des conséquences dramatiques pour notre planète, et pour l’humanité. Pour en limiter les effets, il faut diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de
serre (par rapport à 1990, - 40 % d’ici 2020 - 95 % d’ici 2050) et donc impulser, à l’échelle mondiale, une transformation majeure du système de production, de transport et de consommation. On ne pourra parvenir à une telle évolution des sociétés, que par la justice sociale.

Un sommet mondial sur le climat se tiendra du 12 au 18 décembre à
Copenhague. L’état actuel des négociations nous laisse penser que les
mesures adoptées seront tout à fait insuffisantes.

En France, la taxe carbone de N. Sarkozy est à la fois inefficace et injuste. Elle contribue à discréditer toute réelle politique écologique. Pendant ce temps, la SNCF abandonne le fret ferroviaire au profit du transport routier, les entreprises délocalisent et multiplient les transports internationaux, EDF investit des sommes considérables dans le nucléaire, marginalisant les sources d’énergies alternatives et empêchant une réelle politique d’économie d’énergie.

A l’échelle internationale, la délocalisation des industries polluantes, la
déforestation et l’implantation d’agricultures industrielles (forêts, agro carburants...) constituent une nouvelle forme de colonialisme
dont les effets sont déjà dévastateurs pour les pays dominés, et aussi pour la terre entière. Les dégradations du climat risquent de provoquer des centaines de millions de réfugiés climatiques. Ce processus est déjà engagé au Sahel ou au Bengladesh.

Exigeons des engagements précis et contraignants en proportion des responsabilités anciennes et des possibilités d’évolution. Les pays riches doivent prendre totalement en compte leurs responsabilités dans l’état
climatique de la planète, provoqué par un mode de développement fondamentalement inégalitaire et gaspilleur. Le Sud, peu responsable de la
situation actuelle en est largement la plus grande victime (sensibilité de l’agriculture, climat, fragilité alimentaire). Cette injustice s’exerce
aussi à l’égard de tous les pauvres de la planète, victimes de la crise de l’énergie et disposant de peu de marge d’adaptation.

Il faut faire baisser les émissions par des réglementations contraignantes, pas en confiant le climat au marché comme c’est le cas avec le commerce des droits à polluer.

Exigeons des politiques publiques :
En tant que citoyens, pour que nos comportements puissent changer efficacement, il ne suffira pas de nous culpabiliser : il faudra des moyens de transport et des logements économes en énergie, un mode de consommation qui ne soit plus basé sur l’usure rapide, la mode fugitive, la publicité. Nous revendiquons des transports publics de proximité gratuits et amélioré. Une nouvelle politique énergétique devra combiner économies d’énergie et énergies renouvelables, à l’exclusion du développement
des agro carburants.
Luttons pour un autre mode de production et
une autre répartition des richesses.

Vendredi 27 novembre à 19 h : réunion publique
au CCO, 29 rue Courteline, Villeurbanne

Qu’est ce que le réchauffement climatique ? Quelles sont ses conséquences ?
Conférence avec Aurélie Trouvé co-présidente d’ATTAC :
Les enjeux de la période que nous vivons et le sommet de Copenhague ; nos critiques sur les négociations en cours et nos propositions
Débat et table ronde avec des membres du collectif et Aurélie Trouvé

Samedi 28 novembre, 14h30 – 18h : forums de discussion (à la Bourse du travail, Place Guichard).
Plusieurs forums se tiendront en parallèle ou successivement :
 Les enjeux internationaux du climat et les rapports Nord/Sud
 Question sociale et question climatique, service public, réglementation
 Initiatives locales
 Politique énergétique
 Les transports

Samedi 12 décembre 2009, pendant le sommet de Copenhague
15h, manifestation. (Départ : Préfecture)
Nous défileront devant les lieux symboliques de l’urgence climatique : spéculateurs sur les « droits à polluer », transports, taxes injustes ...
 Pour faire émerger une prise de conscience citoyenne sur l’urgence climatique et la nécessité de changer
les comportements ;
 pour exiger des mesures publiques en faveur du climat.
 pour dénoncer les entreprises qui préfèrent le profit à la responsabilité écologique