Appel à une mobilisation étudiante massive contre la réforme des retraites !

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L’attaque du gouvernement contre les retraites est largement rejetée dans le pays : les manifestations du 7 et du 23 le prouvent. Les effets de cette réforme seront immédiats pour l’ensemble des salariés, et y compris pour la jeunesse.
Dans un contexte d’escalade raciste et liberticide décidé pour casser toute résistance sociale, l’intervention massive, unie et organisée des étudiants sera décisive pour mettre un coup d’arrêt définitif à cette politique, pour les années à venir.

« Il faut à tout prix éviter une mobilisation des jeunes. Pour un gouvernement, il n’y a pas pire qu’une jonction social-éducation. Je ne parle pas des profs qui font grève dès leur retour de vacances, mais des lycéens et des étudiants. Il faut les surveiller comme le lait sur le feu. » Nicolas Sarkozy, après les manifestations du 7 septembre

Les conséquences de la réforme lancée par le gouvernement seront immédiates. Elles concernent autant les salariés que la jeunesse étudiante. Le non renouvellement des employés qui devaient prendre le chemin de la retraite va bloquer la nouvelle génération dans le chômage et la précarité. L’impossibilité de cotiser assez longtemps pour accéder à une retraite à taux plein, au vu de l’âge auquel les étudiants entrent dans le monde du travail, mais aussi, et plus encore la conjoncture liée à la crise du capitalisme font que l’avenir s’assombrit de plus en plus, tant pour la jeunesse que pour l’ensemble de la société.

- 1 000 000 d’emplois disparus, en plus de ceux perdus par la crise du capitalisme.
- Des cotisations impossibles à tenir, donc une menace de travailler du berceau au tombeau. En effet, l’objectif à court terme pour le gouvernement, c’est que les travailleurs partent à la retraites plus tôt et donc avec une retraite plus faible, comblée ou non par des fonds de pensions privées, que seuls les salaires élevées pourront alimenter
- Une situation générale catastrophique au niveau de l’emploi.
- Une attaque concentrée avec les menaces sur la sélection sociale dans les université, les bourses, les APL...etc

Cette réforme nous concerne et nous frappera dès son application, combattons la !

Pour les travailleurs et les masses populaires, la lutte contre cette réforme est une lutte fondamentale. Elle est tant une lutte pour la sauvegarde d’acquis antérieurs, maintes fois attaqués, mais également une sauvegarde de l’avenir. La retraite représente le seul moment de notre vie qui échappe à l’exploitation capitaliste. Cela nous sera retiré si nous ne triomphons pas. Le fond de cette réforme signifie : « aucun départ à la retraite à taux plein », c’est à dire la misère, la destruction physique et psychologique des anciens, les travaux forcés ou le chômage jusqu’à 67 ans !

Cette réforme est à rejeter en bloc. Parler de négociations, ne pas exiger le retrait pur et simple, c’est capituler.

La crise du capitalisme financier se paie sur le dos des travailleurs. C’est cette crise, et la volonté de faire résorber les dettes de l’état par la liquidation de tous les acquis sociaux, sous couvert d’austérité, qui mène à la décision par la bourgeoisie et son émanation gouvernementale de mettre en œuvre une autre bataille contre les droits des travailleurs et futurs travailleurs. Certains prétendent que réforme est nécessaire, qu’il y a un problème démographique et un problème financier. Cet argument est mensonger ! Les richesses produites n’ont jamais été aussi grandes, la productivité du travail a doublé en quelques décennies, tandis que la part de ces richesses qui vont dans la poche des travailleurs s’est réduite comme peau de chagrin.

La Fédération syndicale étudiante exige le retrait pur et simple de cette réforme. Dans un contexte d’avalanche de déclarations et de mesures racistes, xénophobes et liberticides destinées à diviser la population et à réprimer les résistances sociales, la lutte menée actuellement contre les réformes du gouvernement conditionnera le rapport de force pour de nombreuses années. C’est aujourd’hui que nous devons nous mobiliser et ce de manière unie et déterminée.

Assemblées Générales à Lyon 2 mercredi 29 septembre à 14H sur les Quais (rdv dans la cour) et jeudi 30 septembre à 14H amphi F (Bron). A Lyon 1 Jeudi 30 septembre à 12h30 réunion d’info sur les retraites amphi 2 du déambulatoire.

mercredi 29 septembre 2010
jeudi 30 septembre 2010

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  • Le 28 septembre 2010 à 21:33, par babaiaga

    l’AG du 29/09 sur les Quais à Lyon 2 se fera à l’amphi Fugier à 14h

  • Le 26 septembre 2010 à 10:03, par tueursnet

    60 ans et pas un jour de plus !

    Pourquoi la retraite à 60 ans et pas un jour, pas une heure et pas une seconde de plus ?
    Parce que nous en avons assez d’être absorbés par l’appât du gain et nos abominables faims…
    Parce que nous sommes des affairés, pauvres ou appauvris qui ne seront jamais tirés d’affaire…
    Nos corps vivent peut-être un peu plus longtemps mais nos âmes meurent souvent prématurément …
    Que de temps perdu pour gagner du temps ! Le nôtre pour le vôtre…
    Que de bonheur en moins pour quelques euros de plus !
    La retraite, pour nous, ça ne veut pas dire se retirer sur la pointe des pieds pour ne pas effrayer les nouveaux patients qui vont passer sur la table d’opération… non et non !
    Nous ne sommes pas des mendiants qui réclamons un peu plus de signes d’affection… non et non !
    Nous ne demandons pas plus de temps, pour se reposer après un effort insensé ou pour déposer les armes après une bataille remportée… non et non !
    Mais… pour lire… lire… et lire.
    Il y a tellement de beaux livres à lire, d’auteurs à découvrir et de leçons à retenir… pour apprendre à mourir.
    La retraite à 60 ans pour lire tout Molière, tout Flaubert, tout Baudelaire.
    Et mourir en se disant : non, et non… je n’ai pas fini …
    Je vous entends ricaner : Et qui va financer ce manque à gagner ?
    C’est ça la question ?

    http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%2060%20ans

  • Le 24 septembre 2010 à 00:06, par Dimitri

    Pour ma part, je suis bien d’accord avec vous sur le fond, ochiengi. Mais bon, c’est plus « facile » de revendiqué l’immédiat but final, idéologique. J’entends par là que les idées de fond sont des choses qui se comprennent avant de ce revendiqués au public. Il n’existe aucun débat de fond dans les médias dominant, ces débats sont écartés d’un coté par le « pragmatisme » et de l’autre par la « fin de l’histoire », post chute du mur. Si on arrive avec un but tel que l’abolition du travail salarial par exemple, je trouve qu’il est bien arrogant de montré ça comme une évidence. Même si l’explication est comprise dans l’appel, les idées de gauches ne ce construisent pas en une AG et la lecture de deux tracts. Il y a pour moi deux niveaux dans la construction d’une lutte bien formée, avec des militant-es capables d’un esprit critique basé sur des échanges actif s entres groupes et individus.
    En premier temps, rassemblé sous des bannières et des revendications directes. Et le deuxième temps, vous l’avez résumé à la fin : c’est le débat de fond qui ressort et l’apprentissage de la lute de manière autonome. On forme des groupes, on prend conscience du pouvoir de la rue, on réfléchit avec les nouveaux éléments qu’on a en main... C’est comme sa a mon avis qu’on construit un réseau solide et surtout diversifié.

    Le tout reste de savoir à partir de quand on peut planter une grève générale, si le réseau de solidarité est assez solide ou non. Car « il n’y a rien de pire qu’une révolution ratée » disait Pierre B. C’est ma grosse crainte : un mouvement qui fait un feu de paille pour finir avec plus de répression et aucune avancée significative. Alors il ne faut pas rien faire, il faut surtout le faire en regroupant un maximum de gens, Les mouvement actuels devraient servir (et servent) a renforcé l’unité syndicale, à replacé les débats de fond, pour qu’il y ait une vie revendicative en dehors du débat des retraites.

  • Le 23 septembre 2010 à 23:44, par SiiL’’

    C’est clair que les lycéens et les étudiants sont les mieux placés, comme ils l’ont montré plusieurs fois, pour créer cette atmosphère un peu électrique qui amène à se dire « On peut se les faire » : manifs sauvages, et quotidiennes, joyeuses, bruyantes... Ca deviendrait assez facilement l’incitation qui manque actuellement - à l’heure où chaque secteur d’activité regarde son voisin en chien de faïence pour savoir lequel partira en premier dans l’aventure de la grève reconductible...

    Pour répondre vite fait à Ochiengi, je ne vois pas comment on pourrait même prétendre mobiliser des gens pour chercher et pratiquer des formes alternatives d’organisation, quand ils arrivent à peine à se bouger quand on leur sucre le fruit de leurs efforts et qu’on propose de les faire bosser plus longtemps pour encore plus se sucrer sur leur dos... Tu sais bien, les crédits revolving pour le canapé, les dettes de la maison, ou même l’image qu’on renvoie à son supérieur... sans parler des bouches à nourrir.

    Et puis, sans vouloir devenir arrogant ou agressif, je pense aussi qu’il y a un problème de définition dans le sens du mot « travail » au sein du mouvement libertaire, parce que j’entends souvent le même discours - trompeur ? Travailler de façon utile, organiser le travail en dehors d’une hiérarchie, faire que les situations de travail s’améliorent, partager le travail, travailler moins (pour quoi, pour qui)... je crois que ce sont des combats et des questionnements libertaires, qui iraient comme le dit le texte dans le sens de la prise en compte de nouveaux moyens de communication, techniques, technologiques...

    Non pas que le but serait de produire plus (d’ailleurs, travailler n’est pas forcément produire) : mais qu’à quantité de production égale, on devrait pouvoir travailler moins, et moins longtemps. Et puis si tu dis que « créer, c’est résister » tu remarqueras aussi que créer, c’est le métier de certains : travail ou résistance ?

    Si je me trompe et que le combat devient « Refuser le travail », eh bien je ne traînerai plus en manif’ aux côtés de la CNT et je retirerai Rebellyon de mes favoris, point barre :))

    Pour rejoindre un peu plus l’article : le système de retraite par répartition reste le seul à mettre véritablement en commun les revenus pour leur redistribution ultérieure - nous redistribuons pour nos aînés, qui ont redistribué pour les leurs. C’est cette réminiscence des penchants marxistes du conseil national de la Résistance qu’on veut flinguer, dans la Droite ligne du reste : la solidarité c’est de la merde, chacun pour sa gueule... Ce n’est donc pas « conserver un système inégalitaire », mais bien défendre ce qui fait qu’il ne l’est pas encore complètement...

    Pour ça qu’on entend beaucoup : je suis ici pour les retraites mais plus généralement pour un choix de société ; pour ça que quand Bertrand parle des APL à Sarko pour la rentrée, il lui répond « plus tard » : il ne faudrait pas provoquer la solidarité quand on cherche à la détruire... Donc ce sera chacun son tour. Z’étaient pas nombreux en 2003 à manif’ avec les profs au temps des premières attaques contre les retraites... Ah si, les lycéens, oui :)

    Je ne sais pas si le calendrier s’y prête actuellement, mais face à une telle violence, sur tous les dossiers, déployée par ce gouvernement, il faudra bien répondre d’une façon ou d’une autre : chacun dans son coin quand son heure viendra, ou de façon massive quand on estimera que la cocotte ne peut plus supporter la pression...

    Mais ça fait pas mal de temps déjà que ça siffle, non ?

  • Le 23 septembre 2010 à 16:21, par ochiengi

    Pourquoi d’un côté parler de la retraite comme « le seul moment de notre vie qui échappe à l’exploitation capitaliste » et d’un autre côté vouloir se battre pour conserver le travail. Je ne comprends pas ce positionnement... Est ce que cela signifie qu’il faut se battre pour continuer à perdre nos vie ?
    En réalité, plutôt que de passer du temps à essayer de conserver ce qui nous asservit « du berceau au tombeau », pourquoi ne pas se concentrer sur les alternatives ? Pourquoi ne pas créer de nouvelles formes de solidarité, plutôt que de chercher a conserver un système déjà inégalitaire qui va de toute façon devenir de pire en pire.
    J’ai le sentiment que si ce système perdure aussi longtemps malgré la violence qu’il draine c’est aussi en partie parce que peu d’alternatives se développent, parce que les analyses restent bridées par ce présent et ne parviennent pas à le dépasser, comme si le travail (j’entends l’esclavage moderne) était l’horizon indépassable de nos vie. Le meilleur moyen de rejeter cette réforme est à mon sens de ne jamais avoir à la subir, ni elle ni les prochaines qui serviront de toute façon les mêmes intérêts que celle-ci. Pour cela, refuser le travail serait je pense nettement plus efficace que de se battre contre cette réforme.
    Je suis d’accord cependant que la mobilisation est nécessaire dans le sens où elle peut permettre d’engager un rapport de force toujours intéressant et reste un moyen de se rencontrer pour peut-être créer, et ainsi résister.

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