Abstention, cet hygiénisme citoyen dénigré et ignoré dans le système démocratique représentatif

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Le plus grand parti de France : l’Abstention. Le dégout de la politique, l’impuissance des politiciens conduisent à chaque échéance électorale au grossissement de ses rangs.

Le pouvoir se donne rarement. Il se prend et, bien plus souvent, il se conquiert. Que ce soit par le sang, la force, la ruse, la propagande, la corruption, les luttes d’influence ou les urnes.....

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A chaque élection qui s’annonce le marronnier revient comme les feuilles mortes en automne : le vote blanc et le taux d’abstention grandissant. Et surtout comment récupérer cette manne de non-voix mais inscrites pour certains. Et ça se bouscule.

Entre le parti du vote blanc qui demande une meilleure comptabilisation du vote blanc ou nul, à quelle fin on ne sait pas, et qui cette année souhaite même présenter un candidat au parti du vote blanc, ou encore le mouvement des colibris ou pour le coup tous sont candidats à la présidence.
Bref, du farfelu et du pas grand chose d’intéressant.

L’intérêt n’est certes pas de récupérer ce vote blanc ou cette abstention crasse , décriée par les chantres de la démocratie. La prendre en compte est une nécessité sans doute. Mais surtout lui reconnaître son importance et son nombre à chaque échéance électorale , pour l’envoyer à la gueule de tous ces candidats auto-proclamés.
L’abstention comme moyen de blocage de la démocratie représentative, et de ce calendrier électoral qui nous est imposé.
Mais à l’aune des élections, le couperet va tomber, et le peuple se rappelle douloureusement à eux.

Sans aborder le cancer qui gangrène le sérail politique actuel, la corruption. On ne compte plus les élus passés par la case justice sans que cela nuise à leur carrière, une liste non exhaustive à voir ici.
Ce cancer qui ronge la classe politique actuelle et passée, et le remède prescrit par leur soin n’est guère mieux que si un médecin prescrivait un soin à base de cartilage de requin à un cancéreux en phase terminal alors qu’une chimiothérapie aurait été nécessaire, nada, bien au contraire, ils se protègent.
Le régime de Sarkozy, qui vantait une république irréprochable en 2007, se révèle être champion toute catégorie en la matière.

Sans doute cette corruption fait-elle le lit de l’abstention mais pas que. La responsabilité de ces coup de canif à la morale ne revient pas à l’abstentionnisme, ceux-ci n’ayant donné leur voix à personne, mais est bien celle des votards qui installent ces crapules aux postent qu’ils occupent.

Les politicards de tout bord ne se privent pas d’imposer leurs objectifs de rentabilité, d’efficacité, propagande libérale susurrée à leur oreilles attentives par les lobbies capitalistes, Merdef en tête, à l’ensemble de la population sans jamais se l’imposer à eux-même.

Car ces élus se servent surtout de l’état et de leur fonction pour se réserver et préserver de confortables émoluments au passage, pour nous servir et nous protéger selon leurs dires. La première chose qui a d’ailleurs préoccupé le candidat Sarkozy au lendemain de son succès en 2007 c’est sa rémunération, 170% d’augmentation d’un coup, quand toi tu pleures pour obtenir 1 % d’augmentation de ton SMIC, pour ceux qui bossent encore.

Lors de la douloureuse remise à plat des retraites pour l’ensemble de la

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population française, alors que le peuple grondait dans les rues, manifestant son désaccord face à cette injustice qui lui était imposée sous un prétexte fallacieux d’allongement de la vie, de fin de l’état providence, encore un mirage. Il n’y a vraiment que les élus pour faire d’une régression sociale, une bonne nouvelle.

Et lorsqu’il s’ est agit de remettre en question la leur de retraite à nos chers députés, on a pu s’apercevoir du consensus admirable de nos parlementaires de droite comme de gauche, point de clivage politique ni d’opposition pour défendre leurs propres intérêts.
Ou encore : les frais de représentations et avantages divers alloués à nos chers représentants ne choquent personne en France, mais scandalisent hors de nos frontières (mais loin, en Suède. Mais quelle joie pour nous, il est vrai, de les voir sur les bancs de l’assemblée si bien vêtus, nos courageux et inflexibles élus.

Ce qui est légal est déjà suffisamment indécent, au regard de ce qu’ils font subir comme violences et la casse sociale pour la population, et la destruction des services publiques.

Au niveau européen, même constat quant à la teneur de la démocratie représentative, dévoilée par la télévision allemande, le manège est grossier. Ceux-là même qui fustigent le chômeur fainéant, se déplacent uniquement à l’assemblée européenne pour badger, (pointer en gros), afin de toucher leur émolument et se barrer tranquillement vaquer à d’autres occupations sans doute plus lucratives, sans avoir poser leur cul sur le siège pour lequel ils ont été élus Et au plus fort de la crise, ils se doublent carrément leur salaire en 2010 dans l’indifférence générale.

Et leurs revenus à ces élus ne sont pas indexées sur le coût de la vie ou tout autre barème qu’ils imposent aux autres, c’est comme ça la démocratie, ce sont eux-même qui les fixent. C’est plus simple et toi t’es juste bon à payer la douloureuse sans qu’ils aient eu besoin de te demander ton avis, ils s’en gardent bien.

Au peuple, ces élus là garantissent austérité, misère, précarité et privation.
Mais on doit voter pour eux hein, n’oublions pas démocratie oblige, c’est dans notre intérêt nous serine-t-on jusqu’à la nausée !

Pendant ce temps-là, le laboratoire de la barbarie capitaliste se poursuit tranquillement avec l’aval de l’Europe, en Grèce. Avec ses vagues de suicide, les gens désespérés par les mesures d’austérité préfèrent en finir, 40% de suicides en plus en Grèce depuis la crise. Des familles, réduites à la misère grâce aux efforts de la troïka, abandonnent leurs enfants n’ayant plus les moyens de les nourrir :

La crise financière grecque a tellement plongé dans le désespoir certaines familles qu’elles renoncent à la chose la plus précieuse entre toute : leurs enfants.
Un matin, quelques semaines avant Noël, un enseignant de maternelle à Athènes a trouvé une note à propos d’une de ses élèves âgé de quatre ans.

« Je ne viendrait pas chercher Anna aujourd’hui parce que je n’ai plus les moyens de m’occuper d’elle, »a t- il lu. Veuillez prendre bien soin d’elle. Désolé. Sa mère".

Au cours des deux derniers mois le père Antonios, un jeune prêtre orthodoxe, qui dirige un centre de jeunesse pour les pauvres de la ville, a trouvé quatre enfants sur le pas de sa porte - y compris un nouveau-né.

Un autre organisme de bienfaisance a été approché par un couple dont les jumeaux étaient à l’hôpital traités pour malnutrition, parce que la mère elle-même souffrait de malnutrition et incapable d’allaiter.

The Greek parents too poor to care for their children

Ou encore on voit des cas d’inoculation volontaire du sida pour bénéficier de l’aide financière qui en découle de 650 €, entre autres joyeusetés.

Et lorsque le premier sinistre grec Georges Papandréou déclare le 31 octobre 2011 tout de go qu’il souhaite organiser un referendum sur le plan de sauvetage (hein !) proposé par l’Europe au peuple grec et la dette qui étrangle le pays, BRONCA immédiate des démocrates européens. Ils paniquent et tirent sur l’ambulance, l’Europe s’agite et tacle Papandréou poussé à la démission.
Et sans rougir, ils osent encore se définir comme des démocrates. Papandréou est rapidement remplacé par un homme de confiance du capitalisme, Papademos, ex de la BCE (banque centrale européenne), nommé sans passer par la case urne. De 1994 à 2002, il était gouverneur de la Banque de Grèce, poste qu’il occupe quand celle-ci s’est « qualifiée » pour l’euro, grâce à des comptes falsifiés par Goldman Sachs.

La boucle est bouclée.
Ce fossoyeur de l’état grec n’a pas hésité à nommer des ministres issus des rangs de l’extrême droite.
Le capitalisme n’a pas besoin du vernis démocratique et si besoin s’en fait ressentir, comme en Grèce en ce moment.
La démocratie est infiltrée par l’oligarchie capitaliste, celle-ci place ses pions selon ses propres intérêts. Et les mesures prises par cet arriviste à la solde du capitalisme n’ont pas tardé à venir, la population grecque n’avait rien de bon à attendre de ce personnage et le savait pertinemment.
Elle avait déjà payé fort cher les mesures d’austérité précédentes, voir ci-dessus mais la suite est bien pire. Le travail ne vaut plus tripette pour qui courbe l’échine en Grèce. Le SMIC est passé à 470 € net par mois et 400 € pour les moins de 25 ans, entre autres.
Le système capitalisme a réussi un tour de force incroyable, dans la liste de mesures toutes plus mortifères les une que les autres. Il a réussi à s’emparer du jackpot : la collecte des impôts de l’état grec. Cette manne financière qui leur échappait destinée au bon fonctionnement des services publics, du paiement des fonctionnaires , des retraites... passe directement dans les poches des banquiers qui ont causé la ruine du pays et cette mesure a été initiée par le FMI. L’estocade finale, la mise à mort de l’état.

Pour museler encore la population le ministre de l’intérieur grec, un socialiste vient de déposer un projet de loi rendant impossible toute poursuite contre les forces de l’ordre, instaurant l’impunité de facto des forces de police. La police grecque qui s’est déjà illustrée par sa violence dans les manifestations anti austérité, pourra si ce projet passe continuer à travailler tranquillement, tabasser le manifestant retors sans risquer la moindre embrouille judiciaire [1] .

Les conséquences humaines de ces nouvelles mesures ne tarderonst pas à se faire sentir, les dommages collatéraux, coûts à payer pour la survie du système capitalisme.

Après avoir mis à genou la Grèce la troïka s’affaire maintenant au Portugal, afin de jauger les mesures d’austérité prises à l’encontre du peuple par le gouvernement, ouvrant ainsi un nouveau charnier en Europe. Il y a fort à parier que d’autres pays seront visés par ces représentants sinistres des rapaces de la finance.

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lardon

Au nord de l’Europe, la Belgique, après 540 jours sans gouvernement, prend la rue, une grève générale à peine ce dernier installé. Un gouvernement socialiste aux manettes dont les mesures d’austérité prises à la hâte et calquées à la virgule près sur un programme dont une droite ultra libérale n’aurait pas à rougir, s’en prend donc sans surprise à la tranche la plus fragile de la population, sans que cela ne change quoi que ce soit aux mesures d’austérité engagées par ce gouvernement à peine élu. La démocratie, on te dit.

Rien de bien réjouissant sous le soleil noir de leur démocratie. Le système capitaliste crève à petit feu, renfloué grâce à l’argent public distribué aux banques, Il a été sauvé par ces démocrates vertueux qui se gargarisent sans rire leur abnégation, et leur amour du service rendu à la nation. Et ce sauvetage c’est au peuple qu’ils veulent le faire payer encore, par des mesures d’austérité.
La démocratie, européenne se résume à la gestion du pire pour nous et de meilleurs rendements pour les autres. Rien de bien neuf, le cours des choses, dans un système dominé par l’idéologie néo-libéralisme la plus dure.

Pour en revenir à la France et à la veille de ces échéances électorales, présidentielle et législative qui approchent à grand pas. On appelle sous peu la souveraineté du peuple à se manifester, au suffrage universelle, rien que ça. La volonté des électeurs TOUTE PUISSSANTE va tomber. Le futur grand vizir attend son heure, le bal des ambitieux commence.
Le cirque électoral s’étale dans toute son ignominie en une des journaux, à grand renfort de sondages, de petites phrases, toute plus basses et viles les une que les autres.
La chasse à l’électeur est ouverte.
Tremblez citoyens, ça va se bousculer dans les travées des marchés, ils vont lâcher les militants, les rabatteurs. Il vont t’affirmer sans rire qu’ils sont élus du peuple, pour le peuple et à son service, les bras m’en tombent. Jusqu’à présent personne ne l’avait remarqué.

L’impuissance des politiciens est pourtant bien visible, il ne gèrent plus que ce qu’il peuvent maitriser. Leur action se résume désormais à l’a mise en place d’une politique de la terreur au service des capitalistes afin de ne pas enrayer l’ordre établit par ces derniers, maintenir la population dans une crainte perpétuelle, lui ôter toute envie de se soulever, mater le rebelle quoi, crever l’insurrection qui tarde à venir dans l’œuf .

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lardon
liberté, j’écris ton nom ...

Et c’est à coup de lois dites sécuritaires qui tombent à chaque fait divers, la création de fichiers toujours plus nombreux, toujours plus systématiques, par la création d’ennemis imaginaires : terroristes supposés, immigrés, sans papiers, rroms, pédophiles, internautes, le jeune et ouais toi aussi surtout toi, la liste est longue et tout le monde y passe, personne n’est oublié.
En réalité c’est le pauvre qu’on traque, qu’on chasse, derrière ces ennemis supposés, ces rroms, ces immigrés,ces sans-papiers, qu’ils ont eux même participé à créer soit par leur législation sécuritaire ou par la casse sociale.
Le système capitaliste broie, détruit le corps social aidé, appuyé par le gouvernement, collaborateur zélé de l’oligarchie financière.
Sous régime sarkoziste pas moins de 42 textes et lois, fichiers sur la sécurité depuis 2002, plus qu’une obsession, c’est le seul champ législatif sur lequel il peut encore mener une action, la réprimande, la peur de l’état qu’on inspire à toute force aux populos, poussé en cela par le désordre économique capitaliste afin de défendre ses propres intérêts.
Hadopi en est sans doute la loi répressive la plus représentative de ce régime, inspiré par les lobbies des majors et autres industries dites culturelles, elle instaure une protection du droit de propriété en quelque sorte poussé à l’extrême quitte à criminaliser, et bafouer les libertés fondamentales de l’ensemble de la population, sic.
La liberté du peuple s’arrête là ou commence celle du profit.
Le Ps n’est pas en reste et l’ump peut le remercier pour sa clairvoyance avec la création en 2001 sous régime jospinniste de la loi LSQ (loi sur la sécurité quotidienne), loi sécuritaire fourre tout , prémice de loppsi 1 et 2 et ses conséquences toujours plus de fichiers comme le STIC ( Système de Traitement des Infractions Constatés), espèce de méga base de données interconnectant les différends fichiers policiers déjà existants, fichant tout indi
vidu sous procédure judiciaire , qu’il soit mis en cause ou bien victime, sic. Jospin a ouvert la brèche et Sarkozy fini le boulot.
Et sans nul doute, s’il remporte le ticket des élections à venir, le PS n’aura aucune difficulté à justifier la légitimité de tout cet arsenal juridique, inique et liberticide mis en place par ses prédécesseurs.

Et cette surveillance et ce contrôle accru du citoyen s’applique dans le monde civilisé et démocratique comme on dit, et ne concerne plus seulement les dictatures [2].

Finalement le rôle de l’état et des gouvernements actuels se résument à l’instauration de lois répressives préservant la sécurité du capitalisme contre la gronde grandissante de la population, tout militant ou simple citoyen un peu revendicatif étant illico fiché et considéré comme un terroriste et mis sous surveillance [3].
Un outil législatif répressif au service des riches.
Un gouvernement qui administre les affaires internes et externes sans l’avis de ses citoyens et contre leurs propres intérêts.
Un gouvernement qui gouverne contre son peuple.
Et ce constat pitoyable de l’état de la démocratie est visible à l’échelle de la planète, les démocraties n’ont plus rien à envier aux pires dictatures et leur fournissent les armes et la technologie pour contrôler la population.
Si ça c’est pas la définition d’un état fasciste, ça a en a l’odeur et la couleur.

Et maintenant faudrait aller voter pour ça, merde alors, pince-moi je rêve !

On s’en aperçoit d’ailleurs à la teneur des thèmes lancés pour la campagne présidentielle qui s’annonce, l’insécurité, l’immigration, ânonnées par tous ces candidats tel un mantra. ils ne proposent tous que des valeurs à vomir. Pas un mot ou une bafouille sur la mort lente et qui n’en fini pas du système capitaliste, des chiffres du chômage , la précarité grandissante et généralisée, silence de plomb. Ils n’ y peuvent rien c’est comme ça la démocratie, ils ne gèrent rien, n’assument rien, n’ont aucun courage, ne défendent pas leur peuple mais le bradent au plus offrant.

Aucun des candidats auto-proclamé susceptible d’être élu ne s’avise d’ailleurs de remettre en cause le système capitaliste et prône bien souvent une gestion de bon père de famille, une moralisation du capitalisme, sans rire. Même le front de gauche, ne propose qu’une nationalisation d’ une partie du capitalisme en gros par la création d’une banque d’état afin de pourvoir aux prêts des entreprises, aménagement , réformisme, solutions appliquées depuis des décennies sans que cela n’améliore le quotidien du pékin.
Et ce SMIG à 1700 €, promis dans son programme, est un vœux pieux, la bonne blague, sans remise en cause du capitalisme et de la notion de travail, de production, de l’état même et son rôle, difficilement applicable sans ce débarrasser des profiteurs de tout poil. Et encore faut-il avoir un boulot. Wait and see, quand il va s’agir d’assurer le SAV du programme, les déceptions fleuriront et les cohortes de mélenchonnistes ne tarderons pas à grandir les rangs des abstentionnistes.

Il es temps de mettre fin à ce cirque et l’abstention, malgré ce que beaucoup pense n’est ni plus ni moins qu’un boycott de cette démocratie fantoche, s’imaginer que ces pantins ont encore le pouvoir de changer les choses, c’est croire en la puissance de la pensée magique, ou au père noël, c’est se bercer d’illusions.
Ils ne changeront rien à la course folle du profit, la rapacité du capitalisme n’a pas de limite, quoiqu’ils disent et leurs promesses n’engagent que les malheureux naïfs qui les écoutent encore. Ces promesses sont vaines et sans lendemain.

Si le parti majoritaire est l’abstention qu’il mène à l’annulation pure et simple de ces élections et de cette démocratie virtuelle.
Quelques chiffres lors des élections cantonales à Lyon en 2011, 66 % d’abstention, les élus sortis des urnes, n’ont donc aucune légitimité au regard de leurs résultat.

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Le résultat est absurde, et malgré la forte abstention aucun élu du fhaine, heureusement, c’est un conte raconté aux citoyens qui trainent la patte, pour les pousser dans l’isoloir. Le fhaine n’’étant qu’un ’épouvantail à abstentionnistes dans ce jeu politique biaisé.
Et pourquoi l’abstentionniste ferait grimper le score du fhaine et pas celui des autres, sont tous un tas à prétendre nous représenter, c’est une bien drôle d’idée.
On entend d’ailleurs souvent durant les campagnes électorales cet oxymore dans la bouche des militants politiques :
“quand tu t’abstiens, tu votes pour le fhaine.”
Sont-ils donc si peu sûrs de leur affaire et de leurs champions qu’ils doivent recourir à un tel stratagème pour pousser l’électeur dans l’isoloir, la menace, la peur, la violence verbale, ils en sont toujours là.
En réalité l’abstentionniste ne fait que diminuer la représentativité et la légitimité de leurs élus, et du système électoral, point, et ça les dérange, et temps mieux.

La menace brune est malgré tout bien réel, leur démocratie n’est pas à l’abri du fascisme, mais c’est eux mêmes, ces élus, qui lui donnent la possibilité d’exister, en lui permettant de se présenter aux élections, en lui donnant la parole, aider en cela par les médias aux ordres.
Tout en affolant la population sur la possibilité que le fascisme sorte des urnes, un cercle vicieux. Mais en garantissant la présence du fascisme aux élections, c’est une preuve selon eux, que nous vivons en démocratie, gloup !, au regard de la manière dont ils usent et utilisent le concept de démocratie, c’est bien la seule preuve de son existence . La démocratie telle qu’on la nous vend, pitoyable.

Et l’UMP ratissant systématiquement sur les terres du FN, diluant ses idées rances dans cette démocratie, les banalisant, à grand renfort de ministres, conseillers, proches pour certains issus des rangs de l’extrême droite (Buisson, Madelin et d’autres du même acabit ou comme Guéant qui ne ferait pas tâche dans un costume nazi).
Les socialistes useront des mêmes procédés fascistes pour protéger la marche du capitalisme et du profit comme on a vu en Grèce plus haut avec le ministre de l’intérieur grec ou en France sous Jospin.

Mais si besoin s’en fait sentir le capitalisme peut très bien se passer des urnes, et s’arrangera bien avec l’extrême droite comme on en vu en Grèce, en se passant de l’accord des citoyens, le serviteur le plus affable de l’oligarchie dominante est et sera toujours le parti de la haine, le plus amène à ramener l’ autorité auprès du peuple, par son idéologie violente et répressive, pour permettre la bonne marche du système, le profit pour les uns et la destruction des droits et acquis sociaux pour les autres.

Donc plutôt que de remettre en cause le système électoral, la constitution son efficacité, le cours des choses, ça ne fonctionne pas essayons donc autre chose. Alors que chaque jour, le monde s’effondre davantage dans la misère, part en couille sévère. La ruine et la misère nous menacent, la troïka frappent à nos portes.
On fustige l’électeur fainéant, comme on montre du doigt le miséreux se contentant selon leur dire du RSA, ce cancer de de la société, le pauvre, le gueux, jeté au ban de la société par ceux là-même qui souhaitent la représenter. La technique du bouc émissaire si la démocratie va mal c’est à cause de l’abstentionniste mais certainement pas de ses acteurs, de son fonctionnement, on déplace le problème.
Maintenant qu’ils ont quelque chose à nous demander, notre voix, ils s’intéressent à nous un peu tard.
Si l’élection est le benchmark de la démocratie, il est à amélioré d’urgence, le quorum [4] qui devrait être un impératif pour obtenir une véritable représentativité n’est même pas considéré.
Une tromperie sur le résultat de ces scrutins.
La démocratie aurait une gueule bien différente s’ils étaient comptabilisés finalement et il ne pourrait plus assoir leur légitimé tronquée sur ces maigres résultats.

Ce ne sont que les électeurs eux-même qui cautionnent et font perdurer cette pseudo démocratie en se déplaçant le dimanche des élections. Ils font tourner la machine à perdre.

Donc cette démocratie médiocre et vidée de sa substance néglige totalement ce mécontentement, ce désintérêt pour la chose politique évidente. Alors que plus personne ne se sent guère concerné par leur mic-mac électoraliste et leur tambouille insipide.
Et pour une grande majorité de ceux qui participent encore, leur vote n’est plus qu’une voix par défaut ou par opposition, la politique du moindre mal ou du barrage, le mythe du vote utile...

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illustration de tanxx

Le spectacle est nul, les acteur mauvais, leur tronche ne nous revient pas , leurs discours idiots, inutiles et abscons, nous ennuient. Les spectateurs boudent, pas la peine de nous rejouer la même daube deux fois.

En réalité en votant dans ce système démocratique, tu signes un chèque en blanc et fournit en prime la corde pour te pendre. Le gouvernement porté par ce suffrage se gardera bien de consulter le peuple et s’il le fait, on l’a vu lors du referendum sur l’Europe, s’assoira sur l’avis du peuple au nom d’un intérêt supérieur : le capitalisme, le profit, etc..
La démocratie représentative [5] est en bout de course, elle se vide ,et il ne faut pas la légitimer avec nos voix, bien au contraire.
Celle-ci censée porter l’ensemble des voix d’un peuple ne représente en réalité que les adhérents, les proches du parti politique qui a remporté le ticket des élections.
Sarkozy a été élu en 2007 avec seulement 26 %, le quart du total des inscrits (11.448.663 voix sur 44728834 inscrits), quel raz de marée ! Excusez du peu, et il n’a cessé d’assoir sa légitimité sur cette piètre représentativité.

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ton bulletin de vote
ton bulletin de vote

Le citoyen lambda n’a aucun intérêt à collaborer à cette mascarade qu’on lui impose une fois tous les cinq ans, ça le fera pas bouffer, ça n’arrangera pas ses problèmes quotidiens et lui cause plus d’embarras qu’autre chose.
La meilleure stratégie est donc de nous tenir bien à l’écart des isoloirs, rester chez soi, s’occuper à tout autre chose que cette affaire là, afin de dégonfler les scores de ces baudruches, bouffi d’orgueil et leur accorder le moins de légitimité possible.
Et si malgré tout l’envie te taraude d’aller t’en mêler, glisse-s’y donc une feuille de papier cul, un geste simple et hygiénique. En se faisant, regarde la tête de leur sbires et rappelle t’en bien car lorsqu’ils ouvriront ces enveloppes, pour comptabiliser toutes ces voix données, ne manqueront pas d’apercevoir tout ce papier cul aux couleurs chatoyantes. Ils seront bien embêtés de voir le peu de cas qu’on fait de leurs champions et de leur démocratie, leur figure s’allongera jusqu’à par terre, et toi, moi , nous on va bien rire, rien qu’en y pensant.
C’est tout ce que mérite ces urnes et ce qui en sort ne vaut pas mieux que le colombin que lâche ton anus chaque matin.

Ces politicars se torchent quotidiennement avec les droits des citoyens au nom du profit, donc mes devoirs à leur égard, comme ils disent je m’’en tamponne.

Que vive le Parti du Papier Cul !

P.-S.

une abstentionniste convaincue

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  • Le 15 avril 2012 à 16:09, par l’auteure

    merci pour les coms et à rebellyon de permettre à tout à chacun de s’exprimer et surtout sur ce sujet qui agitent les politiques : l’abstention grandissante.
    Ce texte a été énormément raccourci, mais parait long tout de même.
    l’abstention est un fait, une réalité , n’en déplaisent aux militants politiques.
    Elle est une conséquence et non une cause de la politique actuelle libérale et capitaliste , tant mieux, les seuls à ne pas en subir les conséquences et à ne pas se remettre en cause, ce sont les impétrants eux-mêmes.
    Les élus sortis des urnes n’ont aucune légitimité au vu de leur résultat, et au lieu de se remettre en cause, de remettre en cause leur résultat, ils fustigent l’abstentionniste, ce que ce texte dénonce.
    Le fait que l’on ignore le résultat de l’abstention, du vote blanc dans le décompte et le résultat des élections et une escroquerie., et il faut le répéter encore et encore.
    Le bulletin de vote n’est qu’un moyen de se compter pour les partis politiques dits révolutionnaires ( NPA, Lo,&co, mélenchonnistes), ils n’en attendent rien c’est une certitude, à part peut être pour le fdg.
    Les élections ne changent rien au quotidien des individus, et rien ne fut jamais donner à la population par le bulletin de vote, chaque acquis social a été gagner par la lutte.
    Au regard sur la politique suivi depuis plus de 30 ans par les différents gouvernements de gauche ou de droite , c’est la casse de nos droits , etc..
    Bref le discours ne change pas parce que rien ne change et la classe politique n’a jamais eut intérêt à ce que cela change.
    On entend des voix s’élever à travers l’Europe pour une démocratie réelle, j’y préfère la démocratie directe, mais la classe politique est sourde à cette revendication, n’y ayant aucun intérêt, bien au contraire.
    Bref f rien de nouveau sous le soleil, la même rengaine et la même misère depuis des décennies.

  • Le 6 avril 2012 à 13:36, par Ancien abstentionniste

    Le problème de l’abstention présentée ainsi c’est qu’elle donne l’impression d’être une « arme » efficace contre le capitalisme et la bouffonnerie démocrate. Une non-action serait donc une action... subversive ! Je ne crois pas hélas, bien que je l’ai pratiquée. Faire de l’abstention une occasion d’agir à ne pas manquer donne de l’importance à ce moment que ce sont les élections, ce qui est contradictoire avec le reste du discours.
    Je suis d’accord avec Nafissatou, certains anars se complaisent dans la même rengaine depuis des décennies. Ils ont évidemment raison sur le fond, mais avoir raison ne suffit pas. Si je dis que les banquiers sont des voleurs, est-ce que je peux pour autant me permettre de retirer mon argent de la banque ? Si je vis en ermite au fond des bois, oui, sinon c’est quasiment impossible. Et même si je peux me le permettre, ce ne sera pas forcément le cas de tout le monde. En fait j’ai le sentiment que certains anars, aimeraient voir apparaître une société idéale par la seule force de leurs discours. L’abstention étant une des données abstraites qui nous conduirait à cette société rêvée. Par quel biais ? Verrait-on soudain des élus rendre leur pouvoir sous le prétexte qu’ils auraient fait un score pitoyable au vu de l’abstention ? Se feraient-ils soudain hara-kiri devant l’humiliation d’une « victoire » aussi médiocre ? Non, on sait très bien que tant que nous ne serons pas capables de créer une société alternative à celle-ci, une bonne moitié des gens continuera à voter, non pas tant parce qu’ils sont convaincus, lobotomisés ou que sais-je, mais parce qu’ils savent que l’abstention n’empêchera jamais un chef d’émerger et de prendre le pouvoir. Si ce n’est par les urnes ce sera par les armes. Il est alors parfaitement compréhensible que l’on préfère choisir le moins pire qui deviendra notre « maître ».
    Octave Mirbeau dans un article fameux (et beaucoup moins méprisant que celui-ci d’ailleurs...) disait que même les moutons ne choisissaient pas leur boucher, seulement nous ne sommes pas des moutons mais des êtres humains doté de la conscience de notre propre mort et capables d’une pensée à long terme. Mais lui au moins ne crachait pas sur l’électeur qui vote pour parer au moins pire. Il fustigeait seulement l’électeur qui y croit, celui qui pense avoir les clés de son destin dans son bulletin, le citoyenniste convaincu qui est plus souvent, il me semble, issu d’une classe moyenne ou aisée que d’une classe populaire.
    Alors oui, entre la médiocrité concrète et l’abstraction, je choisirai peut-être la médiocrité, aussi belle soit l’abstraction.
    Combien de temps faudra-t-il à ces anars-là (je parle seulement de celles et ceux qui font de l’abstention un sacerdoce, un chose sacrée à ne pas toucher) pour comprendre que ce n’est pas au peuple à s’adapter à leur point de vue mais bien à eux de comprendre d’abord comment pensent les gens, de les écouter, les prendre tels qu’ils sont sans essayer de les changer ou de les libérer malgré eux, de comprendre qu’ils ne sont pas soumis par bêtise ou ignorance mais d’abord et surtout par la peur du lendemain et par nécessité économique. Le système est bien fait, ne le sous-estimez pas, si une minorité maintien sa domination (qu’elle soit capitaliste ou non d’ailleurs) depuis des siècles ce n’est pas par hasard, ce n’est pas seulement par des belles phrases et des jolis tracts de campagne. Si l’on ne l’attaque pas sur des bases plus concrètes que s’abstenir de participer à cette mascarade qui se joue à nos dépens, celle-ci continuera avec ou sans nous. Et ses conséquences ne nous épargnerons pas même si l’on s’est abstenu...

  • Le 31 mars 2012 à 11:19, par à la bourre

    Très bon article et surtout très bien écrit, ça fait plaisir de pouvoir lire des choses complexe avec une écriture aussi déliée. Bravo à l’auteure.

    Je suis anarchiste (pour l’instant non « organisé »).

    Je suis d’accord avec le fond de l’article et sur le fait que la démocratie représentative est un bouclier plutôt efficace et intégrateur pour le capitalisme. Elle est aussi une formidable casseuse de mouvement social. C’est elle qui rythme la vie politique.

    Parlons de Mélenchon puisque le cœur des derniers avis sur l’article porte sur cela. Nous sommes tous d’accord pour que stoppe l’offensive destructive depuis 83. Donc la question reste : le font de gauche est-il un outil efficace non pour aller vers une société communiste ( libertaire ou non), mais pour stopper ou ralentir l’offensive actuelle ?
    Ma réponse est non. Et pourtant je suis plutôt contre l’idée abstentionniste promue dans le texte. Je pense que le vote est l’outil le moins efficace mais un outil quand même pour aller vers une autre société. On ne peut pas nier qu’un score à 15 % à gauche du PS ne soit pas source d’espoir pour grand nombre de gens parmi les plus précaires et dominé(e)s.
    Simplement, le vote ne peut être cet outil que si un rapport de force social s’est installé en France. Or, ce n’est pas le cas. Le mouvement des retraites a été fort mais les taux de grévistes n’étaient pas non plus impressionnants. Depuis, rien. Il me semble qu’un « front de gauche bourgeois » ne peut qu’acter dans la loi et la concentration du pouvoir un rapport de force gagné sur le terrain social et décentralisé. Alors, oui, dans ce cas là, un vote front de gauche peut être utile pour des avancées sociales. On dit que Blum tra la la, que le conseil de la résistance tra la la, que mitterand 81-83 tra la la. Mais à chaque fois, ces gouvernements venaient juste transformer dans la loi ce qui s’étaient joué dans la rue et dans les boîtes, notamment des grands mouvements de grève générale.

  • Le 26 mars 2012 à 13:54, par mem69

    c’est le problème de la « démocratie » ça, les gens votent chacun pour soit. pas facile déjà de se faire sa petite vie, alors c’est encore moins facile de décider pour les autres...

    perso, les « anars » que je connaît sont les gens les plus « ancré(e)s dans la réalité » et les plus actifs sur le terrain que j’ai la chance de connaître.

    peut être est ce effectivement le fait de ne pas se donner bonne conscience en votant qui leur donne autant d’énergie à l’ouvrage. je ne sais pas...
    peut être aussi que ces « associatifs » ont besoin d’un société imparfaite pour se sentir exister. je ne pense pas...

    (et peut être que je mélange un peu tout et n’importe quoi/qui aussi...)

    je crois que c’est le mensonge qui nous fait tous chier dans cette histoire de « démocratie ».
    le peuple n’est pas au pouvoir par ce qu’il ne veut pas y être !
    oui, ceux qui ont le pouvoir font (et feront toujours) tout pour le garder, y compris s’arranger pour que le peuple ne désire même pas se prendre en charge par lui même.
    et grand OUI, « LE » peuple n’est pas un ensemble homogène et même si une minorité ont le courage, la force et l’intelligence de se prendre en main, ce n’est pas le cas (en tout cas aujourd’hui...) de tout le monde.

    un des principes de cette démocratie est la majorité. cette dernière est créée de toute pièce sur la base d’un système imparfait (voir vicieux).
    ne pas faire partie de « la majorité » est malheureusement le lot d’une majorité d’entre nous et c’est ce qui la rend illégitime et incompétente.

    il est cependant évident que plus l’on s’exclue de ce système, plus on le rend illégitime, incompétent et donc DANGEREUX.

    certes, certains ont (ou se donne) les moyens de se dépêtrer par eux même « en dehors » du système. grand bien leur (nous) fasse !!!

    - malheureusement, et premièrement, tous n’ont pas cette « chance » et je trouve vraiment salement égoïste (voir puérile) de laisser ces gens à la merci des moutons, salauds, blaireaux, ordures et autres espèces « rares » qui peuplent notre beau pays.

    - deuxièmement, à vous qui vous développez « en marge » de cette société, ne pensez vous pas que votre vie à vous aussi serait plus facile si cette société (nos voisins en quelques sorte) nous était un peu plus ami ?

    qui n’a pas connu d’asso détruite par manque de sub (ou menace, ou plainte ou procès à la con) ?
    qui n’a pas déjà flippé devant un troupeau de fachos, de képi ou de tortues ninjas ?

    nous sommes les premiers concernés par un virage à droite de notre gouvernement. son illégitimité ne le rend pas inconséquent, c’est même le contraire !!!

    ce système est pourri OUI !
    alors quoi ? on fait tout pour en accélérer l’auto-destruction en accentuant sont illégitimité ? on le regarde s’effondrer de loin en espérant survivre au massacre ? on se dit que les pauvres victimes n’avaient qu’a ouvrir les yeux plus tôt ? on attend le retour des bottes pour légitimer la résistance ?

    merde !
    vous nous aidez toute l’année par vos initiatives, votre courage, vos exemples multiples d’altérité et de libertés (et blablabla, j’arrête les flatteries, ça suffit maintenant)...
    vous avez vraiment pas envie de nous filer un petit coup de main de plus ?
    en êtes vous à un dimanche près de temps en temps ?
    puisque vous ne le ferez de toute façon jamais pour vous, pensez à tout ceux qui sont asservis à ce système ! leur souhaitez vous vraiment tant de mal que ça ? à tous ? sans exception ?

    leurs chefs sont peut être tous des salauds mais yen a des pires et plus dangereux que d’autres (et c’est pas ces dernières années qui vont me faire mentir...). et ils en choisiront un quoique tu fasse ou dise !

    allé... un pti vote pour le moins pire histoire de faire baisser les chiffres des autres.
    juste histoire que mamie puisse crever avec une retraite décente à défaut d’être encore là pour voir le grand soir.
    histoire que les petiots soient encore à l’école à 12 ans et pas à l’usine.
    qu’on puisse planter nos propres graines sans aller en taule.
    qu’on puisse chanter mort aux vaches sans sfaire tabasser.
    qu’ils puissent au moins choisir leur taf à défaut de pouvoir choisir de ne pas taffer pour ces connards...

    et pour plein d’autres raisons pour lesquels vous auriez pas envie de laisser trop les choses empirer avant D’AVOIR MIEUX A PROPOSER !
    (à l’usage des autres bien entendu puisque vous, vous êtes grands...)

  • Le 22 mars 2012 à 12:06, par chmoledu

    à Nafissatou :

    Celles et ceux que tu appelles les « anars » militent sur leur lieu de travail, dans les syndicats ou pas, sont aussi « ancrés dans la réalité » que « monsieur-tout-le-monde ». Les anarchistes vivent les mèmes difficultés quotidiennes que « tout-le-monde », les fins de mois à boucler, le chefaillon qui fait chier, le loyer à payer, les impôts....
    Mélenchon, grand illusionniste, nous promet monts-et-merveilles. Il a été ministre dans un gouvernement « socialiste » - des gens qui..« sont bien ancrés dans la vie réelle »- et qui , à chaque élection, nous font le coup du « cette fois, ça y est..!!! ».
    Politiciens réformistes, staliniens : on connait.
    Pourquoi voter pour ceux qui, dans le passé , ont tout fait pour empècher un changement radical de société ?
    Voter pour une « sixième république » ?
    Ca sent l’arnaque, tout ça...
    Nous ne ferons pas la révolution demain, certes, mais nous aurons l’intelligence de ne pas tomber
    dans le piège de la mascarade électorale, mascarade qui sert surtout à entretenir l’illusion que « les gens ont la parole », mascarade qui installe au pouvoir des gens qui feront le contraire de ce qu’ils ont promis, une fois arrivés au Pouvoir.
    Alors, Naffissatou, participes de cette illusion, si tu veux....

    Quant à nous, nous préférons rester lucides car nous savons que le projet communiste-libertaire
    gardes toute son actualité et que le capitalisme ne disparaitra pas après les élections.
    Nous savons que la démocratie parlementaire est une forme de domination de la bourgeoisie et que la bourgeoisie peut très bien recourir au fascisme si ses interèts sont menacés. Y compris , mettre des fascistes au pouvoir par les urnes (Allemagne 1933).

  • Le 22 mars 2012 à 08:12, par Germinal

    Abstentionniste mon frère, sois fier !
    Bien sûr qu’on n’ira pas à la kermesse électorale de printemps ! Trop de res- pect pour la démocratie, la vraie ! Trop de mémoire des promesses populistes ou jamais tenues mais aussi trop de méfiance envers des cadeaux empoi- sonnés dont sont capables des élus de tout poil ! Trop de rancœur contre cet- te bourgeoisie voleuse et exploiteuse ! Trop de rage contre toue cette canaille parlementaire qui s’en fout plein les poches, nous prennent pour des co- bayes et voudrait nous donner des le- çons de respect et de justice. Les élus, ces voleurs de vie, croque-mort du nu- cléaire ou cancrelats génétiquement modifiés, rien que de la gangrène so- ciale, de la vermine inhibitrice de l’indivi- du, le poison du collectif. Tout ce beau monde en costard nous ruine la vie. On ne rêve que d’une chose, c’est de les foutres à la porte, au boulot ou au chômage ou précaire dans une centrale nucléaire ; enfin qu’ils nous rendent tout ce qu’il nous ont volé, à commen- cer par l’espoir d’une vie meilleure, di- gne, humaine et non d’humanoïdes as- sistés.
    Pour nous, la démocratie, la justice, ce sont les gens d’argentine qui en ont marre de crever la faim et qui ensemble s’en vont se servir dans les grands magasins. Ça, c’est de la démocratie active, c’est de la ré-appropriation, de la redistribution, de la justice. La dé- mocratie c’est cette mère de famille au chomdu qui pique les jouets de Noël dont ses gosses rêvaient. C’est Simon, mon copain de Haifa, qui s’en va d’Is- raël pour ne pas faire le service militaire et tuer ses frères au coin d’une rue. C’est Gérard, employé dans un hôtel de Roissy qui refuse d’aménager des chambre pour que les flics y stockent des sans papiers en attente d’expul- sion. C’est Alice quand elle crache à la gueule du délégué CFDT de sa boîte lorsqu’il signe l’accord sur les 35 heures. La démocratie, la vraie ce sont tous ceux et celles qui refusent ce système, tous ces exploités qui s’en- traident et résistent tant qu’ils peuvent à ce monde infâme qui leur parle de justice et de droit et organise la priva- tion comme la surconsommation, une société à multi-vitesses, la démerde et le vol.
    On l’a collée mille fois sur les murs, et on la collera encore l’affiche « Absten- tion, abstention active ». C’est la moin- dre des choses si l’on a encore un soupçon de mémoire et un zeste de lucidité. N’élisons plus nos voleurs, ne légitimons plus la vraie racaille, celle des bandits en col blanc qui nous enferme dans des banlieues de misère, celle qui nous fait travailler comme des chiens pour des salaires de rien, celle qui nous lâche ses flics pour mieux cacher ses larcins.
    Ils veulent nous parler de justice, eux qui s’engraissent sur notre dos et s’auto-amnistient ? Ils veulent nous parler d’insécurité, eux qui nous entas- sent dans des banlieues aux portes des usines de la morts et nous font bouffer des OGM et leur dioxine ? Ils veulent nous parler de solidarité, eux qui ne rêvent que de privatiser la santé comme tous les services publics ? Ils veulent nous parler d’humanité, eux qui bom- bardent les populations et intronisent ? Ils veulent nous parler de mémoire et de transparence, eux qui crachent tous les jours sur leurs promesses de la veille ? Bientôt pour se faire élire, il ne leur res- tera que les voix enchaînées de quelques chiens à la botte. Alors, ils inventent une nouvelle arnaque démocratique, le réfé- rendum ou le sondage, et si cela ne suffit pas, le citoyennisme, cette nouvelle gau- che des ATTAC, Bové, Motivés et con- sorts qui sont tous prêts pour la course au trois Pets : Pouvoir, Pognon, Privi- lèges, et qui, comme les autres, font fi des moyens pourvu qu’ils arrivent à leur fin.
    Il fut un temps où les abstentionnistes se cachaient, se taisaient, lucides mais honteux. Au moins maintenant, ce pou- voir immonde nous a fait subir tant d’hu- miliations, tant d’arnaques qu’il devient de plus en plus difficile d’aller voter sans passer pour un cocu... ou un collabo.

  • Le 21 mars 2012 à 13:56, par Fablyon

    Sur l’article, je trouve qu’il se complète très bien de l’analyse de Pouget publiée il y a peu dans « Analyse et Réflexion » ici même :)

    Sinon j’aimerais réellement croire au « pouvior rendu au peuple » grace à une constituante et un homme providentielle, mais je me dois de rappeler ici qu’en toute légitimité, la constitution actuelle garanti le pouvior « par le peuple et pour le peuple »...

    S’il suffisait d’une constitution pour changer les choses et le capitalisme, cela se saurait.

  • Le 21 mars 2012 à 00:29, par Nafissatou

    Formidable ce long article pour dénoncer la belle arnaque que constitue la démocratie. Alors on fait la révolution ? Mais quand ? Ça fait trente ans que je vois les anars se complaire dans la protestation et écrire les mêmes choses de génération en génération ; sauf que la révolution au bout de pages et de pages de textes idéologiques sans ancrage dans la vie réelle... je l’attends toujours !
    Mais c’est un procès d’intention. Je suis sure que tu la feras demain, hein ? Moi j’irai voter pour la sixième république. Et si en effet on lance une constituante, tu pourras cette fois, nous pourrons rendre le pouvoir au peuple souverain.

  • Le 18 mars 2012 à 19:43, par mem69

    Excuse moi mais,

    ne t’es tu jamais demandée ou nous en serions aujourd’hui si les abstentionnistes avaient choisi de voter pour les rares candidat(e)s s’étant jusqu’à aujourd’hui présenté(e)s contre ce système ?

    S’ils ne sont pas soutenu(e)s par les citoyens qu’il(elle)s prétendent défendre, ne faut il pas s’étonner qu’il(elle)s se fassent descendre par ceux et celles qui soutiennent (et/ou subissent aveuglement) le « système » qu’il(elle)s remettent en cause ?

    A défaut de les améliorer, je ne comprend pas en quoi aller voter pour la(le) candidat(e) qui défend les même idé(e)s que nous (solidarité, écologie, anti-capitalisme...) peut empirer les choses (je peux l’imaginer mais ce serait de la SF...).
    Je vois par contre très bien en quoi ne pas le faire va continuer à coup sur de les empirer !!!

    Regardez autour de vous !!!
    N’avons nous pas plus de CRS sur la gueule depuis que sarko est au pouvoir ? Ne sommes nous pas plus dans la galère depuis que les politiques ne se cachent plus pour faire la part belle aux dominants ?

    Il ne s’agit plus ici d’idéologie, de fierté ou de principe.
    Il ya des gens qui crèvent de faim ! (de froid, d’indifférence...)
    D’autres qui se font butter !! (ou « juste » tabasser)
    De plus en plus qui en viennent à se donner eux même la mort !!!
    Et je ne parle pas de tou(te)s ceux(celles) qui ferment les yeux, baissent la tête et serrent les dents pour supporter la merde grandissante dans laquelle nous pataugeons tous...

    Je ne pense pas que le vote (en tout cas organisé comme cela) puisse réellement et profondément améliorer les choses mais c’est en « t »’excluant de cette mascarade que « tu » l’empire et que « tu signes un chèque en blanc et four­nit en prime la corde pour te pendre ».

    je suis d’accord avec la critique que tu fais du système qui régit notre société.
    Je constate (crois) cependant que l’abstentionnisme, loin d’être la solution, ne fait qu’empirer les choses.

    Que tu vote ou non, il y aura quelqu’un à la tête des moutons qui nous entourent.
    Ton bulletin, ne nous sauvera certainement pas (en tout cas pas plus que le mien) ; mais peut être aideront ils à retarder l’échéance sanglante qui menace. Peut être nous feront ils gagner assez de temps pour continuer de construire une(des) alternatives viables ?

    p.s :

    OUI au papier cul dans leurs urnes !!!
    il aura au moins l’avantage de leur montrer (même à toute petite échelle) ta volonté de participer à la vie de la cité.

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