12 octobre 2010 : prise très symbolique de la Mairie de Montélimar Drôme

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Les manifestants du 12 octobre à Montélimar ont voulu marquer par le symbole leur détermination à être entendus en envahissant de manière pacifique la maison commune et le bureau du député-maire.

extraits d’un article légèrement retouché dont vous pouvez lire l’original et la totalité sur le blog d’échanges d’infos citoyennes Médiascitoyensdiois, à l’adresse http://mediascitoyens-diois.blogspot.com/2010/10/12-octobre-2010-prise-symbolique-de-la.html,

Ils étaient nombreux venus des entreprises en lutte (Mondi, Lejaby) mais aussi du Tricastin, et du Nyonsais et de toute la Drôme Provençale ce mardi à Montélimar. Les jeunes aussi se sont mis de la partie, venus des lycées de la ville et du Teil. Et c’est une foule très déterminée qui s’est mise à cheminer dans les rues de Montélimar. Les slogans fusent dont parmi eux un « Métro, boulot, caveau » qui résume une vision noire des réformes en cours. Supprimer carrément les retraites serait de fait la solution la plus radicale pour ces patrons devenus des financiers qui veulent réduire leurs « charges ». Mais aujourd’hui les « charges « se rebiffent et le font savoir haut et fort !

La manifestation a débouché finalement sur la place de la Mairie, sous les fenêtre du maire-député, pour lui faire connaître la colère et la détermination des manifestants. C’est là qu’est survenu un incident qui fera sûrement les titres du Dauphiné de demain : « Les manifestants envahissent et s’emparent de la Mairie de Montélimar - Le bureau du député Maire saccagé »(ps effectivement gros titre du lendemain : Saccage du bureau du maire ! ).
Dans les faits, à la suite d’une petite altercation devant des portes ouvertes, l’imposant portail de bois s’est soudain refermé, poussé par des employés municipaux sans doute inquiets. La fermeture soudaine de la maison publique a provoqué la colère des manifestants qui n’ont pas laissé le temps aux serrures d’être enclenchées. Et la poussée des manifestants a fait se rouvrir les portes. Nombreux d’entre eux se sont alors engagés dans les locaux et certains ont voulu concrétiser leur colère sur les attributs du pouvoir. On a vu alors les portes claquer, le fauteuil du maire passer par la fenêtre ainsi que quelques documents. Une cravate est brandie à la fenêtre, à bout de bras d’une main vengeresse. Rien de trop grave en fait, selon ceux qui ont visité les lieux, même si le bureau du 1er magistrat municipal s’est retrouvé sans dessus dessous. Quelques dégâts matériels et une manifestante blessée au milieu de la cohue. Les services des pompiers, intervenus peu après, ont permis une évacuation de la victime vers l’hôpital après avoir constaté quelques douleurs au niveau des cervicales mais selon eux rien de bien méchant. A la demande d’un retour au calme par les mégaphones syndicaux, et à un appel à ne pas sombrer dans des dégradations inutiles qui desserviraient l’image d’une journée pacifiste, les « envahisseurs » répondent en se retirant alors dans le calme. L’absence d’intervention immédiate des services de police facilitera les choses. Et la foule bon enfant se replie en bon ordre et sans plus de dégâts.

Le symbole reste cependant très fort . En ce 12 octobre les manifestants ont voulu montrer qu’à la détermination présidentielle et gouvernementale, encore rappelée sur les ondes ce soir, s’oppose aussi une détermination grandissante et la volonté maintenant clairement exprimer de rentrer dans une véritable révolte dès lors que le gouvernement ne veut pas écouter le refus de la rue.

Certainement un tournant et un saut qualitatif et quantitatif dans les manifestations que nos dirigeants ne doivent pas sous-estimer s’ils ne veulent pas que demain la violence ne s’étende et cette fois de manière beaucoup moins contrôlée que ce ne fut aujourd’hui à Montélimar.

APIS Jean-Noël Chassé

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  • Le 14 octobre 2010 à 18:39, par mezigues

    Bonsoir à tous,

    des nouvelles de Montélimar (où d’habitude il ne se passe rien),

    Beaucoup plus de monde que les dernières qui étaient montées progressivement jusqu’au samedi. D’après la CGT 8000 personne, et d’après la police - si si, ils parlent entre eux -, il y avait beaucoup de monde, bien plus que samedi.
    Des jeunes : oui !
    L’ambiance : détonante, pas que les pétards, mais la foule aussi. Sarkozy est plus que vilipendé et ses ministres aussi, bref une volonté manifeste de renverser ce gouvernement.
    La manif a fini à la Mairie ce qui n’était pas prévue, du moins en théorie. Là cela a été plus que chaud. Le député-maire n’était pas là. Mairie envahie, fenêtres de son bureau ouvertes, drapeau européen arraché, son fauteuil balancé, une de ses cravates, un cendrier (apparemment) en cristal, quelques papiers, dans cet l’ordre symbolique. Très intéressant.
    Seul bémol : quand le cortège est arrivé les portes de la mairie était ouvertes, rapidement un cordon syndical, tout drapeaux confondu (on excusera la CFDT qui est arrivée à la bourre) s’est installé pour en barrer l’entrée. Les slogans se sont alors durcis, envenimés pourrait-on dire. Les portes ont été fermées par l’intérieur de la mairie. Là, un subtil mouvement de foule et celles-ci ont été tambourinées puis ont cédé. L’un des premier à agir et à avoir participé à l’action s’est esquivé en laissant la foule pénétrer : bien coiffé, chemise rayée impeccable, veste de cuir, il a alors disparu. Pendant ce temps les deux comparses de la police commentaient l’action sur leur radio, la maréchaussée n’est intervenue qu’après la défenestration du fauteuil.
    Le dièse, c’est qu’il parait incroyable qu’après que les cinq soient montés, et ce au fur et à mesure que la foule ressortait, les employé(e)s de mairie présent(e)s, dont l’une à fait un malaise, soient venus sur leur lieu de travail avec leur appareil photo : cela crépitait de partout à l’étage. Surement pas pour les souvenirs...

    Voilà. Portez vous bien, ne lâchez rien et soyez vigilants ; il ne laisseront pas se répéter le CPE. Rappelez-vous où était, à l’époque, Fillon.

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