Quelques remarques et réflexions sur « la marche pour la décroissance »

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Avec quelques camarades cyclistes nous sommes arrivés le samedi, dernier soir de la marche. En quelques minutes, un sentiment de malaise s’est installé. Je vais essayer de donner quelques exemples expliquant ce sentiment.

Que viennent y faire la religion et l’idolâtrie ?
Cette idolâtrie m’est apparue lorsque François Schneider est intervenu. Une partie de l’assistance semblait hypnotisée et complètement sous l’emprise de François. On a même eu droit à une espèce de fan club lui demandant de chanter une chanson, ce qu’il s’est empressé de faire avec une partie de l’assistance. Alors que l’on attendait une réflexion-bilan de la décroissance et de la marche on a eu droit à une chanson de colonie de vacances et quelques phrases déjà entendues des dizaines de fois. On peut se demander ce qui s’est réellement passé pendant ce mois de marche pour aboutir à ce piètre résultat. N’y a-t-il point eu de débats, d’échanges d’expériences ?

Cet aspect messianique est renforcé par quelques autres éléments comme l’affiche pour le marche où encore la référence à Jésus pour parler de la non-violence (il parait que c’était ironique mais je ne l’ai pas perçu comme cela du tout !)

Absence de culture politique ?
Il m’a semblé qu’une partie des personnes présentes, notamment les jeunes, était très novice en politique. La marche ne semble par leur avoir apporté cette culture. Pour illustrer cette remarque, que faut-il penser de ces personnes chantant la Marseillaise autour du feu. Même si la version chantée pouvait faire référence à Gainsbourg, et je n’en suis pas sûr (!) cela reste un chant de haine et de guerre. Je m’attendais beaucoup plus à entendre des chants militants ou, au pire, simplement festifs !

Structure pyramidale.
Finalement le plus choquant dans l’organisation de la marche est que l’on retrouve une structure pyramidale des responsabilités et du pouvoir. Les décisions sont imposées par les « chefs ». À priori il n’y pas de démocratie directe (les derniers jours de la marche, je n’ai pas vu d’assemblées générales) Les problèmes (alcool, drogue, voiture, heure du lever, ....) ne sont pas discutés en commun. Bref on est très loin de l’autogestion ! La décroissance doit aussi rejeter le modèle hiérarchique du pouvoir et promouvoir un modèle « horizontal » de partage des responsabilités. J’ai même entendu dire par certains que si c’était à refaire l’alcool serait interdit (ça fait peur !)

Et si on commençait par décroître nous même avant de se faire donneurs de leçons ?
Cette marche, dont l’effet principal était, il me semble, symbolique, garde-t-elle un sens quand certaines personnes s’y rendent en voiture ? Notamment certains responsables, comme Paul Aries, qui, dans les médias dominants, attaque l’automobile, et ce jour là l’utilise ? Je suis le premier à reconnaître que l’on ne peut être décroissant dans tous les domaines, que chacun doit chercher où être décroissant là où cela lui semble possible , et donc que l’on progresse par étapes, mais le jour d’une action symbolique cela détruit totalement le sens de l’événement !

Objectif seulement médiatique ?
J’ai l’impression que, finalement, le seul objectif de cette marche était médiatique. En effet, aucune action d’envergure vers le grand prix de formule 1 n’était envisagée. Seul François Schneider est allé symboliquement devant le circuit, toujours avec son âne Jujube. Je suis donc sorti très frustré de cette journée du dimanche.
De même, l’intérêt culturel ou pédagogique (appelez ça comme vous voulez) m’échappe totalement. J’ai assisté à la conférence du départ, à celle du samedi soir et aux prises de paroles le dimanche devant la mairie de Magny-Cours. Trois fois les mêmes discours ou presque, très superficiels, bref rien de nouveau. Soit je suis au courant de tout ce qu’il faut savoir sur la décroissance, soit il y a un problème !

Avenir...
Cette idée de décroissance continue de me paraître fondamentale mais elle ne doit pas mettre de côté d’autres luttes (sociales, féministes, anti-autoritaires, anti-cléricales...) Il faut donc être vigilant à ces dérives, se débarrasser de cette image messianique (rendre la liberté à l’âne Jujube et le renvoyer à sa prairie) si l’on veut que cette idée reste crédible.

Laurent
membre de l’association « Pour une ville sans voitures ».

P.-S.

Il est possible de répondre directement à cet article.

Note de la modère : des photos de la fin de la marche pour la décroissance sont diffusés sur le site de photographes indépendants 1d-photo.org, dont la photo sur cette page.

  • Le 5 août 2005 à 10:22, par un marxien (le même)

    salut,

    pour commencer, je pense qui si nous en sommes là aujourd’hui c’est d’abord parce que ça fait quelques décénies qu’il n’y a plus de véritables luttes sociales (au sens de basées sur une opposition de classes sociales).
    Pour moi c’est bien un rapport de force social qui a fait tomber la monarchie au profit de la société bourgeoise, c’était il y a déjà longtemps mais c’est pas rien.

    Par contre je suis d’accord pour dire que la lutte et la création d’alternatives sont complémentaires et j’essaie de vivre selon des principes (libertaires) que je me suis choisis. Mon post était une réponse à l’affirmation qu’un changement dans les mentalités suffit à transformer le système social, alors que je pense que c’est plutôt l’inverse.

  • Le 2 août 2005 à 01:32, par damien

    hop

    Une interview de François Schneider réalisée pendant la marche (à Decize) :
    http://www.decroissance.info/Entretien-avec-Francois-Schneider

    ça parle (entre autres) d’auto-gestion, de dérives messianiques, de politique....

  • Le 1er août 2005 à 10:26, par babagilles

    Salut !

    J’ai le sentiment que dans l’histoire ça fait tout aussi longtemps que des luttes sont menées et le résultat c’est que nous en sommes là où nous en sommes et que les valeurs dominantes sont ce qu’elles sont.
    Je n’en conclus pas que la lutte est inutile, mais, pour moi elle ne suffit pas.
    Et puis cela dépend de la lutte en question : quels moyens s’autorise-t-elle et quels valeurs fondent sa stratégie ?
    Sur ces critères, je décide pour ma part si j’y participe ou pas.
    Les deux voies (le rapport de force -et non la violence- et la création d’alternatives que j’appelle les « valeurs incarnées ») ne me paraissent pas opposées. Je les vois même très complémentaires.

  • Le 22 juillet 2005 à 14:58, par un marxien

    Si nous changeons nos valeurs alors le « système » changera par simple voie de conséquence car il ne fait que les refléter. Ca fait boule de neige ces choses-là : l’exemple ça inspire. Ca prend du temps, voilà tout.

    ça prend même beaucoup beaucoup de temps : ça fait des milliers d’années que des exemples pourraient inspirer les genTEs pour les faire vivre autrement.

    au contraire, les véritables changements, y compris dans nos valeurs, passent par des rapports de force (lutte des classes, etc.), pas par l’exemplarité d’une petite communauté.
    on peut trouver ça dommage (ce qui n’est pas mon cas), mais c’est ce que démontre l’analyse historique...

  • Le 19 juillet 2005 à 02:53, par Jean-Lou

    Bonjour à tous,

    Le premier message de Laurent (que je salue au passage) sur cette rubrique me pousse à réagir, comme beaucoup d’autres apparemment.

    J’ai parcouru (vite fait) les échanges style ping-pong et ça me paraît bien compliqué tout ça... Ceci dit, exprimons-nous le plus possible, on est là pour ça.

    Mais pas en essayant de critiquer ou de convaincre les autres, hein les gars ? Nous savons tous où ça mène quand ça commence comme ça...

    Il y a d’autres moyens d’aérer ses frustrations, si on veut vraiment faire avancer le fameux Schmilblick...

    Tiens, la marche et le vélo, par exemple, en prenant le temps de flâner, de discuter sans oublier d’apprendre des autres, de sentir les fleurs, d’admirer le paysage, de se faire une bouffe tous ensemble, de faire notre musique et de chanter nos chansons, de s’endormir en écoutant le vent dans les feuilles, de se réveiller doucement au son du pipeau (quel bonheur tous les matins, merci mille fois !), de tisser des liens pour faire encore des choses ensemble après...

    J’ai marché un tout petit 4 jours (les derniers), et pour moi c’est ça, la décroissance : de la convivialité, du partage avec les autres marcheurs et avec les gens rencontrés sur le chemin, des efforts (qui, comme chacun sait, rendent le coeur content et soudent les gens) et de la nature.

    Au lieu d’être pressé (!) d’aller dire aux amateurs de F1 qu’ils ont tort, et de se fâcher si finalement il faut se le garder pour soi, son venin... C’est vrai, on aurait pu les emmerder un peu plus, mais n’était-ce pas une marche non-violente ? Au lieu de nous rendre impopulaires, nous avons gagné le respect de par notre action. Ce ne sont pas les marcheurs qui ont pris le temps de discuter avec quelques spectateurs qui me contrediront...

    Pour moi, c’est un succès complet. Nous n’étions pas là pour convaincre, mais pour provoquer une réflexion.

    Si nous changeons nos valeurs alors le « système » changera par simple voie de conséquence car il ne fait que les refléter. Ca fait boule de neige ces choses-là : l’exemple ça inspire. Ca prend du temps, voilà tout.

    Pour finir, quelques petites phrases que j’aime bien, dont chacun fera ce qu’il veut :

    « Le chemin emprunté est plus important que le résultat »

    « Qui veut gagner du temps y perd en vie »

    « Mieux vaut allumer de petites lumières que de se plaindre de l’obscurité » - Lao Tseu

    « L’ennemi est très con, il croit que l’ennemi c’est nous alors que c’est pas vrai puisque justement c’est lui » - Pierre Desproges

    Bonne route à tous,

    Jean-Lou

  • Le 14 juillet 2005 à 21:28, par guev

    Je n’ai fait la marche qu’une semaine. Je fais parti de ceux qui ne peuvent pas se payer un mois de vacances. Mais durant cette semaine j’ai fait la connaissance de personnes trés interessantes qui m’ont dit que cette manfestation pour le grand prix de F1 existe depuis plusieurs années. J’étais venu effectivement pour manifester contre le grand prix de F1 à magny court mais après une semaine de marches, de rencontres, d’échanges, de partages, la manifestation en elle même est devenu secondaire. J’avais à l’eprit la richesse des débats, ce respect dans la contradiction mais surtout tous les contacts pris de personnes de ma region. La fin de l’isolement, la prise de conscience des intelligences, la diversité qui anime ce mouvement, tout ça m’a beaucoup plus apporter que la marche de dimanche en elle même et c’est peu dire ....

    ps:Ce qui m’a plu le plus c’est la diversité des avis sur « la décroissance et sa continuité politique ». J’attend les états généraux (17 octobre à lyon) avec impatience car cela risque d’être passionnant.

    guev

  • Le 14 juillet 2005 à 12:23, par laurent

    pour preciser, tout le monde ne peut pas prendre un mois de vacances. c’est un luxe encore inaccessible À beucoup de travailleurs !

    ensuite un petit rappel historique : chaque annee est organisÉ une manif a velo, contre le grand prix de formule 1, a Magny court.
    Cette annee s’est rajoutÉ la marche, en parallele, mais moi je faisais parti des cyclistes venu avant tout manifestÉs contre le grand prix de formule 1 (mais peut etre etais-tu deja a cette manif contre la formule 1 les autres annees ?)

    PS : il n’y a pas d’accent sur l’ordinateur « anglophone » que j’utilise !

  • Le 11 juillet 2005 à 09:23, par Jujube

    Petit Larousse :
    colporteur nom
    1. Marchand ambulant.
    2. Fig. (Suivi d’un complément.) Personne qui propage de fausses nouvelles.

    Un colporteur est donc, soit un marchand, ce qui me paraît contradictoire avec l’idée de décroissance, soit une personne qui propage de fausses nouvelles. Je ne sais pas si ce terme paraît humble ou messianique mais, dans tous les cas, il me semble mal adapté.

  • Le 10 juillet 2005 à 21:55

    j’interviens de temps en temps le samedi sur... Radio Canut, avec Amir, de 18h à 20h.

    « bobo déguisé en baba cool », c’était pour les arrogants de samedi matin, pas pour toi. si tu t’es senti visé, c’est que t’es pas clair avec toi-même, ou un petit peu susceptible. quand on s’engage dans le journalisme, ou dans la politique, il faut accepter la critique.

    « bobo déguisé en baba cool », c’est plutôt marrant, non ? prend un peu de recul !

    tu as l’antériorité historique puisque je ne suis impliqué dans la décroissance que depuis 2 ans environ, donc respect.

    c’est quand tu veux pour qu’on discute sur Radio Canut, une des rares radios libres encore en activité.

    anonymexxi chez ouvaton.org

  • Le 9 juillet 2005 à 19:02, par laurent

    toi tu as fait une chronique sur la marche mais moi, sur radio CANUT, cela fait des années que je parle de la décroissance, seul ou avec des militants de la décroissance.

    C’est donc tout naturellement que j’ai écris ces commentaires sur Rebellyon et les ai exprimés au canut-info de jeudi dernier, où un responsable de la marche pour la décroissance était invité mais n’a pas répondu à notre invitation.

    tu es donc le bienvenu pour venir discuter de la marche avec nous,toi qui semble être un journaliste libre à la démarche « trés sérieuse », sur radio CANUT,connu pour être un média dominant.

    j’espère que si ce débat a lieu il portera sur des idées de fond concernant la décroissance et plus particulièrement sur la pertinence de cette marche . je précise cela pour éviter les insultes gratuites du genre « bobo déguisé en baba cool » qui ne sont rien d’autre que l’expression de la violence des lâches.

    Enfin pour quelqu’un qui se revendique de l’anarchisme je serais trés interressé de connaitre ton témoignage sur le caractére anti autoritaire de l’organisation de la marche.

  • Le 9 juillet 2005 à 17:19, par anonyme XXI

    Salut à tous et toutes,

    Ce matin, je réparais mon vélo au Recycleur, et Marco me dit qu’il y a une polémique sur Rebellyon, alors je viens mettre mon grain de sel.

    J’ai fait le premier jour de la marche, et le soir, au camping, lorsque j’ai quitté le groupe, j’ai pris la décision de venir la dernière semaine.

    J’ai pris le temps de me préparer à la marche
    - en répondant à l’article « Peut-on décroître sans devenir fou ? »
    - en définissant ce que peut être le journalisme libre

    J’ai ensuite rédigé
    - une chronique quotidienne (à partir de Decize, le mardi) :
    Jour de fête
    La fête continue !
    La fête est quotidienne !
    Nomades sur l’eau
    Notre dernière journée
    Une manifestation symbolique et non-violente

    - des Entrevues

    j’ai incité les marcheurs à réaliser eux-même des entrevues,

    et je prépare maintenant un article à propos des enseignements de la marche.

    Mon approche me semble un peu plus sérieuse que la tienne. Avec Bruno Clémentin, nous avons constaté que les nouveaux arrivants de samedi prenaient la parole de façon arrogante, pensant tout savoir et avoir tout compris, avant même d’observer et d’ouvrir leurs oreilles.

    Est-ce une précipitation, une envie à tout prix de participer, ou le reflet de notre société, qui pousse les bobos à débarquer déguisés en baba-cool, là où il y a quelque chose qui « bouge », qq chose dans le « move », qq chose de « branché » ?

    Il y a ceux qui ont marché une semaine ou plus, et les autres, superficiels, qui papillonnent, et répètent les mêmes erreurs que les zombies et la plupart des journalistes des médias dominants.

    Humilité les gars !

    Quand à François, il se dit également colporteur de la décroissance : ça me semble plus humble, et moins messianique. De mon point de vue, la marche l’a éloigné de la théorie, et rapproché de la pratique.

    J’ai discuté avec Gilles, marcheur depuis 5 ans, qui remet en cause les médias, et même l’écriture, parce qu’il constate qu’il est très facile de s’enliser dans les discours, et de ne rien faire.

    Lorsqu’il rencontre des gens qui souhaitent en savoir plus sur la décroissance, il les invite à construire un four à pain !

    Bonjour chez vous,
    anonyme XXI, l’anarchiste non-violent.

  • Le 9 juillet 2005 à 12:23, par Jujube

    Petit Larousse.
    Missionnaire : Prêtre, pasteur, religieux employé dans une mission.

    J’ai du mal à comprendre le concept de « missionnaire de la décroyance », ces deux mots me semblant totalement antinomiques.

  • Le 9 juillet 2005 à 07:31, par laurent

    je te signalerai que je n’ai jamais critiqué la marche elle même mais simplement donné mes impressions sur ce qui s’est passé les 2 derniers jours !

  • Le 9 juillet 2005 à 04:42, par malcom

    Arrete de dire des conneries sur la marseillaise !!! Elle n’a jamais été chantée sur la marche !!
    Le refrain de la chanson chanté :

    Plantons, plantons
    Qu’un air plus pur
    Abreuve nos poumons

    Un copain qui est venue la veille a aussi cru entendre la marseillaise chanté par un groupe prés du feu, il m’a réveillé pour s’en étonner. Comme j’étais déçu de la tournure que prenait la marche, je me suis dit à ce moment : ça part vraiment en c...mais en se concentrant on s’est rendu compte que c’était la version détournée, qui été chanté les jours précèdent

    Ce que tu racontes est assez vrai mais uniquement pour les deux derniers jours !!!! Nous avons ressenti ce malaise avec un certains nombre de personnes rencontré sur la marche.

    J’ai fais la marche à partir de Decize et je suis étonné par la qualité des débats auxquelles j’ai participé. Il y a eu deux jours de débats sur la politique « décroissance et politique » et ces ateliers étaient vraiment remplis et de très grande qualité ! C’est là que j’ai découvert François Partant et toute une approche nouvelle pour moi. Je n’ai jamais senti de l’intolérance et du mépris (à part les deux derniers jours !).

    Quand à la politique ne t’inquiète as pour nous ! Ceux qui avaient une conscience politique ont su se trouver, discuter, prendre contact et nous avons gardé ce contact et préparons les états généraux de la décroissance chacun dans nos régions... et nous sommes plutôt nombreux !!!!

    Et ça c’est cette marche qui l’a permis !!

    Malgré sur la fin, un autoritarisme des responsables administratifs de la marche et un manque de poésie certaine des marcheurs ( ce prêtre de la consommation ),

    Merci aux initiateurs de la marche.

    Ps : la prochaine fois plutôt que d’écrire des conneries sur une marche que tu n’a pas fait, fait là en entier !!!

  • Le 8 juillet 2005 à 09:43, par Yanek

    Ekopedia est une encyclopédie collaborative, du même type que Wikipedia ;)

    Tu peux donc modifier la page en question si tu le souhaites...

  • Le 7 juillet 2005 à 13:11, par og

    pourquoi tu dis ça ?
    A part que je vois pas pourquoi la Culpabilité est une caractéristique de la vie occidentale et pas aussi orientale ou autres et qu’ils simplifient un peu...

    Sinon pour la decroissance sur leur site c’est pas simplement de la decroissance mais bien de la décroissance SOUTENABLE... ;o]

    je cherche je cherche mais je comprends toujours pas qui doit etre touché par la decroissance ? Les personnes (les riches donc ??? ils doivent consommer moins, mais alors que vont ils faire de leur tunes ??? ils vont la donner aux pauvres ;o] ), l’industrie (il faut produire moins ??? mais moins de quoi ??? moins d’armes par exemple ou moins de cassoulet, mais si c’est ça pourquoi ils le disent pas)

    j’sais j’suis un peu lourd.

    La consommation devient un ’vice’ social comme l’etait par exemple (et l’est encore) le sexe... tout le monde le fait mais c’est pas bien... C’est normal qu’une eglise se mette sur le creneau de ce vice... En fait ça fait longtemps qu’elle y est mais là ca risque de rapporter un max !

    En fait au final ce que je trouve louche c’est qu’on puisse imaginer qu’on peut utiliser le systeme actuel d’une autre manière... decroissante... lol... tiens, j’vais aller faire des reformes

    a+

  • Le 7 juillet 2005 à 01:38, par ferker

    Ben, tiens, en v’là 1 tissu de conneries dans la rubrique « penser ». Rien qu’avec ça, tu prends le reste du site avec des pincettes ! Pourtant, il y a des trucs intéressants. Mais là, c’est au choix : « la rage » devant tant d’imbécillité concentrée ou « se taper le cul par terre. » Devine ce que j’ai fait, warfffffff.............

  • Le 7 juillet 2005 à 01:15, par ferker

    Moi, je n’ai fait que la 1re journée. Mais c’est marrant : Laurent, à la fin de la marche, semble confirmer mes - disons réticences pour ne pas parler de craintes après cette 1re journée. Dès fois, ça ouvre des horizons, les avis extérieurs, non ? Et tout comme Laurent, que je connais (un tout chti peu) comme quelqu’un qui ne dit pas beaucoup de « conneries » en général, cela ne m’empêche pas d’avoir été très attentif, de façon empathique, à l’initiative de François ; et surtout, surtout, d’être attentif à la réflexion sur la décroissance....

  • Le 7 juillet 2005 à 00:39, par Cyril

    Salut,

    Damien, permets-moi de préciser quelques trucs :
    Primo, ce doit bien être le 6e ou 7e article publié sur Rebellyon à propos de la marche pour la décroissance (voir par ).
    Secundo, l’article vers lequel tu pointes a aussi été publié sur Rebellyon à ce moment-là... On peut à un moment partager un enthousiasme certain, et à un autre se permettre de se poser quelques questions sans pour autant écrire des "conneries" comme tu te permets de le dire...

    Quelles questions ? Elles ont été pour moi évoquées dans cet article :

    - un problème de religiosité (la présentation de St François d’Assise dans un numéro de la Décroissance comme précurseur de la décroissance avait fait bondir quelques personnes déjà - c’était le numéro de décembre je crois). François a beau dire en conférence "Je ne suis pas Jésus" sur le ton de la déconnade, le ton de l’affiche, la tonalité des discours rappellent des choses à celles et ceux qui sont passés entre les mains des curetons... C’est comme ça... Et se définir comme « croyant... dans la décroissance » ne clarifie rien.

    - un problème de politisation / de théorie : si les décroissants veulent réinventer le monde et toutes les théories politiques, très bien, mais la critique de la valeur, la critique de la marchandise, la critique du travail ont une longue histoire qu’il serait bon de rappeller pour permettre une véritable réflexion. D’autre part, ne laissons pas le monde aux économistes spécialistes du pétrole et autres experts en catastrophes.

    - les formes de l’action : si Gandhi avait eu peur des débordements lors d’actions non-violentes, l’Inde serait encore anglaise... Critiquer le fait qu’une action annoncée depuis un mois (conre le Grand Prix) finit en action hyper symbolique avec un gars et son âne, c’est quand même du ressort de l’action très médiatique, ça ne me semble pas être "un tissu de connerie".
    Pour moi, ça fait écho à l’éventualité d’une candidature "décroissante" aux prochaines élections : un décalage entre les élites du mouvement, et les autres personnes intéressées par ces idées qui y voient d’autres ramifications, d’autres liens, comme dans cet article, avec d’autres luttes, qui n’ont pas besoin pour s’exprimer de reprendre toutes les formes dominantes de l’expression politique : les grands hommes, les savants, les personnalités...

    Bref, c’est classe que la marche ait eu lieu, à laquelle j’aurais également aimé participer... Continuons la discussion pour reprendre le contrôle de nos vies et faire de ces idées autre chose qu’un slogan publicitaire ou politique.

  • Le 6 juillet 2005 à 18:11, par damien

    La marche a duré un mois.

    L’auteur de ce tissu de conneries y a participé pendant environ 12 heures...

    Cet article n’est donc pas pertinent...

    Ou alors il faut le renommer :
    "Quelques remarques et réflexions sur LE DERNIER JOUR de « la marche pour la décroissance »"

    Si vous voulez des comptes-rendus un peu plus sérieux sur cette marche, rendez-vous sur la plate-forme collaborative www.decroissance.info :

  • Le 6 juillet 2005 à 15:54, par laurent

    je trouve cette réponse intéressante car mes impressions ne concernaient que la fin de la marche (n’ayant pas particpé à celle-ci je ne permet pas d’émettre un avis sur son déroulement). Je suis bien content d’apprendre que celle-ci fut riche en débats.

    Vraisemblablement tu n’est pas très habitué à l’autogestion car celle-ci fonctionne même en très grand nombre (voir l’exemple du village alternatif VAAG monté à Annemasse il y a 2 ans avec plusieurs milliers de personnes)

    Moi je reste convaincu que reprendre la structure pyramidale de la société capitaliste est une erreur. La démocratie directe est la seule vraie démocratie !

    pour reparler de l’idolatrie j’ai eu l’occasion de lire des commentaires ou email sur cette marche et il y avait des trucs incroyable du genre : « je voyais dans ses yeux tout l’espoir du monde » (c’était les yeux d’un des organisateur : moi je ne voit rien dans les yeux des organiateurs. Ce qui m’intéresse ce sont les idées !) ou pour citer la phrase de François Schneider reprise par le journal « le monde » : « François Schneider, 38 ans, docteur en économie et initiateur de cette action non violente au côté de l’ânesse Jujube, qui depuis près d’un an parcourt le pays : »Je suis un missionnaire de la décroissance après avoir été un démissionnaire de la croissance." Il se qualifie lui même de missionnaire !

    et pour la marseillaise j’ai bel et bien entendu ce chant guerrier et le refrain était bien le même que l’original (mais je ne connais pas cette merde par coeur !).

    A+
    restons décroissant
    Laurent

  • Le 6 juillet 2005 à 15:39, par Aurélien Lafarge

    Encore moi (désolé)

    « se débarrasser de cette image messianique (rendre la liberté à l’âne Jujube et le renvoyer à sa prairie) si l’on veut que cette idée reste crédible. »

    Ah bon ? Pourtant François se définit lui-même comme un démissionnaire de la croissance, ou un missionnaire de la décroyance.
    Il ne cherche pas à convaincre des idées de la décroissance mais à discuter avec les gens, ce qu’il n’a cessé de rappeler tout au long de la marche !

    L’article juge sur de vagues impressions, c’est dommage !

  • Le 6 juillet 2005 à 15:35, par Aurélien Lafarge

    Je rajouterais aussi que je suis d’accord avec l’auteur en ce qui concerne le fait que des « personnalités » viennent en voiture, même en organisant un covoiturage.

    Bon, pour José Bové, on sait déja qu’il est en pleine contradiction sur ce terrain la et ca ne changera pas étant donné son travail international.

    Moi, je n’ai pas vu de côté religieux à cette marche en fait, certaines personnes sont croyantes, d’autres non, par contre je ne suis pas sûr que la décroissance implique forcément l’anticléricalisme.

    Ivan Illich, Jacques Ellul, étaient des croyants, cela ne les a pas empechés de développer des analyses de la technique, du progrès, etc... qui nous servent aujourd’hui de base à notre réflexion.

    Au niveau de l’affiche, je le prends comme une marque d’humour plus qu’autre chose.

    En ce qui concerne la manifestation de fin, les gens qui étaient a la marche depuis longtemps savaient qu’ils allaient être frustrés du déroulement, effectivement la fin de la marche était plus médiatique et symbolique, de là à amalgamer sur l’ensemble de la marche...

  • Le 6 juillet 2005 à 15:23, par Aurélien L.

    Difficile de juger sérieusement de cette marche en ne venant qu’à la fin, en effet :
    Contrairement à ce que dit l’article, beaucoup de débats ont été organisés pendant la marche (parfois une dizaine par jour)
    Contrairement à ce que dit l’article, les décisions se sont prises le plus souvent au consensus.
    Contrairement à ce que dit l’article, les problèmes à régler ont été à l’orgine de discussions intenses et longues.

    L’ambiance n’était pas du tout « cureton », bien au contraire.

    Personne n’idolâtre Francois Schneider, mais il nous a fait partager un certain nombre de choses tout au long de la marche, dont la fameuse chanson qu’on a tous chanté à la fin, je ne vois pas donc en quoi c’est gênant.

    D’autre part, la décroissance n’inclut pas forcément la pratique de l’autogestion.
    Les deux ne sont évidemment pas contradictoires mais d’autres pratiques sont envisageables dans un esprit de décroissance.

    Mais cela dit, je pense que j’aurais pu avoir la même réaction un peu mitigée en venant sur la fin, là où le nombre devenait vraiment important pour que ce soit parfait, et on était tous crevés pour ceux qui marchaient depuis un moment.

  • Le 6 juillet 2005 à 15:03, par Rudy Lafarge

    Bonjour, moi qui était présent à cette marche, je peux te répondre simplement que, heureusement, tous les points que tu soulèves sont erronées eu égard au déroulement général de cette marche.
    Je vais essayer de faire un exposé sur chaque remarque que tu soulèves

    A vrai dire il ne m’étonne pas de recevoir ce genre d’écho de la part de quelqu’un ayant simplement connu les derniers jours de ce périple.

    1er point : Idolâtrie ?
    Concernant l’affiche, tout le monde était plus ou moins d’accord pour dire qu’on y voyait un certain caractère messianique avec notamment François en leader et cela nous dérangeait plutôt, François était d’ailleurs le premier à regretter d’être le symbole de cette marche.
    Concernant son discours et cette fameuse chanson, c’est quelque chose qui est venu naturellement, pour lui et pour nous qui ne nous y attendions pas du tout, on a vraiment eu de bons moments avec cette chanson, peut-être un peu « colonie de vacances » mais bon enfant, sympathique... Je ne pense pas qu’il soit juste de parler de fan club de François même si beaucoup de personnes le trouvent admirable.

    2e point : Absence de culture politique ?
    Je pense que le petit mois passé ensemble a permis, à travers les nombreux ateliers, de voir que les gens qui ont participé avaient une grande culture politique. Il faut savoir qu’avant les derniers jours, il y avait au moins trois ateliers organisés sur des sujets aussi divers et variés que la santé, l’éducation, l’alimentation, le politique... Ce sont des sujets qui ont atteint, selon moi en tout cas, un haut niveau de réfléxion.
    Je peux te confirmer que personne n’a chanté « La Marseillaise » mais seulement une reprise des accords de celle-ci avec des paroles radicalement différentes.

    3e point : Structure pyramidale ?
    Cette impression est plutôt vraie concernant les trois derniers jours de la marche où le nombre élevé de participants a entravé l’autogestion du groupe mis en route depuis le tout premier soir. Je peux t’assurer qu’il n’y avait aucun leader de débat ou de quoi que ce soit, simplement un facilitateur de débat qui se proposait de lui-même qui n’a pratiquement jamais été un organisateur (Thomas, Vincent, Sophie ou Bruno par exemple)
    Pour le reste du temps, je peux t’assurer m’être senti en autonomie parfaite et sous « contrôle » d’aucune personne que ce soit et je pense que c’est également le cas pour la majorité des autres marcheurs.

    4e point : Exemplarité des personnalités médiatiques ?
    Pas faux sur ce point à vrai dire, Serge Latouche, José Bové et Paul Ariès sont effectivement venus en voiture même s’ils ont fait en sorte de prendre plusieurs personnes avec eux de façon à réduire le nombre de voitures. Maintenant, je pense que tu as tout à fait raison de souhaiter que ces personnes là se débarassent également de leurs amas de tôles... A ce titre là, je trouve que François Schneider est le parfait exemple à suivre, de même que Bruno Clémentin ou Vincent Cheynet qui ont aussi des responsablités importantes dans dees journaux ou autres et s’en passent.

    5e point : Objectif uniquement médiatique ?
    Nous avons beaucoup discuté, à partir de la deuxieme semaine de marche, sur la teneur de la manifestation qui aurait lieu à Magny-Cours. Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’à 500 environ, il aurait été beaucoup trop dangereux d’aller vers le circuit et d’éviter des débordements que nous ne souhaitions pas pour maintenir le caractère non-violent de l’action. La demande de la suppression du Grand Prix de France de Formule 1 est symbolique, nous ne voulions pas l’empêcher d’avoir lieu cette fois-ci mais susciter des interrogations. Maintenant, il est vrai que la marche continue avec François et une dizaine de marcheurs ce qui tend à prouver que nous ne sommes pas tombés dans le « médiatiquement attrayant »

    Conclusion : De la necessité des petites entités

    Ta réfléxion est interessante car elle montre bien que les trois derniers jours, voir même la derniere semaine ou nous étions plus de 100 posait certains problèmes pour l’autogestion d’un groupe, je pense qu’on ne peut fonctionner de la sorte au delà d’un certain nombre car cela entraîne, de fait, une certaine hiérarchisation et cela même sans volonté de pouvoir aucune...
    A propos de l’alcool, nous en avons beaucoup discuté, il n’est pas question de l’interdire !
    Il y avait certaines règles de vie communes (pas d’abus d’alcool, pas de chiens...)
    Ces règles ont parfois été contournées sans que cela ne dégènère de manière irrécupérable. Dire qu’il n’y a pas eu d’enguelades serait malhonnête mais l’autogestion était plus forte !

    A bientôt

  • Le 6 juillet 2005 à 13:47, par S.

    Décroissance ou contôle de la production ?

    L’alternative et le questionnement n’est pas anodin.
    La décroissance renvoit à la mécanique de croissance du systême capitaliste et s’en veut l’opposé... dans le cadre capitaliste.
    Ce qui fait le moteur de l’économie capitaliste, c’est le profit. Le profit s’appuit sur la croissance de la production et des richesses (en valeur marchande, c’est à dire en valeur déterminée par le systême de valeur capitaliste, une valeur immatérielle et spéculative fixée par les marchés), qui est un moyen pour les capitalistes de contrecarrer la baisse tendencielle du taux de profit.
    Parler de décroissance est une gageure : dans un systême capitaliste, elle est tout bonnement impossible, puisque c’est la base même du systême économique capitaliste que de s’appuyer sur la croissance. Les pratiques individuelles ne jouent qu’à la marge et ce sont des conceptions bien messianiques que de considérer que la seule addition des changements individuels, sans changement des structures, suffira à mettre en péril un systême économique totalitaire. Loin de rejeter la notion de redéfinition des choix de consommation, de manière individuelle, sans changement des structures collectives, cela ne devient au mieux un luxe, au pire une contrainte, en tout cas un coup d’épée dans l’eau.

    Hors du systême capitaliste, la notion de croissance n’a plus lieu d’être, puisque la définition de la valeur n’a plus du tout le même rappport avec la production et n’est pas effectué arbitrairement par les marchés mais en fonction du coût réel (matières premières, social-travail, écologie). Reste la question de la production : Dans une société autogestionnaire, la question qui se pose est qui produit ? (nous tou-te-s) Pour quoi ? (pour nos besoins collectivement déterminés) Qui décide de la production ? (les sassemblées de producteurs-trices et de consommateurs).
    La décroissance renvoit à une juxtaposition de choix individuels. Or dans nos société le choix est un luxe qui dépends de la position sociale (notamment de la classe). Pour les 3/4 de l’humanité, c’est l’accession à un niveau de vie et de confort qui est un ejeu. La question n’est pas seulement le volume de production mais sa nature (écologiquement viable, sociale).

    On en revient donc à la revendication du mouvement ouvrier (dans sa version antiautoritaire) : celle du contrôle de la production !
    Voilà un « slogan » qui résume un projet politique bien plus pertinent à mon sens que la décroissance, et qui implique une rupture avec le capitalisme. Contrôler, c’est pouvoir décider ce qu’on produit, comment, et à quel prix (temps de travail, coût écologique). C’est aussi ne pas se contenter de changements de pratiques individuelles souvent nécessaires mais bien loin d’être suffisant. C’est viser la redéfinition et la satisfaction des besoins. C’est même ne pas seulement définir l’économie e terme de besoin mais aussi d’aspiration. C’est aussi d’autres modes d’actions (la construction de ce contrôle dans le cadre de la lutte des classes par le syndicalisme, la construction de coopératives de productions et de consommation...)

    Disons que ça n’a rien à voir avec une simplicité volontaire qui me rappelle des sermons de ma jeunesse catholique... Sans étonnement puisque certains des animateurs du courant « décroissant » sont de bons chrétiens... De gauche certes... mais qui n’en partagent pas moins les valeurs et la rhétorique.

  • Le 6 juillet 2005 à 12:51, par Yanek

    Moi qui n’est pas une tune je fais comment pour decroitre ?

    Sur Ekopedia on peut apprendre plein de choses pour « économiser », pour ne pas dépendre d’un salaire pour vivre bien...

    Il me semble que les personnes qui n’ont pas de thunes consomment quand même, c’est ça le miracle du capitalisme du XXIe siècle : t’as beau être raqué, tu pourras quand même manger un peu de saumon, même si cela ne sera pas le même que le bourgeois du 6e arrdt. Partant de là, ça peut concerner tout le monde.

    Le problème est plus du ressort du temps de travail : quand tu entends des gens qui gagnent 20 000 balles par mois te vanter le temps partiel, ils peuvent se le permettre, pas moi ni toi à 1000 euros par mois.

    Et pour décroître, consommer autrement, etc. le temps est nécessaire...

  • Le 6 juillet 2005 à 11:18, par Toto

    ben si t’as pas une tune t’es déjà un « décroissant »...

    si la décroissance est une réponse à la croissance, je crains que ça ne soit pas suffisant...

    en tous cas, la question a le mérite d’exister... La croissance peut être un phénomène naturel mais j’ai l’impression que “ beaucoup de choses sont organisées ” pour croitre et pas spécialement dans l’intérêt de tout-e-s !!! plutôt au détriment du plus grand nombre, planète comprise et au bénéfice de quelqu’un-e-s...

    pourquoi en effet se battre pour que le gâteau soit mieux partagé, n’y a t’il pas mieux à faire ? Comme produire en fonction des besoins et s’organiser autrement pour cela (respect de chacun-e, planète comprise)...

    Le gâteau on s’en fout ! On veut plus de gâteau du tout !

    Toto

  • Le 6 juillet 2005 à 11:15, par laurent

    au départ la décroissance n’est pas un truc de cureton c’est vraiment une approche radicale et différente du système économique basé sur la croissance.

    Mes remarques et reflexions ne visent pas à remettre en cause cette idée mais je fais part de mes inquiétudes sur des dérives possibles.

    et toi qui n’a pas de tune, alors tu dois déjà être en phase de décroissance, notamment si tu n’as pas de voiture, si tu ne consommes pas ou peu de produits industriels, ....

    pour plus d’infos il faut lire le bimensuel « la décroissance » , voir sur le site decroissance.org, ou lire les articles de Serge Latouche

    A+
    Laurent

  • Le 6 juillet 2005 à 10:30

    C’est clair qu’il serait interessant d’en savoir un peu plus.... Est ce que ce truc n’est pas une arnaque (visant a une recuperation quelconque ou a une cretinisation), ou pire un truc de cureton comme tu sembles le dire ? Ils vont marcher un peu car se flageller ca fait trop mal et rentrent chez eux dans leur bmw... ?!
    La question que je me pose : Moi qui n’est pas une tune je fais comment pour decroitre ?

    a+

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