Désarmons la police : discussion publique à la librairie La Gryffe

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Le 25 octobre aura lieu à Pont-de-Buis (Finistère) un weekend d’action contre les armes de la police.
Le 18 octobre 14h à la Gryffe la discussion devrait permettre de présenter cette initiative spécifique et de voir ce qu’elle nous permet d’imaginer localement.

La police tue.

Quand des flics tirent à balles réelles sur une voiture en fuite à Sainte-foy-les-lyon. Medhi Bouhouta est atteint de deux projectiles en pleine tête et meurt le 3 septembre 2015. Quand les forces de l’ordre attaquent les occupants d’une ZAD sur le site du Sivens à coups de flash ball et de grenades. Rémi Fraisse est tué le 25 octobre 2014 par l’explosion d’une munition offensive, qui lui déchire la nuque.

Il y a un an, la mort d’un jeune homme dans le cadre d’une manifestation avait suscité quand même un peu d’indignation : des manifestations plutôt massives et remuantes à Nantes et Toulouse, quelques cortèges sauvages, notamment à Lyon... De ce mouvement au final assez timide est ressorti au moins un énoncé clair : « désarmons la police ».

Désarmer la police

Désarmer la police, ça signifie a minima refuser l’évidence, le perfectionnement et la prolifération des armes dites non létales (grenades, gaz incapacitants, flash ball, LDB, taser...), qui permettent de blesser et mutiler dans un cadre démocratique. Plusieurs collectifs et diverses tactiques ont vu le jour dans les dernières années pour compliquer l’usage de ces instruments répressifs, tant politiquement que juridiquement.
De manière plus générale, désarmer la police c’est se donner les moyens techniques, tactiques et pratiques de faire face aux forces de l’ordre pour mettre à mal leur efficacité répressive, leur aura de légitimité, et toutes les formes d’emprise que la police au sens large peut trouver sur nos existences.
Pouvoir s’y affronter horizontalement : comment se protéger des tirs de flash-ball ? Comment rompre l’approvisionnement des flics en grenades lacrymogènes ou offensives ? Comment résister concrètement à l’occupation policière d’un quartier, d’une rue ?

Le 25 octobre : Week-end d’actions à Pont-de-Buis (Finistère)

C’est dans cette perspective qu’a été notamment pensée l’action de blocage de l’usine Nobel Sport à Pont- de- Buis, fabricant de grenades et de balles de défense tant pour la répression des troubles intérieurs (manifs, occupations de ZAD, désordres dans les quartiers populaires) que pour l’export (régimes devant noyer l’éclosion d’un printemps de révolte sous un brouillard lacrymogène) : « l’objectif est simple : mener une percée dans l’imaginaire en cherchant de nouveaux points de vulnérabilité de la police et mettre en lumière la source des armes qui mutilent et tuent nos compagnons de lutte, ici en France et sur toute la planète ; apprendre ensemble les techniques collectives pour bloquer ce type d’industrie ».
Ce type d’action de blocage est en passe de devenir un classique dans l’ouest de la France : l’usine Nobelsport s’était déjà vue bloquer par des manifestants lors du mouvement contre la réforme des retraites en 2010, et au cours des semaines qui suivirent la mort de Rémi Fraisse. La nouveauté pour le week-end d’actions du 25 octobre 2015, consiste à joindre aux pratiques de blocages proprement dites des temps d’élaboration et de discussion concernant à la fois la situation répressive dans nos contrées et les implications internationales de l’industrie de l’armement policier « à la française ».

Le 18 octobre 14h à la Gryffe la discussion devrait permettre de présenter cette initiative spécifique et de voir ce qu’elle nous permet d’imaginer localement ; examiner ensemble ce que signifie désarmer la police dans la métropole ou la région lyonnaise...

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dimanche 18 octobre 2015

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