Le mouvement s’est construit sur une opposition à la réforme des retraites mais le rejet était beaucoup plus large celui de la politique dévastatrice menée par l’Etat et la bourgeoisie contre les classes populaires. L’affaire Woerth-Bettencourt a engendré un profond sentiment d’injustice, et a rendu évident le fait que l’Etat est un instrument au service de la bourgeoisie et de ses intérêts.
La force de ce mouvement a été la convergence intersyndicale sur des bases de lutte, mais aussi l’appropriation que le rapport de force s’établit en s’attaquant directement aux profits patronaux, en bloquant la production et les flux économiques (carburants, transports…). La multiplication des blocages, le développement de la solidarité interprofessionnelle et le dépassement des réflexes sectaires (caisse de grève, soutien sur les piquets, diffusion de tracts interpro et intersyndicales…) ont montré la voie à suivre pour faire plier le patronat. l . De plus, le recours aux réquisitions, la criminalisation des grèvistes, les poursuites contre les auteurs de blocages ont montré que l’état craint la convergence interprofessionnelle sur des bases de blocage de l’économie et tente d’interdire ou de dissuader tous les modes d’action qui profitent aux travailleuses et aux travailleurs.
2012 ne changera rien !
La solution à nos problèmes serait de voter à gauche aux prochaines élections ? La présence du PS aux manifestations n’est pas un gage d’une remise en question de la reforme des retraites. N’oublions pas ! Cette politique de démolition a été amorcée par la gauche en 1991, puis poursuivi par la droite en plusieurs étapes. L’alternance politicienne a permis de rythmer cette démolition en fonction de l’intensité de la résistance sociale, tout en faisant croire à un consensus politique autour du soit disant « problème démographique » qui rendrait la réforme inévitable. La gauche s’est fait comme la droite le relais des intérêts de la bourgeoisie, en rendant le rapport capitaliste d’exploitation et donc de l’appropriation des richesses par le patronat, comme indépassables.
Comment gagner ? Propositions libertaires :
Le seul moyen de pouvoir dépasser cette situation d’exploitation, d’appauvrissement et d’aliénation que nous subissons, est de développer la solidarité et l’entraide dans les luttes et dans nos quotidiens en vue d’une société fondée sur l’égalité économique et sociale. Dans cette optique, participons au développement des luttes en soutenant les autres travailleurs et les travailleuses en grève devant les piquets de grève, devant les boîtes, en aidant à la mise en place d’assemblées générales indépendantes des bureaucraties syndicales, en combattant pour que les organisations syndicales soient contrôlées par les syndiqués et non par des bureaucraties. Nous devons, plus que jamais, maintenir et développer notre pression sur l’état, la bourgeoisie et le patronat pour se réapproprier les richesses que nous produisons et nos vie.
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