compte rendu et commentaires autour du procès contre laurent ( à grenoble)

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Le 15 avril, Laurent comparaît au tribunal de Grenoble pour des faits datant de mai 2011, à la maison d’arrêt de Varces où il était enfermé. A l’époque, le dauphiné libéré, déversant comme à son habitude sa merde journalistique, avait raconté qu’un prisonnier avait pris en otage un surveillant en relatant uniquement la parole du personnel pénitentiaire.

Avant même son entrée dans la salle d’audience, le juge donne le ton en laissant déjà imaginer l’issue de ce procès.
« ca serait bien de refermer à clé la porte après vu la personnalité de monsieur. »

Les premières questions concernent les raisons de son incarcération et ses antécédents judiciaires, mentionnant également des expertises psychiatriques en tentant de cerner qui est Laurent.
Comme si une vie pouvait se résumer à un CV judiciaire et médical, sa personnalité est vite dressée selon les intérêts du juge, et de l’administration pénitentiaire (AP) : il s’agit selon leurs termes, d’une personne violente, rebelle et impulsive.

Ensuite, Laurent raconte cette journée et le déroulement des faits. Sa version est évidemment bien différente de celle des matons et des médias.
Il parle d’un stockage de médicaments sur une durée de trois mois pour avoir la possibilité de se suicider. Suite à une dénonciation d’un autre détenu le jour où il avait l’intention de passer à l’acte, la cellule est fouillée durant la promenade et ses médicaments sont confisqués. Dès son retour, il demande à voir le major « Seth » [1]pour les récupérer et se rendre à l’UCSA [2]. Lorsqu’il s’approche de l’infirmière, le surveillant Vacili Kissola¹ lui saute dessus. Laurent maitrise le surveillant en utilisant une arme de sa confection et lui dit qu’il ne lui fera pas de mal, qu’il veut uniquement récupérer ses médicaments. A ce moment, le personnel médical sort de la pièce. Il se fait ensuite remettre des médicaments par le surveillant et les prend un à un durant une demi heure puis laisse partir le surveillant avant de perdre connaissance.
A son réveil, il est à l’hôpital puis transféré très rapidement à Corbas. Depuis cette date il est maintenu en isolement et transféré régulièrement. Il décrit son quotidien en détention comme un véritable enfer, dans les QI [3] et avec un statut de DPS, sans possibilité de parloirs, d’activités, d’accès à l’enseignement et de censure de son courrier, avec des humiliation constantes pour le pousser à bout et le faire craquer.

La suite à lire sur : http://grenoble.indymedia.org/2013-05-02-Compte-rendu-et-commentaires

Notes

[1Orthographe phonétique

[2Unité de consultations en soins ambulatoire. Équipe médiale qui dépend de l’hôpital et intervient en prison.

[3Les QI (quartier d’isolement) sont instaurés dans les années dans 80, suite à l’arrivée du PS au pouvoir pour soit-disant fermer les QHS. Cela n’a été qu’une stratégie politique pour pacifier la lutte contre les QHS qui prenait de plus en plus d’ampleur dedans comme dehors. En réalité seul le nom à été modifié puisque les prisonniers n’ont pas changé de place et que le régime est resté identique ou pire qu’avant à cause de l’instauration du statut de DPS (détenu particulièrement signalé) allant de paire avec les QI.

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