En effet à ce jour, 29 élèves de 3es du collège n’ont pas eu d’affectation sur un de leurs vœux en lycée professionnel, que ce soit en CAP ou en seconde professionnelle. Ce total est très important et largement supérieur à ceux des années précédentes. Il semble apparaître que les offres de formation en lycée professionnel sont largement insuffisantes au regard de l’augmentation démographique (élèves nés autour de l’année 2003).
Ainsi des filières qui, depuis de nombreuses années, étaient largement déficitaires au premier tour de l’affectation ont cette année refusé des élèves. Cela a encore été rendu plus visible avec la publication des places vacantes à l’issue du 1er tour. Il y a en effet un nombre insignifiant de places au regard du nombre d’élèves sans solution. Cela est particulièrement patent dans la filière Gestion-administration où il reste seulement 5 places dans un lycée public en périphérie lyonnaise. Ceci relève clairement de l’absence de prise en compte de la démographie : aucune création de section supplémentaire. Pire, depuis plusieurs années, des sections ferment dans plusieurs lycées professionnels. Le lycée Martin Luther King a même été fermé définitivement. Les seules solutions qui sont alors proposées aux élèves sont de s’orienter vers le privé, situation aberrante pour des personnels soucieux de maintenir le service public d’éducation. Les sections se permettent également de rappeler que les gouvernements successifs mettent en avant la nécessité de développer l’apprentissage, or force est de constater que les patrons ne souhaitent pas prendre en apprentissage des jeunes de 15 ans.
Depuis le 29 juin, jour des résultats d’affectation, aucune communication ou action de l’éducation nationale ne vise à rétablir ce problème. Celui-ci touche d’ailleurs une fois de plus avec une grande force les élèves issus des quartiers populaires.
Les sections syndicales souhaitent donc que l’inspection académique communique très rapidement les chiffres d’élèves qui s’orientent vers les lycées professionnels et le nombre de places dans ces lycées. De plus les sections syndicales demandent à l’inspection académique de proposer au plus vite des solutions aux élèves non affectés. En attendant, elles se réservent le droit de prévenir largement la presse et les fédérations de parents d’élèves.
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