Après 70 jours de grève de la faim, Rabah Ameri peut mourir d’une minute à l’autre !!

1823 visites

Débouté de sa demande d’asile, Rabah Ameri réclame le droit de vivre en France et utilise depuis le 3 octobre ce qui lui apparaît comme le dernier recours pour se faire entendre : LA GRÈVE DE LA FAIM. Mais aujourd’hui des troubles cardiaques apparaissent, sa santé est très précaire. Après le suicide de Kazim, 22 ans, au centre de rétention du Canet dimanche dernier, nous ne voulons pas d’une 2e mort !

Réclamons d’urgence la régularisation de Rabah Ameri.

Jean Costil, de la Cimade, nous fait part de l’arrêt de la grève de la faim :
Rabah AMERI a recommencé de s’alimenter depuis ce matin 13 décembre et il est hospitalisé.

Il faut d’abord qu’il se refasse une santé avant de pouvoir rechercher un contrat de travail. Son avenir dépendra de sa capacité à trouver un emploi puis du renouvellement de son autorisation provisoire de séjour.

Il remercie ici tous ceux qui l’ont accompagné dans son épreuve et des actions de chacun.

Il aurait eu un papier de séjour pour trois mois. Seulement 3 mois !

Rabah AMERI, ressortissant algérien débouté du droit d’asile a commencé une grève de la faim le 3 octobre dernier alors qu’il était emprisonné au Centre de Rétention Administrative de Saint- Exupéry, en instance d’expulsion vers l’Algérie. Hospitalisé le 19 octobre, et remis en liberté, Monsieur Rabah AMERI a décidé de continuer sa grève de la faim.
Vivant à Lyon depuis 2002 et y ayant déjà vécu plusieurs années auparavant, il se dit déterminé à mettre fin à ses jours plutôt que d’être reconduit en Algérie, où il estime que sa vie est menacée. Plutôt la mort que de continuer en France une vie sans droit et dignité liée à l’absence de titre de séjour, voilà aussi son raisonnement. Il réclame sa régularisation, c’est-à-dire des papiers pour vivre dignement et en sécurité en France avec autorisation de travail.

Depuis lundi, il présente des troubles cardiaques : il peut mourir d’une minute à l’autre. Il a refusé au dernier médecin l’ayant ausculté l’hospitalisation urgente et a signé une décharge !

Les Préfectures du Rhône et de l’Ain font, à ce jour, toujours la sourde oreille alors qu’elles sont au courant de ces derniers éléments concernant le danger imminent de mort !

CLAMONS D’URGENCE LAGULARISATION DE RABAH AMERI

Ce sont la politique de ce gouvernement et la surdité des Préfectures qui sont responsables de ce type de geste de désespoir témoignant de la souffrance que représente -pour Rabah AMERI comme pour des milliers de personnes- l’expulsion vers un pays que l’on a fui, ainsi que la vie sans droit des sans papiers.

Nous estimons que seules la régularisation globale des sans-papiers, l’arrêt des expulsions, la fermeture des centres et locaux de rétention, et une autre politique de l’asile et de l’immigration, sont susceptibles d’éviter des drames humains comme celui qui se joue autour de la grève de la faim de Rabah AMERI.

Collectif 69 de soutien aux sans-papiers et demandeurs d’asile

Contacts : 06 89 25 68 92 – 06 17 50 39 32

P.-S.

****** MODELE DE FAX/EMAIL
Monsieur le Préfet de la Région Rhône-Alpes,
Monsieur le Préfet de l’Ain,
Madame, Monsieur ....

J’attire votre attention sur la situation extrêmement urgente de Monsieur Rabah AMERI, qui après 63 jours de grève de la faim peut mourir d’une minute à l’autre !
Ce ressortissant algérien débouté du droit d’asile, qui avait commencé une grève de la faim le 3 octobre dernier alors qu’il était au Centre de Rétention Administrative de Saint-Exupéry où il était en instance d’expulsion vers l’Algérie. Hospitalisé le jeudi 19/10 après 17 jours de grève de la faim en centre de rétention, Monsieur AMERI, sorti libre de l’hopital, a décidé de continuer sa grève de la faim hors jusqu’à sa régularisation administrative.
Il se dit déterminé à mettre fin à ses jours plutôt que d’accepter une reconduite en Algérie où il estime que sa vie est menacée, et plutôt que de continuer une vie sans droit et dignité liée à l’absence de titre de séjour.

Je viens d’avoir les dernières informations concernant son état de santé qui s’est gravement détérioré. Depuis lundi, il présente des troubles cardiaques : il peut mourir d’une minute à l’autre. Il a refusé au dernier médecin l’ayant ausculté l’hospitalisation urgente et a signé une décharge !

Je vous demande prestement de faire le nécessaire pour que sa régularisation administrative soit décidée. La façon dont il met sa vie en danger témoigne de l’impossibilité pour lui de vivre dans son pays d’origine et de la souffrance liée à l’absence de papiers pour vivre dignement et en sécurité en France.

Veuillez agréer, Monsieur le préfet, l’expression de mes salutations distinguées.

***** PREFECTURE DU RHONE
Mr. le Préfet du Rhone
jean-pierre.lacroix@rhone.pref.gouv.fr
Fax:04-78-60-49-38
Secrétaire général
christophe.bay@rhone.pref.gouv.fr
Fax 04 72 61 60 86
tél : 04 72 61 65 00

***** PREFECTURE DE L’AIN
Mr. le Préfet de l’Ain
Fax : 04 74 23 26 56

****** Ministère
Attachés parlementaires,
Cabinets ministériels :
frederic.lefebvre@interieur.gouv.fr
constance.le-grip@interieur.gouv.fr
emilie.berger@diplomatie.gouv.fr
gael.morand@diplomatie.gouv.fr
florence.berthout@pm.gouv.fr
marion.delaigue-natali@pm.gouv.fr
laetitia.de-la-maisonneuve@pm.gouv.fr
bruno.souchon@pm.gouv.fr
claude.gueant@interieur.gouv.fr
jacques.geraultt@interieur.gouv.fr
laurent.sollyt@interieur.gouv.fr

dominique.de-villepin@pm.gouv.fr
bruno.le-maire@pm.gouv.fr
michel.cadot@pm.gouv.fr

Henri-michel.comet@pm.gouv.fr
lionel.beffre@pm.gouv.fr
pierre.vimont@diplomatie.gouv.fr
frederic.dore@diplomatie.gouv.fr
christian.abrard@diplomatie.gouv.fr
emilie.berger@diplomatie.gouv.fr
michele.alliot@defense.gouv.fr
philippe.marland@defense.gouv.fr

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info