Voici d’abord une traduction d’un article du 28 décembre d’Indymedia Santiago du Chili :
Les grévistes de la faim exigent, à travers leur action, la promulgation d’une loi qui enlève la qualification de terrorisme aux actions qui ont été entreprises dans le cadre des demandes mapuches de récupération des terres usurpées.
Diverses actions ont été réalisées pour rompre le silence médiatique en place au sujet de la situation de santé des prisonniers mapuches en grève de la faim depuis le 10 octobre. Les manifestations en solidarité avec les mapuches se sont multipliées, et pas seulement au Chili. Elles ont ainsi traversé les frontières et réveillé la conscience de peuples frères. C’est le cas d’actions qui ont été réalisées en Uruguay.
Hier, les Mapuches ont occupé l’archidiocèse de Santiago pour demander l’intervention de l’Église dans cette situation qui touche les communautés par l’emprisonnement de leurs lonkos (chefs) et la militarisation de leur territoire. Dans la soirée, une marche dans le centre de Santiago a été durement réprimée par les Forces Spéciales des Carabineros (flics), qui ont arreté Luisia Toledo, mère des frères Vergara assassinés par les carabiniers le 29 mars 1985 et le 5 novembre 1988. À Valparaiso, les manifestants qui voulaient inaugurer des carnavals culturels ont souffert de la même répression.
Enfin, nous envoyons un message d’urgence au sujet de la situation de santé de Patricia Troncoso, et nous nous faisons l’écho de ses mots : « Au Chili, se vit à tous les niveaux une profonde inégalité sociale et une crise morale, où la négation de la justice laisse le peuple mapuche, les gens humbles et les travailleurs dans la plus absolue impossibilité de défense devant les entrepreneurs exploiteurs, devant l’abus et les privilèges des plus riches. »
Un autre article avait déjà été posté le 9 décembre :
Ce gouvernement n’a pas de limites, qui veut ignorer que des Mapuches meurent de faim dans les prisons de l’État. C’est un acte criminel.
Depuis le 10 octobre dernier, ce sont déja 60 jours de grève de la faim, 60 insupportables jours pendant lesquels la santé de ces hommes et ces femmes de la terre les porte de plus en plus vers la mort, avec la complicité des politiques en place au Parlement, de l’Église hypocrite qui, en ces jours, ne fait que parler « pour » les pauvres, la presse qui vend ses principes au plus offrant, et préfère travailler aux relations publiques des entreprises qui usurpent les terres ancestrales des Mapuches, et les maintiennent en prison grâce a des condamnations émanant d’une « justice » classiste et xénophobe.
La reconnaissance du statut de prisonniers politiques pour les Mapuches incarcérés est urgente. Leurs cas doivent être révisés par des tribunaux indépendants. Parce que tous devraient être libres immédiatement. Pour en finir avec ces procédés complétement corrompus.
La restitution des terres usurpées, être reconnus comme un peuple indépendant, résoudrait le problème à la racine. L’État chilien doit démilitariser la zone mapuche et abandonner cette escalade de la terreur contre ce peuple, qu’il s’agisse des hommes, des femmes, des enfants ou des anciens.
Voir aussi le site du CAPMA (Collectif pour l’autonomie du peuple mapuche)
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