Alors que le président de la Commission européenne a déclaré au Monde, dans un entretien daté du 20 mai, que la loi travail « est le minimum de ce qu’il faut faire » aux yeux des institutions communautaires, retour sur les aimables « recommandations » du Conseil européen à la France.

Depuis que la grève illimitée a été votée à la raffinerie Total de Feyzin, les salarié.es syndicalistes produisent et diffusent chaque jour sur le piquet de grève, un bulletin intitulé « Le Gréviste ». Voici donc le bulletin du 8^e jour : « Le gréviste 2, des sbires zélés » ainsi que celui d’hier.

Lundi 23 mai, vers 16h des dizaines de personnes se sont données rendez-vous devant la mairie de Villeurbanne pour manifester leur soutien à l’Oblik, un squat d’activités à la Doua. Retour sonore.

Le 17 mai, à la suite la manifestation contre la loi travail et son monde, plus de deux cent personnes décident d’occuper l’ancien collège Truffaut dans le 1^er arrondissement de Lyon. Vacant depuis près de trois ans, le lieu est rebaptisé Ecole de la grève et doit servir de base afin d’organiser la suite de la mobilisation.

Lundi 23 mai, l’avocat grenoblois Bernard Ripert a été interpellé chez lui puis interné. « Pour les gardiens de l’ordre, sa parole libre, son insoumission sont la preuve de sa folie . »

Communiqué de l’intersyndicale nationale interprofessionnelle pour une nouvelle journée de grève et de manifestations le jeudi 26 mai et bulletin de grève de Solidaires. A Lyon, rendez-vous à la Manufacture des Tabacs à 13 h.

A Lille, le 17 mai, Antoine est violemment interpellé pour la seule raison de son appartenance à la CNT. Placé en détention provisoire, il a commencé une grève de la faim. A lire sur Lutte en Nord.

Retour sur la voiture de flics et la question de la violence :
Depuis le début du mouvement et chaque semaine depuis, des solidarités nouvelles se créent, des gens qui s’ignoraient se découvrent, des façons différentes de manifester vivent ensemble, la peur change de camp et le monopole policier de la violence est contesté. Chaque nouvelle manifestation le montre, la voiture de flics incendiée mercredi 18 mai à Paris n’en est qu’un nouvel exemple. Nul besoin d’être psychologue des foules pour comprendre ce qui anime ce geste, ni d’être un observateur attentif des médias pour voir ce qui se joue derrière cette médiation.