Depuis octobre 2004 Hicham, étudiant étranger, n’a connu que des galères.

Venu à Lyon pour se spécialiser dans un domaine de la médecine qui n’est enseigné qu’en France, il s’est vu refuser son titre de séjour dès son arrivée. Grâce au soutien de ses encadrants, sa forte implication dans la recherche médicale et sa persévérance en DIU [1] de nutrition artificielle, il a réussi a obtenir une autorisation exceptionnelle pour finir son année à Lyon.

Malgré ses efforts, la préfecture lui refuse toujours d’obtenir son diplôme en lui délivrant une “Invitation à quitter le territoire” (IQT) et dernièrement un “Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière” (APRF). Celui-ci intervient alors qu’il doit rendre son mémoire dans 3 semaines et qu’il débute le 11 septembre la dernière année d’études pour mener à bien son projet.

Acculé, il jouera le 13 septembre sa dernière chance de ne pas se faire expulser immédiatement en faisant appel de cette décision préfectorale au tribunal administratif. Pourtant, même l’annulation de cet APRF par le tribunal ne lui garantirait pas d’avoir le droit de finir son année.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé, de nombreux étudiants étrangers sont forcés d’abandonner leurs études.

La chasse aux immigrés continue. Nous devons toujours être plus nombreux-euses à constituer des réseaux de solidarité pour empêcher les expulsions. Plus largement, nous devons continuer à lutter pour la régularisation de tous les sans papiers et pour faire échec à la vision utilitariste de l’immigration que le gouvernement a officialisé à travers la réforme CESEDA.

le mercredi 13 septembre à 14h