ÇA GÈNES !
Caché derrière le masque de la philanthropie, le cartel génético-industriel achève l’emprise capitaliste sur le monde en brevetant le Vivant.
Un brevet est un titre de propriété industrielle et/ou intellectuelle qui confère à son titulaire un droit exclusif d’exploitation sur l’invention brevetée et/ou sur la méthode de fabrication de l’invention, durant une durée limitée (généralement 20 ans) et sur un territoire déterminé.
En contrepartie, l’invention doit être divulguée au public. Tous les bénéfices réalisés reviennent au titulaire du brevet stimulant ainsi la concurrence entre "inventeurs".
Un organisme vivant est un être organisé, qui peut être unicellulaire ou pluricellulaire, dont les caractéristiques fondamentales sont :
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- la capacité de se maintenir en vie en puisant dans l’environnement l’énergie nécessaire (le métabolisme inclut diverses fonctions, la nutrition, la respiration...)
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- la capacité de se développer selon une certaine organisation (croissance, morphologie)
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- la capacité de se reproduire (reproduction végétative ou sexuée)
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- la nécessité d’un environnement favorable pour survivre (température, pression, oxygène, eau...) La matière vivante est fondée sur la chimie organique avec sur terre le carbone comme base .
Tout organisme vivant est mortel, cela fait même partie intégrante de la définition de la vie.
C’est aussi un des derniers domaines que le capitalisme ne pouvait pas s’approprier.
Mais en 1980 les multinationales réussissent, aux États-Unis, à imposer le brevetage au vivant.
Ce n’est qu’en 1998 que l’Europe suit avec la directive Européenne 98/44 intitulée "patents for life" (« des brevets pour la vie »).
Extrait des jeux de mots du Journal Officiel, Article 4 :
1. Ne sont pas brevetables :
a) les variétés végétales et les races animales ;
b) les procédés essentiellement biologiques pour l’obtention de végétaux ou d’animaux.
2. Les inventions portant sur des végétaux ou des animaux sont brevetables si la faisabilité technique de l’invention n’est pas limitée à une variété végétale ou à une race animale déterminée.
3. Le paragraphe 1, point b), n’affecte pas la brevetabilité d’inventions ayant pour objet un procédé microbiologique, ou d’autres procédés techniques, ou un produit obtenu par ces procédés.
Les firmes transnationales tentent donc désormais de s’approprier légalement tout ce qui est vivant. L’OMC étend ce principe dans le monde, transformant ainsi la vie en objet industriellement commercialisable.
Les conséquences dans les domaines de l’agriculture/alimentation et de la santé sont dramatiques, surtout pour le Tiers-Monde.
COMMENT BREVETER L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION.
Depuis 150 ans, l’agriculture “rationalise” un nouveau domaine : celui de la sélection de graines (exercée depuis le néolithique par les Humains), cherchant à améliorer "scientifiquement” le rendement des plantes. On assiste au début du siècle à la création des hybrides (croisement entre un gamète mâle et un ovaire, un peu comme nous !) plante tout à fait normale, bien qu’elle ne puisse se reproduire convenablement à la deuxième génération : on dit qu’elle dégénère dans le champ du paysan.
Pour faire un hybride, on choisit deux plantes possédant des caractères désirés (résistante, productive...). Afin d’obtenir des "lignées pures" chez les plantes hétérogames, cette technique est le fruit d’au moins six années d’autofécondation de deux plantes parents. On croise alors le pollen mâle d’une plante avec l’ovaire femelle de l’autre et l’on obtient un rejeton hybride. Ce dernier et génétiquement l’identique de ses frères et sœurs.
On se retrouve alors en plein champ avec des clones ne pouvant plus se reproduire et se multiplier correctement (phénomène de consanguinité). Le paysan est donc contraint de se fournir chaque année chez le sélectionneur-semencier reproduisant et multipliant, lui, d’autant plus de profits.
Cette technique n’apporte aucune amélioration, mais le biologiste Shull en 1914 mystifie ce progrès et l’appelle HETEROSIS (on ne sait toujours pas ce que c’est même 90 ans après) [2]
L’agriculteur a donc été réduit au simple rôle de producteur et la reproduction appartient aujourd’hui aux
transnationales. Depuis 1961 ces "variétés hybrides" sont répertoriées sur un catalogue officiel tenu en France par le GNIS (Groupement national des industriels semenciers) qui interdit toute autre semence à la production. De fait nous consommons donc aujourd’hui uniquement des hybrides, « bio » ou pas.
Ce sont d’ailleurs des graines hybrides que l’Occident a généreusement offert par tonnes aux agriculteurs sinistrés du Tsunami ! (voir l’article de grain.org)
C’est ainsi que 80% des variétés de plantes cultivées ont déjà disparu au cours des 100 dernières années.
De nos jours les brevets considèrent la graine sélectionnée comme une invention industrielle et interdisent légalement le paysan de resemer sa récolte.
Dans une suite logique, la firme Delta & Pine Land Co. dépose le 4 mars 1998 le brevet "contrôle de l’expression des gènes" ou "Terminator" qui consiste à rendre la semence de 2e génération complètement stérile.
Avec une technique similaire, Novartis brevète les Gurts [3], plantes handicapées ne pouvant se développer correctement sans l’utilisation d’un herbicide. C’est quand même plus rentable !
Aujourd’hui les multinationales agro-chimiques-pharmaceutiques (Aventis, Novartis, Dupont, Monsanto et autre Bayer) se partagent 90% des groupes semenciers de la planète, et déposent chaque année des milliers de brevets cherchant à s’approprier le vivant en le rendant en quelque sorte stérile ou génétiquement manipulé [4]
OGM et AGM (Animaux Génétiquement Modifiés)
Le gène est une fraction d’un brin d’ADN. Du fait que l’on peut isoler ce brin de son milieu naturel (plantes, animaux, humains) il y a invention et donc, pour certains, une possibilité de brevet non seulement de la méthode technique mais aussi du gène, même non modifié !
Les modifications génétiques consistent à introduire un nouveau gène dans un corps (ex : un gène de saumon dans une fraise pour qu’elle puisse résister au gel)
Contre toute polémique, les OGM peuvent certainement apporter des solutions à plusieurs problèmes. Mais pour l’instant quelle utilisation en fait-on ?
Se trouvant aussi dans les pollens, le gène "en plein champ" peut parcourir à l’aide du vent ou des abeilles quelques centaines de mètres, se répandant ainsi de champ en champ.
Avec les brevets sur les gènes du maïs ou d’autres OGM, Monsanto poursuit au tribunal les paysans dont les champs ont été contaminés, n’ayant de fait pas signé de contrat de production avec la firme. Les amendes sont tellement élevées que l’agriculteur est en général obligé de revendre sa ferme, éventuellement... à Monsanto.
Afin de débusquer les « voleurs de gènes », ce cartel emploie une entreprise de détectives, et depuis l’année dernière met à disposition un numéro vert pour inciter la délation. Aujourd’hui 500 procès sont en cours.
Ainsi l’empire s’élargit-il...
Ces essais OGM initiés à ciel ouvert ne sont pourtant pas sans risques.
Par exemple, une étude menée par le gouvernement britannique révèle la découverte de la première super mauvaise herbe modifiée génétiquement (GM). C’est le résultat du croisement naturel entre un colza GM avec une espèce de moutarde sauvage lors des essais menés en grandeur réelle à l’échelle d’une exploitation agricole.
La seule solution serait-elle un nouvel herbicide Monsanto ?
L’étude de l’agence des normes alimentaires anglaise (Food Standards Agency), fait remarquer que plus de 15% des denrées pâtissières (pain, gâteaux...) testées contiennent des traces de soja transgénique, dont une possédant le label "Agriculture Biologique". Ah bon ! Tu ne voulais pas manger d’OGM ? Eh bien, ce n’est pas grave, les autres animaux, eux, ne (se) posent pas de questions !
Voir la liste établie par Greenpeace des produits OGM en vente en France.
Mais il existe aussi toute une panoplie d’animaux GM destinés à la greffe d’organe, aux expériences de laboratoires ou simplement à la consommation alimentaire.
_ Mais les scientifiques en sont encore au stade de bricolage génétique, autrement appelé "génie génétique". (À quand un phoque avec une tête de panda ?)
On peut ainsi trouver :
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- des saumons grossissant 2 fois plus vite en mangeant 2 fois moins dans lesquels est introduit un gène humain de croissance ;
- une vache laitière surproductive, un hybride humain-porc, un singe transgénique, du clonage, etc...
Vous pouvez approfondir le sujet sur le très officiel site de la FAO.
De toute façon, si la santé publique est affectée par certaines allergies dues aux OGM, ce sont les mêmes firmes qui vont lui revendre les médicaments remèdes.
NOVLANGUE ou « ferme-la ! »
La complicité des États, de la science, des médias et l’utilisation de la novlangue (terme emprunté à Georges Orwell dans son livre "1984") sont indispensables à la mystification de cette avancée capitaliste :
On nomme ainsi les "sciences de la vie" ou "biotechnologies" l’utilisation de pesticides, fongicides, herbicides, gamétocides, engrais... Regardez les conséquences pour l’eau sur Wikipédia.
"Le privilège de l’agriculteur" : resemer son grain à partir de sa production devient un “privilège”. Cette formule désigne la concurrence illégale de la nature face aux transnationales.
Si les faucheurs d’OGM étaient restés à la maison, les OGM s’appelleraient OGA pour "Organisme Génétiquement Amélioré" ... D’ailleurs le premier brevet déposé était au nom de "chimère transgénique".
Le 14 mars 2000, Clinton et Blair suivis par le G8 se déclarent contre le « brevetage des gènes humains », ce qui autorise de fait le brevet de tout les « gènes non humains ». Mais qu’est ce qu’un gène humain puisque nous en partageons 99% avec les chimpanzés ?! Et beaucoup avec d’autres mammifères ...
Dans un registre plus courant un aveugle se nomme "mal- voyant", un balayeur devient "technicien de surface"... Les exemples sont nombreux et touchent tous les domaines.
LA SANTÉ est PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Suite à l’avance prise sur les brevets par les États-Unis, les "accords de Marrakech" de 1992 obligent les pays membres de l’OMC à se soumettre aux réglements sur les "Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle relatifs au Commerce" (Adpic) qui interdisent de produire ou d’acheter à l’étranger un médicament sans l’autorisation du propriétaire de l’invention, qui garde ce pouvoir pendant vingt ans. Seul le régime exceptionnel des "licences obligatoires" permet à un pays, sous conditions, de produire un médicament sans l’accord du détenteur du brevet.
Autrement dit le brevet ne porte pas sur le piège à mouche amélioré mais sur la méthode de fabrication du piège à mouche.
On peut se demander si ce droit de propriété intellectuelle est justifié dans les pays pauvres (où les inventions n’ont guère de concurrence dans le domaine biotechnologique et pharmaceutique) ou si ce droit permet aux firmes de développer leurs produits brevetés dans ces pays.
Les groupes pharmaceutiques pillent les ressources naturelles de plantes en isolant les molécules, en les multipliant, en les déclinant sous différents noms, prolongeant ainsi virtuellement les brevets.
Un médicament breveté se vend de 10 à 40 fois son prix de fabrication, n’assurant les soins qu’à une élite fortunée.
Ainsi, soumise aux lobbyistes des multinationales, l’OMC, au printemps 2005, a condamné l’Inde, premier fabricant mondial de médicaments génériques à bas prix, à se plier aux lois du brevet.
Et c’est seulement sous la pression de l’opinion publique mondiale et des associations de lutte contre le Sida qu’en avril 2005, les 39 plus grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux ont abandonné le procès qu’ils avaient intenté 3 ans plus tôt à Prétoria pour interdire à l’Afrique du Sud d’utiliser des médicaments génériques et d’imposer des baisses de tarifs des antiviraux. Les coûts de fabrication n’atteignent que quelques pourcents du prix pratiqué par le cartel quand, en Afrique du Sud seulement, plus de 400 000 personnes sont mortes faute de soins entre 1997 et 2001. [5].
En effet si les médicaments coûtent si cher par an et par patient, le vaccin anti-Sida n’est pas près de voir le jour auprès du public : c’est que l’on préfère souhaiter longue vie aux malades-clients.
En Occident, Novartis dont le chiffre d’affaire est de 36 milliards de francs suisses en dépense 12 milliards en marketing (de quoi aider l’Afrique) Je constate qu’un ami médecin croix-roussien perçoit des cadeaux (DVD, appareil photo numérique, cafetière...) pour prescrire les médicaments de la firme : il se transforme ainsi de fait en simple agent commercial d’une multinationale.
En 2003, 4 400 médecins italiens sont soupçonnés de corruption.
En fusionnant avec Glaxo-Wellcome [6] , la société SmithKline-Beechman crée le deuxième laboratoire mondial. Ce groupe de 105 000 personnes comprend 15 000 chercheurs mais sa force réside surtout dans ses 40 000 agents commerciaux...
Mieux encore cette même société invente une nouvelle maladie baptisée le syndrôme de l’anxiété sociale pour vendre son tranquillisant « Paxil » [7].
Rappelons que le brevet confère un droit d’exclusivité à l’inventeur sur son invention. Débarrassés de fait de toute concurrence, les pharmaceutiques lancent des médicaments à des prix exorbitants : les personnes pauvres du Tiers-Monde meurent et en France, c’est un véritable hold-up sur la sécurité sociale.
Est-ce vraiment un progrès médical et une recherche allant dans le sens du patient ou un profit de plus pour les actionnaires. Que va devenir la Sécurité sociale ?
Ces firmes annoncent de plus que "la recherche coûte cher". Oui mais quelle recherche ? La recherche scientifique ou celle du profit ?
LA IONOSPHERE
Des années 80 à nos jours, une multitude de brevets portant sur un projet de manipulation des climats du globe sont déposés sur la ionosphère. Ce projet militaire à été réalisé : il se nomme HAARP (High Frequency Active Aurorale Program) ; il est déjà en exercice.
Pour un résumé : tapez HAARP dans un moteur de recherche.
Compléments d'info à l'article