La cour d’appel de Turin a aggravé le verdict du jugement en première instance du procès d’Eternit (producteur d’amiante). Eternit est responsable d’une catastrophe environnementale et humaine qui a fait 3 000 morts. Le milliardaire suisse Stephan Schmidheiny, actionnaire majoritaire d’Eternit Italie de 1976 à 1986 a écopé de 18 ans de prison ferme soit deux ans de plus qu’en première instance. De plus le tribunal de Turin ordonne l’exécution immédiate du versement des dommages et intérêts pour les 6 000 parties civiles (particuliers, associations de défense des victimes, syndicats, régions, communes) pour des sommes allant de 30 000 euros à 30 millions d’euros. Cela ne fera pas revivre les victimes mais c’est justice de voir ce patron condamné pour ce crime social.
En France l’Andeva (Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante) attend depuis 17 ans que puisse s’ouvrir un procès pénal de cette envergure afin de faire condamner Eternit-France ou Amisol. Ce n’est pas gagné surtout quand on voit que la juge bertella-Geffroy en charge du dossier depuis dix ans a dû changer de poste. Entre 1995 et 2025, 100 000 personnes seront mortes en France du fait de l’amiante.
Dans le Bâtiment nous sommes fortement touché par ce fléau. D’autant qu’une enquête récente vient de montrer que nos protections n’étaient pas efficaces contre les fibres courtes ou fines tout aussi cancérogènes que les fibres longues. C’est un scandale trop peu connus des travailleurs de l’amiante.
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